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Articles récents

Soudage du Module de Service européen terminé

16 Janvier 2019 , Rédigé par De Martino Alain

Fin décembre, au Kennedy Space Center en Floride, les dernières soudures ont été finalisées. Elles ont permis de connecter le Module de Service européen (ESM) à l'adaptateur du module d'équipage (CMA - Crew Module Adapter). Les deux unités ne font maintenant plus qu’une et forment le Module de Service (SM - Service Module).

Plus de 30 soudures et 20 raccords mécaniques ont été réalisés pour connecter principalement les canalisations pour la propulsion et les systèmes de contrôle d'environnement et de support-vie permettant aux commandes initiées du Module d'Equipage (CM –Crew Module) d'être exécutées par le Module de Service européen.

Soudage du Module de Service européen terminé

Le Module de Service ainsi construit a ensuite été déplacé du poste de soudage vers l'allée principale du bâtiment « Neil Armstrong Operations and Checkout » sur une palette à coussin d'air.

L'air soufflé crée en permanence un mince coussin d'air qui permet une manipulation douce et facile du Module de Service. L'air passe sous le Module et le soulève pour qu'il puisse glisser sur le sol. La même technique est utilisée pour former les astronautes aux sorties extra-véhiculaires particulièrement complexes ou pour des tests. Comme une table « air-hockey », les plates-formes à coussin d'air telles que celle utilisée pour déplacer le Module de Service peuvent glisser librement sur des sols lisses, afin de reproduire simplement et facilement la dynamique du mouvement à faible gravité dans deux dimensions plutôt que trois.

Le Module de Service a ensuite été déplacé vers la cellule de test de pression, toujours dans le « Neil Armstrong Operations and Checkout », où de l'hélium sera acheminé à haute pression à travers les joints récemment soudés pour tester leur efficacité. Si les soudures ne fuient pas sous une pression accrue, elles seront aptes pour le vol et pourront donc résister aux forces que le Module de Service devra supporter pendant le lancement et lors de son voyage autour de la Lune.

Aux dernières nouvelles, les tests de pression ont été terminés la semaine dernière et le module de service poursuit son périple dans le « Neil Armstrong Operations and Checkout », à l'instar d'une chaîne de montage en usine.

Le prochain arrêt est la Station Multifonction où davantage de composants seront installés tels que les traqueurs d’étoiles, les caméras et les antennes. Plus à ce sujet dans les prochains articles du blog…

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Orion EM-2 passe l'épreuve de conception critique

30 Décembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Au début du mois de décembre, le programme Orion de la NASA a achevé son « Critical Design Review (CDR) Delta » - examen critique de conception Delta - de la configuration du vaisseau spatial avec équipage qui volera pour la première fois lors de la mission EM-2. Ce CDR était axé sur les modifications entre la configuration de l’engin spatial non habité qui volera sur EM-1 et celui d’EM-2.

Ce CDR était principalement axé sur les différences entre deux domaines : L’ECLSS, le système de contrôle de l’environnement et de support-vie et sur l’affichage des données sur écran pour l’équipage. N’étant pas destiné à couvrir les systèmes qui n’ont pas changé, il s’est cantonné uniquement aux nouveaux systèmes ajoutés car ils consomment de l'énergie, ajoutent de la masse, ainsi que de la charge thermique.

206 demandes d’actions ont ainsi été exigées et depuis septembre, 37 d’entre-elles ont été clôturées. Reste donc 169 demandes sur lesquelles les ingénieurs doivent se pencher et les résoudre avant la fin du mois de mai prochain. Par comparaison,  lors de la première évaluation critique de conception du véhicule EM-1, il y avait plus d'un millier d'appels à modifications…

Par rapport au 1er vol d’Orion (EFT-1), EM-1 dont le lancement est actuellement prévu pour le second semestre 2020, ajoute des éléments comme l’adaptateur de module d'équipage (CMA), le module de service européen (ESM), des fournitures et une propulsion indépendante pour le vaisseau spatial pour la première fois dans une mission de longue durée.

