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La NASA veut clarifier le problème du bouclier thermique d’Orion avant d'intégrer la fusée Artemis 2

23 Août 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

La NASA aimerait commencer à empiler le SLS pour la mission Artemis 2 quelque part le mois prochain, mais le responsable de l'exploration de la NASA affirme que le jalon pourrait être retardé alors que les ingénieurs continuent d'étudier l'état de préparation du bouclier thermique du vaisseau spatial Orion.


Le bouclier thermique, déjà installé à la base d’Orion, subira le plus gros du réchauffement lorsque la capsule entrera dans l'atmosphère terrestre à la fin de sa mission de 10 jours. Sur le vol d'essai Artemis 1, fin 2022, la NASA a envoyé un vaisseau spatial Orion vers la Lune et de retour sans équipage à bord. Le seul problème important sur ce vol d'essai est la constatation que des morceaux carbonisés du bouclier thermique se sont détachés de la capsule de manière inattendue lors de la rentrée, les températures atteignant près de 2800° C.
Le vaisseau spatial a amerri en toute sécurité, et si des astronautes avaient été à bord, ils auraient été sains et saufs. Cependant, les inspections du vaisseau spatial récupéré ont montré que des divots de matériau de bouclier thermique manquaient. Ce matériau, appelé Avcoat, est conçu pour s'éroder de manière contrôlée lors de la rentrée. Au lieu de cela, des fragments se sont détachés du bouclier thermique, laissant des cavités telles des nids-de-poule.


Beaucoup de travail à faire
La NASA a lancé des enquêtes internes et indépendantes pour examiner ce problème. Catherine Koerner, administratrice associée de la NASA pour le développement des systèmes d'exploration, a déclaré que l'enquête restait ouverte.
"Nous n'avons pas encore pris de décisions formelles sur la voie à suivre parce que nous faisons encore des analyses". "Il y a beaucoup de complications associées au bouclier thermique, non seulement pour identifier une cause fondamentale, mais aussi pour trouver une solution une fois la cause identifiée."
C’est un problème thermodynamique et aérodynamique complexe, avec des ingénieurs qui étudient les effets combinés du chauffage et de la résistance à l'air alors que le vaisseau spatial Orion plonge plus profondément dans l'atmosphère. Victor Glover, pilote de la mission Artemis 2, a déclaré que les essais au sol et les analyses ne peuvent aller plus en avant, et que certaines dynamiques peuvent ne pas être entièrement comprises sans plus de données de vol.


L'enquête sur le bouclier thermique Orion prend plus de temps que les responsables de la NASA ne le pensait. Koerner a déclaré qu'elle n’est pas en mesure d’estimer combien de temps il faudra pour que la NASA prenne une décision, ce qui, le cas échéant, modifierait la mission Artemis 2, afin de réduire le risque pour les astronautes.
Les solutions potentielles au problème du bouclier thermique incluent la modification de la trajectoire du vaisseau spatial lors de la rentrée ou des modifications sur bouclier thermique lui-même. Cette dernière option nécessiterait le démontage partiel du vaisseau spatial, ce qui retarderait probablement la date de lancement de septembre 2025 à 2027 au plus tôt. Une autre alternative pourrait être de ne rien faire et de piloter la mission Artemis 2 telle quelle.


Durée limitée
Une décision que la NASA devra bientôt prendre est de commencer à installer chacun des deux propulseurs solides à cinq segments du SLS à l'intérieur du VAB. Les travaux devraient débuter le mois prochain, avec le placement des segments inférieurs de chaque booster sur la plate-forme de lancement mobile ML.
Mais il y a une limite de temps sur la durée pendant laquelle les boosters peuvent être empilés verticalement sur leur plate-forme. Les joints reliant chaque pièce des boosters latéraux de la fusée SLS ont été certifiés à l'origine pour un an, mais la NASA a presque doublé le délai pour le lancement d'Artemis 1 et pourrait le faire à nouveau pour Artemis 2.
Néanmoins, Koerner a déclaré que la NASA souhaitait avoir une meilleure idée de la direction dans laquelle elle se dirigerait sur le problème du bouclier thermique Orion avant de donner le feu vert pour assembler la fusée.

