Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ces petites entreprises qui contribuent à la fabrication de l’ESM

25 Février 2022 , Rédigé par De Martino Alain

Dix pays européens participent au développement du module de service européen (ESM pour European Service Module) qui fait partie du vaisseau spatial Orion et qui sera bientôt lancé vers la Lune depuis le centre spatial Kennedy de la NASA en Floride. Quatre petites et moyennes entreprises (PME) européennes y ont coopéré.

Seul vaisseau spatial capable d'effectuer des vols habités en dehors de l'orbite terrestre et subir une rentrée à grande vitesse depuis l’espace, Orion dispose d'un système d'abandon au lancement pour assurer la sécurité des astronautes en cas d'urgence pendant le lancement et un module de service européen de l'ESA, véritable « centrale électrique » qui alimente et propulse Orion mais aussi maintient les astronautes en vie avec l'eau, l'oxygène, l'électricité et le contrôle de température nécessaires.

Chaque ESM comprend plus de 20 000 pièces et composants allant des équipements électriques aux moteurs, panneaux solaires, réservoirs de carburant et éléments de survie pour les astronautes, ainsi qu'environ 11 kilomètres de câbles.

Le maître d'œuvre de l'ESA, Airbus, a recruté pas moins de 26 entreprises européennes pour développer et construire l'ESM dont quatre PME. Trois sont basées en Italie : DTM Technologies, Criotec et Aviotec et une au Danemark : Rovsing.

Le troisième ESM en construction à Brème, Allemagne.

Les « Cold plates » ou plaques réfrigérantes fabriquées par DTM Technologies refroidissent l’électronique et l’avionique. Elaborées en métal avec des voies d'écoulement un peu comme un radiateur, elles contiennent un liquide de refroidissement qui absorbe et transfère de grandes quantités de chaleur perdue par le système électrique. Elles permettent donc, par un refroidissement rapide, d’augmenter l'efficacité des composants  petits et légers.

Les soupapes de décharge d'oxygène et d’azote fournies par Criotec s'ouvrent et se ferment afin de maintenir une pression correcte du mélange d'air disponible pour les astronautes dans la cabine.

Aviotec a fourni un système de ceintures, un peu comme une toile d'araignée, pour suspendre la couche de couvertures en Kevlar qui forment la deuxième protection inférieure contre les micrométéorites et les débris, à la base de l'ESM.

Et enfin, Rovsing a procuré le « Solar Array Wing Simulator » transportable qui a permis de simuler le comportement des panneaux solaires lors des tests.

« Les petites et moyennes entreprises apportent une contribution importante à l'ESA. Ces PME sont composées de spécialistes aux pratiques de travail dynamiques, flexibles et réactifs à la résolution des problèmes. Ceci est très apprécié à l'ESA et nous encourageons ces entreprises à s'impliquer », a commenté Jens Kauffmann, responsable de la section PME à l'ESA.

Ces petites entreprises qui contribuent à la fabrication de l’ESM
Lire la suite

Les essais se terminent avant le roll-out d’Artemis 1

20 Février 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Depuis le remplacement du contrôleur de moteur défectueux du RS-25 numéro quatre de l'étage central du SLS, la NASA et l'entrepreneur principal Aerojet Rocketdyne ont effectué une série de tests pour s'assurer que tous les moteurs et leurs contrôleurs associés sont prêts à soutenir la mission Artemis 1. Ces derniers ont fonctionné comme prévu lors de leur mise sous tension.

Après qu’Aerojet Rocketdyne et le fabricant des contrôleurs de vol aient effectué de nombreux essais sur ce contrôleur défectueux du moteur quatre, ils ont réussi à déterminer que la cause était une puce mémoire déficiente. Ce matériel est utilisé uniquement pendant la séquence de démarrage du contrôleur et n'a aucun impact sur ses opérations au-delà de ce point. Il n'y a aucune autre indication de puces défectueuses sur les trois autres moteurs, et donc aucune contrainte liée à la répétition générale ou au lancement prévu pour le mois de mars.

Les équipes du KSC terminent donc maintenant les tests de diagnostic pré-vol restants sur le SLS et les matériels, y compris les tests du système d’abandon au lancement et l'installation d'instruments sur les deux propulseurs à fusée solide, avant de transférer le lanceur et son vaisseau spatial vers le pas de tir 39B pour la première fois et pour les derniers contrôles avant le lancement. Cette épreuve, connue sous le nom de « Wet Dress Rehearsal », permettra à l'équipe de lancement, à travers les opérations de chargement en ergols dans les réservoirs de la fusée et le compte à rebours complet du lancement, de réaliser l’ultime essai avant le lancement réel.

Pendant le test sur la rampe de lancement, des ingénieurs seront présents au Launch Control Center et dans d'autres stations où ils travailleront pendant le lancement d'Artemis 1. Ils enregistreront autant de données que possible sur les performances de tous les systèmes faisant partie du SLS et du vaisseau spatial Orion ainsi que des systèmes au sol du KSC. La NASA fixera alors une date de lancement cible... si tout se déroule comme attendu…

Lire la suite