EM-2 ajoute tout le matériel et les fournitures supplémentaires nécessaires à un équipage de quatre personnes pour une mission de 21 jours. Cela inclut les réserves d'oxygène et d'azote principalement stockées dans le module ESM, des systèmes permettant de gérer l'atmosphère de la cabine dans le module d'équipage, les filtres pour le dioxyde de carbone, les écrans d’affichage et les commandes, une cuisine pour la préparation des repas, des toilettes et une salle de stockage de nourriture et autre matériels...

Le deuxième module de service de l’ESA qui volera sur EM-2 sera en grande partie identique au premier module de vol EM-1, mais le maître d’œuvre Airbus Defence & Space apportera quelques modifications tout en réduisant sa masse totale.

Orion EM-2 passe l'épreuve de conception critique

Ces changements concernent le mécanisme de commande des panneaux solaires afin d’augmenter la quantité de courant pouvant être appliquée aux moteurs d’articulation, essentiellement pour donner aux panneaux solaires une capacité de maintien et de rotation plus forte. En effet, lors des missions suivantes, des rendez-vous avec d’autres vaisseaux ou modules auront lieu, il est donc nécessaire d’avoir une amplitude plus importante et plus fréquente des panneaux afin de les protéger des mise à feu des RCS bien plus nombreuses.

Orion EM-2 passe l'épreuve de conception critique

Un autre changement prospectif consiste à regrouper certains des propulseurs RCS afin de faciliter le contrôle d'attitude d'Orion lors de ses rendez-vous avec la future plate-forme cis-lunaire. Actuellement ils sont positionnés à 45° sur les axes de tangage et de lacet. En les regroupant, on obtient plus d'autorité de contrôle en tangage ou en lacet pour les rendez-vous et amarrages.

Orion EM-2 passe l'épreuve de conception critique

Un troisième changement ajoute une certaine redondance au système de propulsion ESM. Ce système doit être mis sous pression avec des réservoirs d'hélium en amont et, à l'heure actuelle, les deux systèmes sont indépendants l'un de l'autre. L’idée est d’ajouter une alimentation transversale pour pouvoir remplir un réservoir d’hélium à partir d’un autre, en cas de blocage ou de fuite d’une vanne.

Etat du matériel pour EM-2

Les éléments du vaisseau spatial EM-2 sont encore en grande partie en montage structurel. La « cuve » pressurisée du module d'équipage achevée a été livrée au bâtiment « O & C » du KSC à la fin du mois d'août, où le maître d'œuvre d'Orion, Lockheed Martin, assemble le module d'équipage avec son adaptateur CMA et effectue l'assemblage final du vaisseau spatial.

L’assemblage, l’intégration et les tests du deuxième modèle de vol ESM, (Flight Model-2 / FM-2), se poursuivent sur le site AIT (Assembly, integration, and testing) du maître d’ouvrage d’Airbus Defence & Space, à Brème, en Allemagne. Avec l’envoi du modèle de vol 1 de Brême vers le KSC au début du mois de novembre, FM-2 a pris sa place au début du mois de décembre sur le stand d'intégration. Son achèvement est prévu au premier trimestre 2020 pour un lancement prévu actuellement en septembre 2022.

Le financement acquis d'un deuxième lanceur mobile (ML) a permis de lancer une série de mises à jour et de modifications de la mission EM-2 et de sa date de lancement. Le vol EM-2 utilisant un 2ème étage de type ICPS, la date de lancement visée pourrait être quelque peu indépendante du lancement d’EM-1 et finalement la date prévue est passée de 2023 à 2022.