Orion en chambre à vide

À l'heure actuelle, les travaux sur le vaisseau spatial Orion déterminent le calendrier du lancement d'Artemis 2, pas seulement sur le bouclier thermique, mais aussi sur des préparations pratiques et des tests à l'intérieur du Neil Armstrong Operations and Checkout Building. Le vaisseau Orion et son module de service sont liés ensemble et ont récemment terminé des tests dans une chambre à vide pour simuler les conditions de vide dans l'espace.

Les équipes au sol échangent des batteries et des contrôleurs de moteur numériques sur le vaisseau spatial pour résoudre deux autres problèmes techniques avec le véhicule. Une fois ce travail terminé, la NASA transférera le vaisseau dans une installation séparée au KSC pour alimenter et intégrer le système d'abandon de lancement. Ensuite, peut-être au printemps ou à l'été 2025, Orion sera prêt à être installé sur la fusée SLS.
Tout cela, bien sûr, dépend de la décision que la NASA prendra pour être assez sûre de voler sans aucun changement matériel au bouclier thermique...

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Livraison européenne pour Artemis 3

22 Août 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 3

L’ESM 3 qui alimentera le vaisseau spatial Orion lors de la mission Artemis 3 sur la Lune sera bientôt en route pour les États-Unis. A cette occasion, l'ESA fournit son troisième module de service européen à la NASA dans le cadre de ses contributions clés à l’«humanity’s return to the Moon».

Le Canopée

Le module de service a quitté les salles d'intégration d'Airbus Space à Brême, en Allemagne, et va maintenant naviguer vers le Kennedy Space Center de la NASA aux États-Unis.

Construit en Italie, assemblé en Allemagne, et avec des contributions de toute l'Europe, le voyage à travers l'océan Atlantique prendra 12 jours à bord du Canopée, le même navire qui a transporté Ariane 6 vers le Centre spatial guyanais avant son vol inaugural.

Livraison européenne pour Artemis 3
Livraison européenne pour Artemis 3

L’ESM propulse le véhicule habité Orion dans l'espace pendant les missions Artemis et fournit aux astronautes des ressources essentielles telles que l'électricité, l'eau, le contrôle de la température ainsi que l'air.

L'ESA a déjà fourni deux modules de service européens pour la NASA : le premier a été utilisé lors de la mission réussie Artemis 1 (inhabitée), et le second est actuellement au Kennedy Space Center pour des tests dans la perspective de la mission Artemis 2 prévue l'année prochaine.

Maintenant, le troisième European Service Module est sur le point de rejoindre le deuxième, en avance sur sa propre mission. Il a commencé son voyage dans les halls de fabrication de Thales Alenia Space à Turin, en Italie, où les ingénieurs ont construit sa structure en forme de châssis.

Structure de l'ESM 3


Ce squelette supporte tous les composants du module, y compris 11 km de câblage, 33 moteurs, quatre réservoirs avec 2000 litres de propergol chacun, des réservoirs avec suffisamment d'eau et d'air pour l'équipage pendant leur mission et quatre panneaux solaires de sept mètres fournissant suffisamment d'électricité pour deux ménages. Dès octobre 2020, le module et ses composants sont arrivés chez Airbus Space à Brême, en Allemagne, pour être y assemblés.

Les pièces sont venues de plus de 20 entreprises dans plus de 10 pays européens, un témoignage de l'effort de coopération derrière ce projet. Plus tôt cette année, les équipes ont installé le troisième moteur principal, cumulant déjà neuf missions à son actif en alimentant les orbiteurs des navettes spatiales Challenger, Columbia et Endeavour.

Prochaines étapes :
Une fois que le Module de Service Européen arrivera au Centre Spatial Kennedy, les ingénieurs le connecteront à l'adaptateur de Module d'Équipage et plus tard au Module d'Équipage lui-même, avec beaucoup de tests avant, entre et après afin de préparer le vaisseau spatial pour la mission Artemis III.

Une immense bannière recouvre le conteneur construit sur mesure protégeant le 3ème ESM alors qu'il quitte l'Europe en direction des États-Unis. Cette œuvre d'art a été réalisée par Tessa Kugel des Beaux Arts de Paris et sélectionnée par un jury international.  L'ESA s'est associée à huit écoles d'art à travers l'Europe et a mis leurs étudiants au défi de produire des œuvres inspirées d'Artemis, de l'exploration lunaire et du module de service. Le cadre photo est inspiré de Scivias, le Codex illuminatus Bingen d'Hildegarde (vers 1180), représentant le cosmos avec le Soleil, la Lune et les étoiles. Le faisceau lumineux et le fond, quant à eux, sont des illustrations situées dans l'album Cosmologie de la collection Maciet de la Bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs.

