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Orion passe les tests de mise sous pression

16 Mai 2016 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Orion passe les tests de mise sous pression

Le squelette de la capsule Orion prévu pour le lancement fin 2018 a passé avec succès un test de pressurisation au Centre Spatial Kennedy en Floride.

Le vaisseau vert-olive est arrivé au port spatial le 1er février pour deux ans et demi d'assemblage et d'essais à l'intérieur du Neil Armstrong Operations and Checkout Building, après avoir été assemblé par soudage au Michoud Assembly Facility à la Nouvelle-Orléans.

Le test de mise sous pression qui aura duré en tout 2 jours complets pour atteindre la pression maximale, était la 1 ère étape de la campagne devant permettre de vérifier la qualité et la réponse aux contraintes des soudures. Les ingénieurs de Lockheed Martin ont installé quelques 850 jauges de contraintes à l’intérieur et à l’extérieur du vaisseau spatial. Elles ont fourni des données en temps réel des changements subis au cours du test. Les analystes, eux, étaient installés dans une salle de contrôle située à côté de la cellule de pression. Puis, les grandes portes ont été fermées, scellées et Orion a été mis sous une pression 1,25 fois plus importante que celle maximale qu’il devrait rencontrer sur orbite.

Le test terminé et les données récupérées, les ingénieurs vont maintenant vérifier l'intégrité de toutes les soudure par une technique d'imagerie à ultrasons appelée "Phased-Array".

Rappelons qu’en novembre 2012 des fissures étaient apparues dans trois montants adjacents du panneau arrière du cône avant du vaisseau en cours de préparation pour la mission EFT-1 de décembre 2014.

« Nous avons apporté quelques modifications à l'outillage. Nous avons aussi apporté des modifications à la structure elle-même qui facilite certaines des opérations ici en Floride, et nous avons réorganisé nos activités en salle blanche » a dit Mike Hawes, directeur du programme Orion chez Lockheed Martin.

« Nous n’en sommes plus qu’à seulement sept soudures», a-t-il ajouté. «Nous avons appris beaucoup de choses sur la fabrication, en particulier sur les panneaux de cône. Nous avons été en mesure de fabriquer le « tunnel » en un seul élément ainsi que la cloison arrière. Donc, nous avons réduit considérablement le poids et le nombre de soudures. »

Cet été, les prochaines étapes consisteront à équiper le vaisseau de ses réservoirs de carburant, d'installer des centaines de crochets à l'extérieur de la cuve pour maintenir les lignes propulsives et celles du liquide de refroidissement puis à l'automne installer toute l’avionique, les ordinateurs de vol et des unités de traitement.

D’après Hawes, le calendrier est très serré mais le vaisseau devrait être prêt pour le vol d'ici fin Septembre 2018, soit deux mois avant la date officielle du lancement de la mission EM-1.

L'intégration du module de service de vol a commencé chez Airbus Defense and Space à Brême, en Allemagne (livraison prévue au KSC début 2017) pendant qu’une maquette du module de service est en cours de test de bruit et de vibrations à Plum Brook Station dans l'Ohio.

Les deux sections du vaisseau spatial Orion (modules de l'équipage et de service) seront accouplées en Floride et transportés à Plum Brook pour une deuxième série de tests - cette fois avec le matériel de vol – courant 2017.

Puis, le vaisseau spatial sera de retour au Centre spatial Kennedy fin 2017 pour commencer les préparatifs de lancement finaux, tels que l'avitaillement et l'intégration avec son enveloppe aérodynamique et son système d’abandon au lancement LAS.

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La NASA travaille d’arrache-pied pour un lancement d’EM-1 dès septembre 2018.

11 Mai 2016 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Orion
Orion

Les directeurs des programmes du SLS, d’Orion, et du développement des systèmes et des opérations-sol (GSDO) ont déclaré le 10 mai qu'ils sont en bonne voie pour un premier lancement du SLS dès Septembre 2018.

Ces commentaires sont intervenus après une présentation faite plus tôt par Mark Kirasich, le gestionnaire du programme Orion, qui a discuté des préparatifs d’EM-1, montrant des photos de l'engin spatial assemblée au Centre spatial Kennedy. « Ceci est la cabine pressurisée et dans environ 28 mois, elle sera sur le chemin de la lune pour une orbite rétrograde lointaine » at-il dit, délai correspondant à un lancement en Septembre 2018.

La NASA, elle, n'a pas fourni de date de lancement pour la mission EM-1. "Novembre 2018 est la date liée à l’examen du programme SLS effectué en Août 2014" a déclaré Mike Bolger directeur du développement des systèmes-sol et du programme opérationnel, concluant qu'il y avait 70% de chance que le SLS soit prêt pour son premier vol en Novembre 2018.

Solid Rocket Motor
Solid Rocket Motor

John Honeycutt, directeur de programme du SLS a déclaré que le travail sur les différents composants se déroule comme prévu. «Nous nous dirigeons rapidement vers la rampe de lancement » a-t-il dit. « Les grandes pièces structurelles de l'étage principal devraient être achevées d'ici la fin Juillet, un mois après le deuxième et dernier test de qualification des cinq segments des boosters réalisé dans l’Utah. Quant aux anciens moteurs principaux de la navette spatiale qui seront utilisés sur le premier vol, ils ont déjà terminé leurs tests d'acceptation » a-t-il ajouté.

Mark Kirasich annonce lui, que le travail se déroule correctement sur le module d'équipage Orion qui est maintenant équipé de divers sous-systèmes. Ce composant a récemment terminé une série de tests de pression et va bientôt recevoir ses systèmes de soutien-vie et de propulsion.

Le travail sur les améliorations du Vehicle Assembly Building au KSC, sur le transporteur mobile qui portera la fusée sur la rampe de lancement et sur le PAD lui-même se déroulent parfaitement, permettant aussi pour le moment, un gain de 2 mois sur la date de lancement.

Exploration Upper Stage (EUS)
Exploration Upper Stage (EUS)

L’étage supérieur appelé Exploration Upper Stage (EUS) fait lui aussi des progrès, d’après John Honeycutt, car le Congrès a obligé la NASA à dépenser au moins 85 millions $ sur l’EUS en 2016. Par contre, la NASA n'a pas demandé suffisamment de fonds dans le budget 2017 pour soutenir le développement de l'EUS à temps pour EM-2…

Un projet de loi de financement pour 2017 approuvé par le Comité des finances du Sénat le 21 Avril a donc fait mettre de côté 300 millions $ sur les 2,15 milliards $ prévus pour le SLS afin de poursuivre les travaux sur l’EUS. Ce projet de loi n'a pas été repris par le Sénat et la Chambre n'a pas encore validée un projet de loi d’accompagnement sur ces dépenses.

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