Bien que la date de prévision pour EM-2 se soit améliorée avec le retour à la configuration du SLS Block 1, la prévision pour la date de lancement d’EM-1 a continué de glisser, ce qui a réduit le temps estimé entre les lancements. Il faut savoir que pour des raisons économiques, seulement 3 avioniques pour 3 capsules seront utilisés pour tous les vols. Ainsi, celui d’EM-1 devait servir pour EM-2, avant l’achat d’un 3ème pour EM-3. Mais comme le temps entre les 2 premiers vols s’amenuise, le plan est donc d’acheter l’avionique d’EM-3 pour l’utiliser sur EM-2 et ainsi pouvoir réduire le temps entre EM-1 et EM-2 et à l’avenir, réaliser 1 vol par an

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Mise à jour de la mission EM-2 par la NASA

19 Décembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Exploration Mission-2 est toujours un vol d'essai pour vérifier Orion avec les mises à niveau du système d'équipage et faire le tour de la Lune, mais la première partie de la mission a été retravaillée pour prendre en compte le changement de configuration du SLS.

 

Les Boosters et l’étage central du SLS largueront l’étage supérieur avec Orion sur une orbite d’insertion supérieure pour EM-2. Après une séquence de vérifications post-insertion, l'étage supérieur amènera Orion et son équipe sur une orbite encore plus haute et plus elliptique que les plans précédents. Puis, après s'être séparé de l'étage supérieur, Orion passera près d'un jour de plus que prévu en orbite terrestre au début de la mission, avant de quitter la Terre pour un survol lunaire.

 

En termes de lancement et d’insertion, les premières minutes d’EM-2 ressembleront au premier lancement du SLS lors d’EM-1. Cependant, avec le lancement d’un SLS Bloc1 utilisant un second étage ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage) au lieu d’un EUS (Exploration Upper Stage) plus performant, la nouvelle base de référence EM-2 modifie également certains paramètres de mission importants par rapport à EM-1. Le premier changement consiste à faire passer le haut de l’orbite d’insertion de 1800 km à 2200 km grâce à l’étage central qui poussera pendant un peu plus de huit minutes et plus haut que lors d’EM-1.

 

De plus, l'augmentation de l'apogée du véhicule lors de la séparation de l’étage principal fournit également une amélioration à la période globale de jours de chaque mois où Orion est capable d’atteindre la Lune car l'orbite de stationnement elliptique limite les possibilités de lancement dans le mois, ne permettant d’y aller que lorsque la Lune est dans la direction de l'apogée. Pousser la performance sur l'ICPS augmente donc le nombre de jours (8 à 10 dans notre cas).

EM-2 révisé

EM-2 révisé

Le deuxième changement réorganise la séquence des événements post-insertion après qu'Orion et ICPS se soient séparés de l’étage central après le MECO (Main Engin Cut-Off). En effet, à ce moment, le duo Orion / ICPS et étage central sont toujours sur une orbite avec un périgée d’environ 37 km que l’ICPS doit élever à une altitude supérieure pour rester en orbite.

 

Pour EM-1, la manœuvre de remontée du périgée est effectuée par l’ICPS lorsque le véhicule atteint l’apogée de l’orbite d’insertion, environ 40 minutes après le décollage et plus de trente minutes après le MECO, afin de porter le périgée à 185 km. Pour EM-2, l’allumage de l’ICPS a été déplacé avant le déploiement des panneaux solaires d’Orion (qui se fait normalement après le largage de l’étage central) avec un allumage dix minutes seulement après le MECO, en partie pour fournir un intervalle de temps plus important entre les différentes mises à feu de l’ICPS pour les vérifications initiales du vaisseau Orion et le déploiement des panneaux solaires.

 

EM-2 aura donc un périgée et un apogée d’environ 185 X  2685 km. Dans la ligne de base précédente, lorsque Orion volait avec EUS, ils devaient rester sur une orbite de «stationnement» à basse altitude pendant deux orbites. Dans ce cas, Orion et l’EUS volaient sur une orbite circulaire d’environ 185 km, ce qui est largement inférieur aux altitudes présentant un risque élevé de MMOD (Micrometeoroid Orbital Debris) qui commence vers 900 km.

