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Succès du test d'une partie importante du système d'abandon du lancement d'Orion

27 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain

Un moteur conçu par Aerojet Rocketdyne pour le système d'abandon au lancement (LAS) du vaisseau spatial Orion a été testé avec succès fin octobre par des ingénieurs à l’U.S. Army Redstone Test Center à Huntsville, en Alabama. 

Lors du test de mise à feu, le moteur a produit plus de 18 tonnes de poussée, suffisamment pour soulever 26 éléphants du sol. Le test de 1,5 seconde était le premier d'une série visant à qualifier le moteur d’abandon pour un vol habité, en vue de l’Exploration Mission-2

Ce moteur d'abandon est un élément essentiel pour assurer la sécurité des astronautes car il extrait en toute sécurité le module d'équipage Orion du véhicule de lancement en cas d'urgence sur l'aire de lancement ou pendant l'ascension. 

Une fois qu’Orion a atteint une distance de sécurité suffisante de la fusée, le moteur de largage s'allume pour séparer la structure LAS du vaisseau spatial, qui peut ensuite déployer ses parachutes pour un atterrissage en toute sécurité. 

Le système d'abandon du lancement se compose donc de trois moteurs fusées solides : en premier,du bas vers le haut, le moteur d'abandon qui  arrache la capsule de la fusée, ensuite le moteur de largage qui éloigne le module d'équipage du véhicule de lancement et enfin, tout en haut, le moteur de contrôle d'attitude utilisé pour orienter la position du module d'équipage après l’abandon. 

Un moteur d'abandon sera également inclus dans le prochain test du système d'abandon au lancement, Ascent Abort 2 (AA-2) prévu pour avril 2019. Celui-ci a été construit par Aerojet Rocketdyne à Sacramento, en Californie, pour le LAS construit par Lockheed Martin. Quant à la construction du LAS, elle est dirigée par le centre de recherche Langley à Hampton, en Virginie, en collaboration avec le Marshall Space Flight Center, à Huntsville, en Alabama.

13 décembre :

Nouveau test et nouveau succès réalisé ce jour chez Northrop Grumman facility in Promontory, Utah du moteur d'abandon au lancement d'Orion.

Les données confirment que le moteur peut s'activer en quelques millisecondes et qu'il fonctionnera comme prévu par temps froid.

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Connexion de l'ESM-1 avec l'adaptateur du module d'équipage

21 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Le module de service européen (ESM-1) se trouve donc maintenant au Centre spatial Kennedy en Floride  et est prêt à être connecté à l'adaptateur de module d'équipage qui sera lui-même ultérieurement connecté au module d'équipage. Mais comment connecter deux composants si différents, l’un construit en Europe et l’autre aux États-Unis?

L’ESM-1, placé dans le bâtiment appelé « Neil Armstrong Operations & Checkout Building » du Kennedy Space Center, a vu l’adaptateur de module d’équipage se faire hisser au-dessus de lui. Une grue l’a soulevé et posé, mais pas directement sur le module de service comme on pourrait s'y attendre, mais sur une structure de support.

Et par en-dessous, le module de service est lentement soulevé par une plate-forme mobile pour se connecter à l'adaptateur de module d'équipage. Cette façon de procéder permet un alignement précis dans chaque direction car la plate-forme peut déplacer le module de service européen en lui offrant six degrés de mouvement et de rotation. Les mesures laser sont continuellement vérifiées pour s’assurer que la lente montée se déroule comme prévu.

Le processus est extrêmement lent pour l'observateur, car la plate-forme est soulevée très doucement, à la vitesse de quelques centimètres par heure. Pour les opérateurs qui surveillent le mouvement et la manière dont les éléments d'insertion des deux modules s'alignent, la lenteur est essentielle pour obtenir une connexion parfaite du premier coup. Cela implique des périodes de mouvement suivies de longues pauses pendant lesquelles contrôles et mesures (et discussions!) sont effectués.

Discussions lors de la connexion des modules.

Une fois que le contact entre les deux modules est établi, une force supplémentaire est appliquée par le dessous pour continuer le couplage et l'alignement avec une vérification constante.

Les boulons de connexion permettant de maintenir les modules en place se trouvent sur six supports de la structure du module de service européen disposés sur toute sa périphérie. Il faut 192 boulons pour maintenir la structure en place qui devra résister aux intenses forces de lancement et lors du vol spatial.

Une fois les 192 boulons en place, les travaux de connexions débuteront pour l’alimentation, les données et le soudage des tuyaux pour les fluides tels que l’eau et le carburant.

Le module de service européen et l'adaptateur de module d'équipage ont été en contact pour la première fois le mardi 13 novembre et ils ne seront plus jamais séparés. Et c'est durant le week-end suivant que les boulons à la périphérie des modules ont tous été installés

L'adapataeur du module d'équipage
L'adapataeur du module d'équipage

L'adapataeur du module d'équipage

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L'ESM-1 s'envole pour les Etats-Unis.

5 Novembre 2018 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Lundi matin 5 novembre 2018, le premier module de service européen d'Orion a été chargé sur dans un Antonov An-124 à l'aéroport de Brême et envoyé de l'autre côté de l'Atlantique au Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride, aux États-Unis.

Le module a été emballé dans un conteneur sur mesure qui maintient son environnement dans des limites acceptables pour le transport. Il fera escale à Hambourg, en Allemagne, et Portsmouth, aux États-Unis, pour  du ravitaillement et les formalités douanières.

Conçu et fabriqué en Italie et en Allemagne, le puissant module est la contribution de l'Europe au retour de l'homme sur la Lune. Il contiendra le carburant ainsi que les consommables pour les astronautes: oxygène, azote et eau.

Le module de service européen a été construit par le contractant principal Airbus et de nombreuses entreprises européennes fournissent les composants.

L'arrivée au KSC est prévue le 6 novembre.

L'ESM-1 s'envole pour les Etats-Unis.

6 novembre

Le module de service européen d’Orion est bien arrivé au Centre spatial Kennedy.

Maintenant, en amont de la mission EM-1, les ingénieurs vont effectuer tout un tas de tests et vérifications d'intégration afin de s'assurer que tous les éléments fonctionnent correctement avant que le module de service européen ne soit connecté au module d'équipage d'Orion.

Les équipes souderont les lignes de fluide pour acheminer gaz et carburant et établiront les connexions électriques. Le module de service et le module d’équipage seront appariés et le vaisseau spatial combiné sera envoyé à Plum Brook station au centre de recherche Glenn dans l’Ohio au début de l’année prochaine, où il sera soumis à des tests continus pendant 60 jours dans la plus grande chambre à vide thermique du monde afin de garantir à Orion sa résistance à l'environnement hostile de l'espace profond. 

Une fois ces tests terminés, le système reviendra à Kennedy pour être intégré au SLS en vue de son lancement. 

L'ESM-1 à la porte du "Neil Armstrong Operations and Checkout Building" au KSC.

L'ESM-1 à la porte du "Neil Armstrong Operations and Checkout Building" au KSC.

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