Une immense bannière recouvre le conteneur construit sur mesure protégeant le 3ème ESM alors qu'il quitte l'Europe en direction des États-Unis. Cette œuvre d'art a été réalisée par Tessa Kugel des Beaux Arts de Paris et sélectionnée par un jury international. L'ESA s'est associée à huit écoles d'art à travers l'Europe et a mis leurs étudiants au défi de produire des œuvres inspirées d'Artemis, de l'exploration lunaire et du module de service. Le cadre photo est inspiré de Scivias, le Codex illuminatus Bingen d'Hildegarde (vers 1180), représentant le cosmos avec le Soleil, la Lune et les étoiles. Le faisceau lumineux et le fond, quant à eux, sont des illustrations situées dans l'album Cosmologie de la collection Maciet de la Bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs.

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Tests sous vide pour Orion Artemis 2

30 Juin 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Vendredi 28 juin 2024.

Une grue de 30 tonnes soulève le vaisseau spatial Orion et le déplace de la cellule FAST (Final Assembly and System Testing) à la chambre d'altitude, à l'intérieur du Neil A. Armstrong Operations and Checkout building (O&C) au KSC en Floride.

Après avoir subi des tests électromagnétiques sur l'ensemble du véhicule en avril dernier dans le bâtiment O&C , suivis des contrôles de fuite et une vérification des performances de bout en bout des sous-systèmes du véhicule dans la cellule FAST, il est temps de passer aux tests de qualification de chambre à vide. Ceux-ci soumettront l'engin spatial à un environnement proche du vide absolu en éliminant l'air, créant ainsi un lieu où la pression est extrêmement basse, semblable à ce que le vaisseau spatial connaîtra lors de futures missions lunaires.

Les essais vont s’étaler sur environ une semaine, les techniciens recueillant des données de la chambre, de la cabine et du système de contrôle environnemental et de survie du vaisseau spatial afin de tester la fonctionnalité des combinaisons spatiales. Les données enregistrées au cours de ces tests seront utilisées pour qualifier le vaisseau qui devra envoyer en toute sécurité les astronautes d’Artémis 2 à travers l'environnement hostile de l'espace.

Tests sous vide pour Orion Artemis 2
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Fin des tests électromagnétiques pour Orion Artemis 2

1 Mai 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Le vendredi 26 Avril, les ingénieurs ont terminé une série de tests électromagnétiques sur le vaisseau spatial Orion et son module de service ESM intégré, de la mission Artemis 2, à l'intérieur du Neil A. Armstrong Operations and Checkout (O&C) Building du Kennedy Space Center en Floride

Pendant les tests, les ingénieurs ont soumis le vaisseau spatial à un champ électromagnétique à l'aide de guides d'ondes, d'amplificateurs et d’antennes à micro-ondes à l'intérieur d'un chambre d'altitude.

Cette chambre, qui peut simuler une altitude allant jusqu’à 80 km, a été améliorée pour recevoir le vaisseau spatial, car les tests de vide antérieurs d’Orion Artemis 1 ont eu lieu au Glenn Research Center dans l'Ohio. Ces modifications ont porté également sur l’installation d’une grue de 30 tonnes dans l'O&C pour soulever et abaisser Orion et son module de service dans la chambre, soulever et abaisser le couvercle de cette même chambre ainsi que de déplacer le vaisseau spatial à travers la baie.

Le test permet de vérifier que tous les systèmes électroniques d'Orion peuvent fonctionner en synchronisation et en protection contre tout dysfonctionnement potentiel causé par des perturbations électromagnétiques dans l'environnement rigoureux et complexe de l'espace. Les ingénieurs analyseront les données collectées lors de ces tests pour s'assurer qu'aucun système d'Orion n'est perturbé par l'énergie électromagnétique et le vaisseau spatial prêt à faire voler l'équipage en toute sécurité autour de la Lune. 