 

Cependant, avec ICPS et l'orbite elliptique, des problèmes de MMOD vont apparaitre dès que l'apogée dépassera les 900 km

L’avantage de la mise à feu d’ICPS plus tôt est donc de renforcer l’apogée, pour obtenir une orbite légèrement plus longue, terminer toutes les tests sur Orion, et disposer encore de suffisamment de temps pour effectuer les vérifications de passage en TLI (Trans-Lunar Injection).

Configuration SLS Block 1 pour EM-2

Configuration SLS Block 1 pour EM-2

Le troisième changement sera l’ARB (Apogee Raise Burn) qui permettra d’atteindre un apogée encore plus élevé que prévu (HEO - High Earth Orbit - 380 X 110 000 km), augmentant la durée de l'orbite terrestre haute de 24 à 42 heures, juste après la première orbite effectuée après le MECO.

L’orbite longue permet une évaluation approfondie des performances des nouveaux systèmes dont le système de contrôle de l’environnement et de maintien-vie (ECLSS), les écrans pour l’équipage et autres systèmes, et cela tout proche de la Terre (à 1 ou 2 jours). 

Ensuite seulement viendra la TLI, et l’augmentation de l’apogée réalisée par l’ARB demandera à ce moment-là moins de performance en delta-V pour l’ICPS ce qui laisse de la marge en cas d’abandon de mission.

Cette mise à niveau tient compte bien-sûr des périodes de repos nécessaire à l’équipage. L’HEO aurait pu être fixée à 27 heures mais cela aurait entrainé une TLI pendant la période de sommeil des astronautes, ce qui n’est évidemment pas envisageable.

L'ICPS s'allume pour la TLI

L'ICPS s'allume pour la TLI

La suite du voyage reste inchangée, avec trajet vers la Lune en quatre jours et retour aussi en quatre jours. La seule différence en tant que durée est le temps passé plus important en HEO qui fait passer la mission de 9 à10 jours.

Bien que les grandes lignes de la mission soient maintenant établies, elle continuera d’être affinée régulièrement avec sans doute des modifications ultérieures mais généralement de moindre ampleur. Et l’une des questions à examiner à présent est de savoir s’il existe une capacité de charge utile secondaire…

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Test de redressement d'Orion

5 Décembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain

 L’équipe Orion a terminé avec succès deux tests du système de redressement du modules d’équipage ( Crew Module Uprighting SystemCMUS) au large des côtes de Galveston, au Texas, entre les 1er et 3 décembre derniers.

Le système CMUS est conçu pour gonfler cinq sacs une fois que le vaisseau spatial et son équipage aient amerri, permettant ainsi à la capsule de se relever toute seule. La NASA a collaboré avec les équipes des Gardes côtes et de la Force aérienne des États-Unis ainsi que du "Texas A & M University" de Galveston pour effectuer ces opérations.

Test de redressement d'OrionTest de redressement d'Orion
Test de redressement d'OrionTest de redressement d'Orion
Test de redressement d'OrionTest de redressement d'Orion
Test de redressement d'OrionTest de redressement d'Orion
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Succès du test d'une partie importante du système d'abandon du lancement d'Orion

27 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain

Un moteur conçu par Aerojet Rocketdyne pour le système d'abandon au lancement (LAS) du vaisseau spatial Orion a été testé avec succès fin octobre par des ingénieurs à l’U.S. Army Redstone Test Center à Huntsville, en Alabama. 

Lors du test de mise à feu, le moteur a produit plus de 18 tonnes de poussée, suffisamment pour soulever 26 éléphants du sol. Le test de 1,5 seconde était le premier d'une série visant à qualifier le moteur d’abandon pour un vol habité, en vue de l’Exploration Mission-2

Ce moteur d'abandon est un élément essentiel pour assurer la sécurité des astronautes car il extrait en toute sécurité le module d'équipage Orion du véhicule de lancement en cas d'urgence sur l'aire de lancement ou pendant l'ascension. 

