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Test du nouveau modèle du système de redressement du module de l'équipage

29 Juin 2017 , Rédigé par De Martino Alain

Le système de cinq airbags installés sur Orion qui se gonflent lors de l'amerrissage a été revu suite à leur mauvais gonflage lors du vol EFT-1 en décembre 2014.

En cas de vagues importantes ou de vent sur l'océan, ces ballons gonflables doivent redresser le vaisseau spatial. 

Les ingénieurs ont réaménagé le design de ces ballons et les essais ont eu lieu au Neutral Buoyancy Lab du Johnson Space Center à Houston. Les évaluations se font avec des scénarios de gonflage normaux et défaillants afin de valider les modèles informatiques.

Réalisés dans les eaux calmes de la piscine, ils aident l'équipe à préparer un complément de tests prévu à la fin de l'été dans le golfe du Mexique au large de Galveston, au Texas.

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La NASA va annoncer officiellement au Congrès le retard d'EM-1

22 Juin 2017 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Comme la NASA se prépare à l'examen de ses plans pour la mission EM-1, la direction du programme s’apprête à informer officiellement le Congrès du délai du lancement prévu initialement fin d'année 2018 vers 2019.

Revue d'Intégration de Mission

La Revue d'Intégration de Mission (MIR - Mission Integration Review) prévue du 27 au 29 juin prochain examinera les progrès des préparatifs d’EM-1.

Alors que les 3 programmes – Systèmes-sol, Orion et SLS – sont en cours, cette revue sera plus axée sur les préparatifs parallèles qui devront supporter et assurer la réussite du vol de 3 semaines (trajectoires, fenêtres de lancement etc.)

Les plans de cette mission EM-1 sont, pour le SLS, de placer Orion sur une trajectoire trans-lunaire puis le vaisseau spatial allumera ses moteurs pour se mettre dans une orbite rétrograde distante autour de la Lune et retournera sur Terre. Les dates de lancement seront dans une fourchette d’une à deux semaines chaque mois (7 à 12 jours) selon le calendrier. Et pour chaque jour donné, la fenêtre de tir ne sera que de deux heures environ et variera selon le jour.  Un lancement de jour est préférable mais pas obligatoire, à l’inverse, un amerrissage deux heures minimum avant le coucher du soleil est impératif pour la récupération d’Orion en pleine mer.

À l'approche de la date, l'équipe de lancement du Kennedy Space Center en Floride et l'équipe de contrôle de vol au Johnson Space Center au Texas avec le soutien des différents centres à travers le pays, participeront à des simulations du compte à rebours, du lancement et des différentes phases de la mission, de manière indépendante et conjointe.

Des exercices de formation tels des simulations prépareront les différentes équipes afin qu’elles soient prêtes à réagir et à gérer toutes les situations hors-nominales et ajuster leurs plans en conséquence lors du lancement et de la mission. EM-1 sera la première mission à fédérer tous les programmes et logiciels indépendants.

MIR examinera tout le travail à réaliser pour se préparer à diriger ces répétitions.

Date de lancement EM-1

Actuellement, les domaines les plus critiques pour le calendrier sont l’étage de base du SLS, le module de service européen (ESM), la construction et l'activation du lanceur mobile (ML – Mobile launcher) et le développement de logiciels à tous les niveaux.

Problème de soudage des réservoirs du SLS, retards dus à la tornade de février au Michoud Assembly Facility de la Nouvelle-Orléans, retard de l’envoi de l’ESM de vol de Brême du début de cette année à la fin 2017 voire début 2018 et travaux supplémentaires sur le lanceur mobile sont autant de causes du retard affiché.

Les logiciels de vol du SLS et d’Orion ainsi que ceux des systèmes-sol sont tous en développement mais devront être intégrés pour travailler ensemble, ce qui nécessite différents niveaux de coordination de domaines tels que le développement des véhicules, la définition des exigences et la spécifications de la maintenance opérationnelle ainsi que la définition des critères de validation de lancement.

La dernière réunion de gestion du programme s’est déroulée le lundi 12 juin où la planification de la date de lancement était parmi les sujets abordés. La NASA a une obligation de notification au Congrès fondée sur la Loi d'autorisation NASA de 2005, section 103 (notification écrite de l'agence à l'administrateur de la NASA puis séparément de l'administrateur au Congrès pour des dépassements importants de coûts ou de calendrier de 6 mois ou plus des programmes majeurs). Elle va envoyer cette notification et reviendra en fin d’été définir la date de lancement.

