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Un projet de loi pour la desserte d'ISS par Orion

22 Février 2017 , Rédigé par De Martino Alain

Après la demande d’étude sur le lancement d'astronautes lors de la première mission EM-1, le 17 février, le sénat a adopté une loi demandant à la NASA d’étudier la faisabilité d'utiliser le vaisseau spatial Orion pour transporter des équipages et du fret à destination et en provenance de la Station spatiale internationale.

Rappelons que la loi de 2010 sur les obligations de la NASA stipule qu'une des exigences du véhicule polyvalent Orion est d'avoir « la capacité de fournir un autre moyen de livraison d'équipage et de fret a l’ISS dans le cas où d'autres véhicules, privés ou fournis par des partenaires, seraient incapables d'exercer cette fonction ». Mais peu d’études ont à ce jour été engagées sur ce point, la NASA s’étant concentrée sur les missions de « deep space » transférant l'accès à la station aux sociétés privées. Il y a eu peu de discussion publique ces dernières années à propos d'employer Orion pour accomplir des missions vers ISS

Le rapport, demandé sous 60 jours, devra donc stipuler quand Orion, lancé par un véhicule autre que le SLS, sera capable de transporter un équipage et du fret vers l'ISS. Il devra également évaluer les coûts et le calendrier, ainsi que la façon dont il pourrait affecter les plans des autres missions spatiales prévues pour d'Orion.

Lancer Orion vers l'ISS entraînerait un certain nombre de défis, y compris son adaptation à un autre véhicule non encore spécifié. Le premier vol d'essai d'Orion, Exploration Flight Test 1 en 2014, a été lancé par une Delta 4 Heavy, mais cette dernière n’est pas qualifiée pour le vol habité.  

L'ajout de cette nouvelle étude pour Orion est l'un des rares changements importants apporté au projet de loi de 2016. Il comprend une nouvelle section concernant les accords sur la loi spatiale qui ne figure pas dans le projet de loi de l'an dernier, enjoignant à la NASA à divulguer et fournir des rapports annuels au Congrès sur ses ententes existantes et les avantages qu'elle en retire.

Un autre modification oblige la NASA à élaborer une politique concernant la location, le transfert ou la démolition des infrastructures excédentaires dans ses différents centres.

«Cette réalisation législative bipartie assure à la NASA et à l'avenir du programme spatial américain la stabilité et la certitude dont ils ont besoin pour aller de l'avant avec la nouvelle administration», a déclaré le sénateur Ted Cruz, Président du sous-comité de l'espace au Sénat et principal commanditaire du projet de loi.

La loi va maintenant être soumise à la Chambre dès le 27 février, où ses chances de passage sont élevées.

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Contrat signé entre l'ESA et Airbus D&S pour la construction du second module de service d'Orion ESM-2

17 Février 2017 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

C'est hier jeudi et en présence de Matthias Maurer, nouvel astronaute européen, que l'ESA et Airbus D&S ont signé le contrat qui porte sur la construction de 2ème module de service (ESM-2) d'Orion.

Le contrat s'élève à environ 200 millions € et prolonge celui de novembre 2014 qui a vu l'ESM-1 naître et qui est actuellement en cours de construction à Brême en Allemagne.

Aucune certitude sur la date d'envol du 1er module, vu l'annonce faite par Robert Lightfoot qui a demandé à Bill Gerstenmaier de commencer une étude sur la faisabilité d’envoyer un équipage lors de la première mission SLS, ce qui à n’en pas douter, retarderait le 1er vol du SLS EM-1.

 

Contrat signé entre l'ESA et Airbus D&S pour la construction du second module de service d'Orion ESM-2
Contrat signé entre l'ESA et Airbus D&S pour la construction du second module de service d'Orion ESM-2
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La NASA va étudier le lancement d'astronautes lors de la première mission SLS EM-1

16 Février 2017 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Début d’année 2017 bien calme en ce qui concerne la plate-forme du module de servie européen de qualification ESM, parti de Brême en Allemagne pour rejoindre le White Sands Test Facility de la NASA près de Las Cruces au Nouveau Mexique (article à venir) et Orion qui suit son bonhomme de chemin, quand on apprend hier que la NASA envisage d'étudier l’envoi d’astronautes lors du 1er vol du SLS EM-1… décision qui pourrait introduire de nouveaux retards et d'autres complications dans le développement du véhicule.

En effet, l'administrateur par intérim de la NASA, Robert Lightfoot, lors d'un discours prononcé le 15 février devant les fournisseurs du SLS et d’Orion, a annoncé qu'il avait demandé à Bill Gerstenmaier, administrateur associé pour l'exploration humaine à la NASA, de commencer une étude sur la faisabilité d’envoyer un équipage lors de la première mission SLS, Exploration Mission 1 (EM-1).

Rappelons que le plan actuel est un lancement d’EM-1 fin 2018 et un premier vol habité EM-2 en 2021 avec 70% de chance d’un glissement pour avril 2023 d’après une étude réalisée en 2015.

Lightfoot est bien conscient que « les défis associés à une telle proposition, comme l'examen de la faisabilité technique, les ressources et le travail supplémentaires nécessiteraient une date de lancement différente. »

Quant à Lockheed Martin, son porte-parole Allison Miller déclare étudier l'accélération des conceptions restantes du système d'équipage, ainsi que les défis techniques, le calendrier et la façon de les réduire.

De toute manière, il existe un autre problème qui inévitablement retardera le lancement, c’est celui de l’étage supérieur ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage - SLS Bloc1). Il n’est pas qualifié pour des missions avec équipage et ne devait être utilisé que sur EM-1. Les études pour le qualifier ont été abandonnées suivant les directives du Congrès dans le rapport qui accompagne le projet de loi budgétaire pour l'exercice 2016. Les plans de la NASA étaient de le remplacer par le plus puissant EUS (Exploration Upper Stage – SLS bloc 1B) qualifié lui pour les missions avec équipage. Ce dernier vient de passer son examen de conception préliminaire et ne devrait être prêt que pour 2021 et la mission EM-2.

La NASA va étudier le lancement d'astronautes lors de la première mission SLS EM-1

En fin de compte, il reste difficile de savoir comment la NASA s’en tirera. Un tel objectif exigerait probablement des budgets plus importants pour SLS et Orion, et pourrait introduire plus de risque pour les astronautes avec une fusée qui n'aura encore jamais volé. En outre, la NASA devra créer un système de support-vie pour EM-1, chose que l'agence ne s'attendait pas à faire avant EM-2.

Lightfoot a aussi abordé des préoccupations plus générales concernant l'orientation future de la NASA. « De mes interactions avec le nouveau gouvernement, la NASA est clairement une priorité pour le président et son administration » a-t-il ajouté. « 'Nous devons travailler tous ensemble pour assurer notre leadership dans l'espace - et nous le ferons. Il est impératif pour l'agence que nous réussissions à exécuter en toute sécurité et efficacement les programmes SLS et Orion »

 

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