Une fois qu’Orion a atteint une distance de sécurité suffisante de la fusée, le moteur de largage s'allume pour séparer la structure LAS du vaisseau spatial, qui peut ensuite déployer ses parachutes pour un atterrissage en toute sécurité. 

Le système d'abandon du lancement se compose donc de trois moteurs fusées solides : en premier,du bas vers le haut, le moteur d'abandon qui  arrache la capsule de la fusée, ensuite le moteur de largage qui éloigne le module d'équipage du véhicule de lancement et enfin, tout en haut, le moteur de contrôle d'attitude utilisé pour orienter la position du module d'équipage après l’abandon. 

Un moteur d'abandon sera également inclus dans le prochain test du système d'abandon au lancement, Ascent Abort 2 (AA-2) prévu pour avril 2019. Celui-ci a été construit par Aerojet Rocketdyne à Sacramento, en Californie, pour le LAS construit par Lockheed Martin. Quant à la construction du LAS, elle est dirigée par le centre de recherche Langley à Hampton, en Virginie, en collaboration avec le Marshall Space Flight Center, à Huntsville, en Alabama.

13 décembre :

Nouveau test et nouveau succès réalisé ce jour chez Northrop Grumman facility in Promontory, Utah du moteur d'abandon au lancement d'Orion.

Les données confirment que le moteur peut s'activer en quelques millisecondes et qu'il fonctionnera comme prévu par temps froid.

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Connexion de l'ESM-1 avec l'adaptateur du module d'équipage

21 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Le module de service européen (ESM-1) se trouve donc maintenant au Centre spatial Kennedy en Floride  et est prêt à être connecté à l'adaptateur de module d'équipage qui sera lui-même ultérieurement connecté au module d'équipage. Mais comment connecter deux composants si différents, l’un construit en Europe et l’autre aux États-Unis?

L’ESM-1, placé dans le bâtiment appelé « Neil Armstrong Operations & Checkout Building » du Kennedy Space Center, a vu l’adaptateur de module d’équipage se faire hisser au-dessus de lui. Une grue l’a soulevé et posé, mais pas directement sur le module de service comme on pourrait s'y attendre, mais sur une structure de support.

Et par en-dessous, le module de service est lentement soulevé par une plate-forme mobile pour se connecter à l'adaptateur de module d'équipage. Cette façon de procéder permet un alignement précis dans chaque direction car la plate-forme peut déplacer le module de service européen en lui offrant six degrés de mouvement et de rotation. Les mesures laser sont continuellement vérifiées pour s’assurer que la lente montée se déroule comme prévu.

Le processus est extrêmement lent pour l'observateur, car la plate-forme est soulevée très doucement, à la vitesse de quelques centimètres par heure. Pour les opérateurs qui surveillent le mouvement et la manière dont les éléments d'insertion des deux modules s'alignent, la lenteur est essentielle pour obtenir une connexion parfaite du premier coup. Cela implique des périodes de mouvement suivies de longues pauses pendant lesquelles contrôles et mesures (et discussions!) sont effectués.

Discussions lors de la connexion des modules.

Une fois que le contact entre les deux modules est établi, une force supplémentaire est appliquée par le dessous pour continuer le couplage et l'alignement avec une vérification constante.

Les boulons de connexion permettant de maintenir les modules en place se trouvent sur six supports de la structure du module de service européen disposés sur toute sa périphérie. Il faut 192 boulons pour maintenir la structure en place qui devra résister aux intenses forces de lancement et lors du vol spatial.

Une fois les 192 boulons en place, les travaux de connexions débuteront pour l’alimentation, les données et le soudage des tuyaux pour les fluides tels que l’eau et le carburant.