Selon cette loi, la période de lancement apparaîtrait au plus tôt au deuxième trimestre 2019, mais les estimations de la date de lancement EM-1 indiquent plutôt le troisième voire quatrième trimestre.

Cette date de lancement « définitive » devrait donc n’être connue que d’ici fin septembre…

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1er test du moteur d’abandon au lancement

16 Juin 2017 , Rédigé par De Martino Alain

Hier, jeudi 15 juin 2017, la NASA, Orbital ATK et Lockheed Martin ont réalisé le premier des trois tests de qualification (QM-1) du Launch Abort Motor au centre d'essai d'Orbital ATK situé près de Promontory, Utah.

En cas d'urgence, que ce soit lors du lancement ou lors de l'ascension et ce jusqu'à 91 000 mètres d'altitude, Orion est doté d'un système d'interruption au lancement, ou LAS (Launch Abort System), qui extrait le module de commande d'Orion du module de service et du lanceur auquel il est rattaché.

Le moteur d'extraction de 5,2 mètres de hauteur est le moteur principal dans le système d'échappement et a un diamètre d'environ 1 mètre. Il possède un collecteur doté de quatre buses qui dévient le flux des flammes pour créer un mouvement de traction.

Pour ce test, le moteur a été monté sur un support vertical spécialement conçu avec les buses pointées vers le ciel. Lorsqu'il est activé, les panaches de feu et de fumée sont donc dirigées vers le haut.

Le test n'a duré que quelques secondes, le moteur atteignant 1 800 kN de force de poussée en un huitième de seconde, envoyant des panaches de fumées à environ 30 mètres dans le ciel du désert.

30 août 2017 : Orbital ATK annonce que l'analyse des résultats du test de qualification n'a donné que des résultats positifs.

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3 équipes qualifiées pour le Cube Quest Challenge

10 Juin 2017 , Rédigé par De Martino Alain

Le Space Technology Mission Directorate (STMD) de la NASA vient d’attribuer trois « sièges » pour de petits engins spatiaux à lancer sur le SLS lors de la mission EM-1, ainsi que 20 000 $ à chacune des 3 équipes retenues du « Cube Quest Challenge ».

Cube Quest Challenge offre un total de 5 millions $ à des équipes qui répondront aux objectifs de défi de conception, construction et livraison de petits satellites qualifiés pour des opérations à proximité et au-delà de la lune.

Les 3 équipes gagnantes sont: 

Cislunar Explorers, Cornell University, Ithaca, New York – Technique de propulsion à base d’électrolyse de l’eau afin de décomposer le liquide en un mélange gazeux qui brûle facilement pour une paire d'engins spatiaux de la taille d’une mallette  en orbite autour de la lune. Ce nouveau système de propulsion permettra aux Cubesats de réaliser leur assistance gravitationnelle et leur mise en orbite autour de la lune.

CU-E3, Université du Colorado, Boulder - Technologie de communication, qui devrait parcourir plus de 4 millions de km dans l'espace sur une orbite d'environ 10 fois la distance Terre-Lune pour tester un volume de données le plus grand possible sans la moindre erreur, des communications très éloignées de la Terre et la longévité de l'engin spatial.

Team Miles, Fluid & Reason, LLC, Tampa, Floride - Mission de 96 millions de km entièrement pilotée de façon autonome par un système sophistiqué d'ordinateur de bord et propulsée par des moteurs plasmiques évolués.

Blottis dans l'adaptateur d’étage d’Orion - l'anneau qui relie Orion au SLS - les Cubesat se déploieront après la séparation d’Orion du SLS et commenceront leurs voyages dans l'espace profond.

3 équipes qualifiées pour le Cube Quest Challenge

« L'ouverture de notre premier vol d'essai du SLS au-delà de la lune aux inventeurs et à la communauté scientifique crée une occasion rare pour ces petits engins spatiaux d’atteindre l'espace profond », a déclaré Bill Gerstenmaier de la NASA. « Ces charges utiles élargissent notre faculté d’exploration en démontrant des capacités abordables et innovantes pour les missions spatiales profondes à venir. »

Le but final du Cube Quest Challenge comprend donc deux segments: le Deep Space Derby et le Lunar Derby. Dans le Deep Space Derby, les équipes devront démontrer leurs capacités de communication à au moins 5 millions de kilomètres de la Terre tandis que le Lunar Derby demandera aux équipes d’atteindre une orbite lunaire où ils seront en compétition sur la qualité de leurs communications et la longévité de leur Cubesats.

Ces équipes se partageront le prix total du challenge, à savoir 5 millions de $.

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