Fin des tests électromagnétiques pour Orion Artemis 2
Fin des tests électromagnétiques pour Orion Artemis 2
Fin des tests électromagnétiques pour Orion Artemis 2

Opérations de levage et de chargement dans la chambre d'altitude d'Orion Artemis 2 - Avril 2024

Une fois les tests terminés, l'équipe a rendu le vaisseau spatial au « Final Assembly and System Testing », ou cellule FAST, toujours à l'intérieur du bâtiment O&C, pour des travaux supplémentaires en préparation de nouveaux tests de performance à l'intérieur de la chambre à vide, plus tard cet été.

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Les essais clé d'Orion lors d'Artemis 2 pour les missions futures

28 Mars 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Pour la première fois, les astronautes testeront le vaisseau spatial Orion lors du vol Artemis 2 l'année prochaine. Alors que de nombreuses manœuvres du vaisseau spatial, comme les grands allumages propulsifs, sont automatisées, un test clé appelé « démonstration des opérations de proximité » évaluera les qualités du maniement d'Orion.

Pendant ce test d'environ 70 minutes prévu pour démarrer environ trois heures après le début de la mission, l'équipage commandera Orion à travers une série de mouvements en utilisant le deuxième étage du SLS (Space Launch System) comme repère. Ce deuxième étage, appelé ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage), est doté d’une cible d'environ 60 cm qui sera utilisée pour évaluer la façon dont Orion se comporte avec des astronautes aux commandes.

« Il existe toujours des différences entre une simulation au sol et ce à quoi un vaisseau spatial réel ressemble dans l'espace », a déclaré Brian Anderson, responsable des rendez-vous, des opérations de proximité et de l'amarrage d'Orion au sein du programme Orion au Centre spatial Johnson de la NASA à Houston. « La démonstration devra nous aider à réduire les risques pour les futures missions impliquant des rendez-vous et des amarrages avec d'autres vaisseaux spatiaux. »

Les essais clé d'Orion lors d'Artemis 2 pour les missions futures

Principe de la démonstration des opérations de proximité :

Une fois les astronautes de la NASA, Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, ainsi que l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC) Jeremy Hansen, seront en sécurité dans l'espace, le deuxième étage de la fusée lunaire se déclenchera deux fois afin de placer Orion sur une trajectoire d'orbite terrestre haute. Ensuite, le vaisseau spatial se séparera automatiquement du deuxième étage, grâce à plusieurs boulons explosifs avant que des ressorts ne repoussent Orion à une distance de sécurité.

Alors que le vaisseau spatial et son équipage s'éloigneront, Orion effectuera un demi-tour automatisé pour faire face au deuxième étage. À environ 90 m de distance, Orion arrêtera son mouvement relatif. C’est à cet instant que l'équipage prendra le contrôle et utilisera les commandes manuelles de translation et de rotation ainsi que le système d'affichage pour effectuer de très petits mouvements afin de s'assurer qu'Orion réagit comme prévu.

Ensuite, l'équipage pilotera très lentement Orion jusqu’à environ 9 m du deuxième étage. Une cible de 60 cm, similaire à celles utilisées lors des amarrages par les vaisseaux spatiaux visitant l’ISS, et montée à l'intérieur du sommet du deuxième étage, guidera leur visée.

"L'équipage observera la cible en utilisant une caméra montée à l'intérieur de la fenêtre de l'écoutille d'amarrage sur le dessus du module de l'équipage afin de vérifier l’alignement avec la cible montée sur l'ICPS", a déclaré Anderson. "C'est un bon substitut pour ce que les équipages verront lorsqu'ils s'amarreront au Starship lors d'Artemis 3 et au Gateway lors de futures missions."

À environ 9 mètres du deuxième étage, Orion fera une pause et l'équipage vérifiera les qualités de maniement fines du vaisseau spatial pour évaluer comment il se comporte à proximité d'un autre vaisseau. De petites manœuvres effectuées très près de l'ICPS seront effectuées à l'aide des propulseurs de contrôle de réaction du module de service européen d'Orion.

Ensuite, Orion reculera et permettra au deuxième étage de se retourner. L'équipage suivra l’ICPS, initiera une deuxième série de manœuvres manuelles en utilisant une autre cible montée sur le côté du deuxième étage, s'approchera de nouveau à environ 9 mètres, effectuera un autre contrôle des qualités de maniement fines, puis reculera.