Le module de service européen et l'adaptateur de module d'équipage ont été en contact pour la première fois le mardi 13 novembre et ils ne seront plus jamais séparés. Et c'est durant le week-end suivant que les boulons à la périphérie des modules ont tous été installés

L'adapataeur du module d'équipage
L'adapataeur du module d'équipage

L'adapataeur du module d'équipage

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L'ESM-1 s'envole pour les Etats-Unis.

5 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Lundi matin 5 novembre 2018, le premier module de service européen d'Orion a été chargé sur dans un Antonov An-124 à l'aéroport de Brême et envoyé de l'autre côté de l'Atlantique au Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride, aux États-Unis.

Le module a été emballé dans un conteneur sur mesure qui maintient son environnement dans des limites acceptables pour le transport. Il fera escale à Hambourg, en Allemagne, et Portsmouth, aux États-Unis, pour  du ravitaillement et les formalités douanières.

Conçu et fabriqué en Italie et en Allemagne, le puissant module est la contribution de l'Europe au retour de l'homme sur la Lune. Il contiendra le carburant ainsi que les consommables pour les astronautes: oxygène, azote et eau.

Le module de service européen a été construit par le contractant principal Airbus et de nombreuses entreprises européennes fournissent les composants.

L'arrivée au KSC est prévue le 6 novembre.

L'ESM-1 s'envole pour les Etats-Unis.

6 novembre

Le module de service européen d’Orion est bien arrivé au Centre spatial Kennedy.

Maintenant, en amont de la mission EM-1, les ingénieurs vont effectuer tout un tas de tests et vérifications d'intégration afin de s'assurer que tous les éléments fonctionnent correctement avant que le module de service européen ne soit connecté au module d'équipage d'Orion.

Les équipes souderont les lignes de fluide pour acheminer gaz et carburant et établiront les connexions électriques. Le module de service et le module d’équipage seront appariés et le vaisseau spatial combiné sera envoyé à Plum Brook station au centre de recherche Glenn dans l’Ohio au début de l’année prochaine, où il sera soumis à des tests continus pendant 60 jours dans la plus grande chambre à vide thermique du monde afin de garantir à Orion sa résistance à l'environnement hostile de l'espace profond. 

Une fois ces tests terminés, le système reviendra à Kennedy pour être intégré au SLS en vue de son lancement. 

L'ESM-1 à la porte du "Neil Armstrong Operations and Checkout Building" au KSC.

L'ESM-1 à la porte du "Neil Armstrong Operations and Checkout Building" au KSC.

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Les moteurs de l'ESM

28 Octobre 2018 , Rédigé par De Martino Alain

Une fois Orion sorti des contraintes de la gravité terrestre, il devra utiliser les moteurs du module de service de l'ESA pour naviguer et s'orienter dans l'espace.

Un total de 33 moteurs de trois types différents fournissent une poussée pour manœuvrer le vaisseau spatial sur tous les axes.

1 - Le moteur principal de la première mission est une réutilisation d’un des moteurs du système de manœuvre orbital (Orbital Maneuvering System - OMS) de la navette spatiale qui a déjà volé dans l'espace. Ce moteur fournit 25,7 kN, assez pour soulever une fourgonnette et peut pivoter en tangage et en lacet.

Orbital Maneuvering System - OMS

Orbital Maneuvering System - OMS

2 - Huit propulseurs sont placés à titre de secours et fournissent 490 N chacun - suffisamment pour soulever 50 kg sur Terre. Ceux-ci sont fixés au bas du module de service pour fournir des corrections d’orbite et en tant que sauvegarde du moteur principal.

Les moteurs de l'ESM

3 - Enfin, 24 moteurs plus petits regroupés dans six modules permettent un contrôle d’attitude. En position fixe, ils peuvent être déclenchés individuellement en cas de nécessité pour déplacer le vaisseau spatial dans différentes directions et le faire pivoter dans n’importe quelle position.

Moteur de 220 N d'Airbus

Moteur de 220 N d'Airbus

Le combustible est stocké dans quatre réservoirs d’une épaisseur d’un centimètre et de 2 000 litres de contenance situés à l'intérieur du module de service : des oxydes d'azote mélangés (Mixed Oxides of Nitrogen - MON) en tant qu'oxydant et du monométhylhydrazine(MMH) en tant que carburant. Les réservoirs retiendront le carburant sous une pression de 25 bars avec une capacité totale de neuf tonnes. L'hélium de deux réservoirs supplémentaires pousse les propergols dans les moteurs.

Le module de service européen entre également en action en cas d’abandon au lancement. Orion est encapsulé sous le système d'interruption de lancement qui propulse la capsule de l'équipage à l'écart du danger pendant les phases initiales de lancement, la ramenant au sol à l'aide d'un parachute. Mais en altitude, le système d'abandon du lancement est largué et en cas de problème, le module de service prend le relais et sépare Orion de son lanceur pour le diriger vers un retour sur Terre en toute sécurité.

Détails techniques:

  • Trois types de moteur
    • Un seul moteur du système de manœuvre orbital de la navette spatiale de 25,7 kN, articulé pour les lacets et le tangage.
    • Huit propulseurs auxiliaires fixes de 490 N, modèle R-4D-11, construits par Aerojet.
    • 24 Moteurs de système de contrôle d’attitude de 220 N, répartis dans six modules de quatre, construits par Airbus.
  • Quatre réservoirs de combustible
    • 2000 litres de capacité chacun.
    • Diamètre de 1154 mm, hauteur 2542 mm.
    • Pressurisé à 25 bars.
    • Deux avec des oxydes d'azote mélangés (MON).
    • Deux avec le monométhylhydrazine (MMH).
    • Neuf tonnes de capacité totale de carburant.
  • Structure environnante
    • Deux réservoirs d'hélium à haute pression.
    • Les systèmes de contrôle de pression.
    • Le système de capteur avec électronique d'entraînement.
    • Les lignes propulsives avec vannes d'arrêt.
    • Les filtres.
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Tests de débit d'eau au Pad 39B et de rétraction de l'ombilical d'Orion sur le ML

25 Octobre 2018 , Rédigé par De Martino Alain

Le 15 octobre, les systèmes d'exploration-sol (Exploration Ground Systems) ont réalisé deux essais de débit d'eau du système de protection contre les surpressions et la suppression du son (Ignition Overpressure Protection and Sound Suppression - IOP/SS) au complexe de lancement 39 B du Kennedy Space Center. A son niveau maximum, l'eau a atteint une hauteur d'environ 30 mètres au-dessus de la surface du Pad. 

Lors du lancement d'EM-1 et des missions ultérieures, ce système de déluge libérera environ 1700 m³ d'eau sur le lanceur mobile et le déflecteur de flamme afin de réduire la chaleur et les énergies extrêmes générées par la fusée lors de sa mise à feu et de son décollage. 

Le 17 octobre, le premier essai de rétraction à grande vitesse de l'ombilical du module de service d'Orion (Orion Service Module Umbilical - OSMU) installé sur le lanceur mobile (Mobil Launcher - ML) a été effectué. L'essai a vérifié l'alignement du bras ombilical, la vitesse de rotation et les systèmes de verrouillage. L'OSMU a pour rôle de transférer l'énergie, les données et le liquide de refroidissement pour l'électronique, et purger l'air pour les contrôles environnementaux du module de service Orion et du système d'abandon au lancement.

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L'ESM-1 prêt pour être transféré au KSC

4 Octobre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Le premier module de service construit en Europe pour le vaisseau spatial Orion est enfin prêt à être expédié aux États-Unis pour sa préparation finale avant son lancement prévu mi-2020.

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Brème en Allemagne le 3 octobre, dans le cadre du 69e Congrès astronautique international (IAC), des représentants de la NASA, de l’ESA et des entreprises associées au programme ont déclaré que le premier module de service européen, la "centrale électrique" d’Orion, devrait être expédiée d'une usine d’Airbus voisine, à la fin du mois

« Nous prévoyons de l'expédier le 29 octobre », a déclaré Nico Dettmann, responsable du groupe de développement de l'exploration de l'ESA. « Certains tests finaux du module de service pourraient retarder cette expédition d'une semaine », a-t-il déclaré, « mais nous sommes très confiants pour la date du 29. »

Le module de service sera envoyé au Kennedy Space Center, où il sera couplé au module d'équipage Orion déjà présent et fera l'objet de tests supplémentaires en vue de son lancement sur le SLS. « Ce module d’équipage est effectivement achevé », a déclaré Mike Hawes, vice-président et directeur du programme Orion chez Lockheed Martin, malgré quelques travaux nécessitant le remplacement de boîtiers d’avioniques. « L'équipe américaine est prête », a-t-il déclaré.

EM-1 à Brème

Le développement du module de service a subi des retards importants en raison de problèmes techniques qui ont obligé Lockheed à fournir certains de ses techniciens à Airbus, le maître d’œuvre du module, pour accélérer les choses.

« Le premier exemplaire a toujours le caractère d'être le premier du genre », a déclaré Oliver Juckenhöfel, vice-président des services en orbite et de l'exploration chez Airbus. Il a ajouté que la société intégrait les leçons tirées du premier module de service pour les prochains, ainsi que des améliorations de conception et d'autres modifications visant à réduire sa masse.

Certains de ces changements devront refléter le fait que, contrairement au vol de mission d'exploration non habité (EM) 1 pour lequel le premier module de service a été construit, les futures missions d'Orion seront dotées d'un équipage. « Pour la mission EM-1, nous avons bénéficié de certaines circonstances qui nous ont permis de déroger aux exigences car il n'y avait pas d'équipage à bord », a déclaré Dettmann. « Il y a une obligation stricte de les corriger pour EM-2. »

La livraison du module de service dans les semaines à venir permettra à la mission de rester sur la bonne voie pour un lancement en 2020. « Si nous obtenons le module de service d’ici novembre, nous visons une date de lancement d’EM-1 pour juin 2020 », a déclaré Kirasich,  responsable du programme Orion à la NASA.

EM-2 en pré-intégration

D’autre part, Airbus a déjà commencé la construction du deuxième et même du troisième module de service, a déclaré Juckenhöfel. Le développement de ces modules implique un ensemble complexe de contrats pour l'ESA, notamment avec Airbus et des accords avec la NASA, ainsi qu'un soutien des États membres de l'ESA.

David Parker, directeur de l'exploration humaine et robotique à l'ESA, a déclaré que le Conseil de l'ESA avait donné son accord en juin pour commencer à acheter le troisième module de service. « Nous sommes en train de passer un contrat commercial avec Airbus, dans l'attente d'une proposition », a-t-il déclaré. « Les articles à long délai de livraison sont déjà sous contrat, alors tout est opérationnel. »

Le quatrième module de service sera inclus dans le paquet de propositions que les États membres de l'ESA examineront lors de la prochaine réunion ministérielle de fin 2019. À long terme, Parker a déclaré que l'ESA envisageait l'achat en bloc de plusieurs autres modules de service au-delà du quatrième. À ce stade du développement du module, a-t-il noté, la conception devrait être stable, ce qui rendrait un tel accord possible.

Dans le même temps, Parker a déclaré que l'ESA avait « des discussions en cours » avec la NASA sur un accord pour fournir ces modules de service. Les deux premiers modules de service ont été fournis par l'ESA en échange de services logistiques ISS. « Cet accord futur », a-t-il déclaré, « pourrait faire partie d'un ensemble d'exploration plus large qui comprendra également des contributions européennes à au Lunar Gateway (LOP-G). »

Un tel accord pourrait inclure des dispositions permettant aux astronautes de l'ESA de voler lors de futures missions Orion. « Le but est évidemment d’avoir un astronaute européen » en mission, a-t-il déclaré.

 

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