À la fin de la démonstration, Orion effectuera une mise à feu automatisée pour s'éloigner de l'ICPS avant que celui-ci ne se déclenche pour rentrée dans l'atmosphère terrestre au-dessus d'un endroit isolé dans l'océan Pacifique. Pendant la mise à feu de départ d'Orion, les ingénieurs utiliseront la caméra d'amarrage du vaisseau spatial pour recueillir des mesures précises de positionnement, ce qui donnera des informations sur la navigation lors des activités de rendez-vous pour de futures missions dans l'environnement lunaire, où il n'y a pas de système GPS.

Comme l'Orion d'Artemis 2 ne s'amarrera pas à un autre vaisseau spatial, il n'est pas équipé d'un module d'amarrage contenant des lumières et dépend donc de l'ICPS pour être suffisamment éclairé par le Soleil pour permettre à l'équipage de voir les cibles.

"Comme pour de nombreux tests, il est possible que les opérations de proximité ne se déroule pas exactement comme prévu", a déclaré Anderson. "Même si nous n'accomplissons pas chaque partie de la démonstration, nous continuerons le vol d'essai tel que prévu pour accomplir nos objectifs principaux, notamment l'évaluation des systèmes d'Orion avec l'équipage à bord dans l'environnement spatial profond et la sécurité des astronautes pendant la mission."

Le vol Artemis 2 d'environ 10 jours testera les capacités fondamentales d'exploration spatiale humaine de la NASA, le lanceur SLS et le vaisseau spatial Orion, pour la première fois avec des astronautes, et ouvrira la voie à des missions sur la surface lunaire, y compris l'atterrissage de la première femme, de la première personne de couleur et du premier astronaute partenaire international sur la Lune.

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L’équipage et les équipes de récupération s’entraînent pour la phase finale de la mission lunaire d’Artemis 2

27 Février 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

L'équipage d’Artemis 2, le groupe « Systèmes d'exploration-sol » de la NASA et le Département de la Défense US ont passé ces derniers jours en mer à tester les procédures et les outils qui seront utilisés pour récupérer l'équipage après son amerrissage, lors d’un 11ème test de récupération appelé « Underway Recovery Test 11 » (URT-11).



Le jour du retour de l’équipage sur Terre, un navire de la Marine doté d’un personnel spécialement formé attendra l’amerrissage, puis s’approchera de la capsule Orion pour aider à extraire les quatre astronautes. Un radeau gonflable, appelé « front porch » (porche), leur fournira un endroit pour se reposer lorsqu'ils sortiront de la capsule avant d'être ensuite hissés individuellement dans des hélicoptères et transportés vers le navire en attente.



Artemis 2, lancé au sommet de la fusée SLS (Space Launch System) depuis le Kennedy Space Center de la NASA en Floride, testera les systèmes de survie du vaisseau spatial Orion nécessaires aux futures missions lunaires.

L'astronaute et pilote d'Artemis 2, Victor Glover, est assisté par le personnel de la marine américaine alors qu'il sort de la maquette du vaisseau spatial Orion dans l'océan Pacifique pendant l'entraînement du 25 février, sous le regard de ses coéquipiers.

L'astronaute et pilote d'Artemis 2, Victor Glover, est assisté par le personnel de la marine américaine alors qu'il sort de la maquette du vaisseau spatial Orion dans l'océan Pacifique pendant l'entraînement du 25 février, sous le regard de ses coéquipiers.

L’équipage et les équipes de récupération s’entraînent pour la phase finale de la mission lunaire d’Artemis 2
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Premier aperçu de l'intérieur du vaisseau Orion qui ramènera les humains vers la Lune

13 Février 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Les équipes du Kennedy Space Center travaillent sur la cabine d'équipage d’Orion qui emmènera les astronautes lors de la mission Artemis 2 autour de la Lune – finalisant l'intérieur, installant des panneaux de protection et d'isolation à l'extérieur, et préparant le vaisseau spatial pour les tests sous vide prévus ce printemps.

Premier aperçu de l'intérieur du vaisseau Orion qui ramènera les humains vers la Lune
Premier aperçu de l'intérieur du vaisseau Orion qui ramènera les humains vers la Lune
Premier aperçu de l'intérieur du vaisseau Orion qui ramènera les humains vers la Lune

Les logos ESA et NASA ont été collés sur le vaisseau spatial Orion. La section conique juste sous les logos est le module de service européen, la centrale électrique qui alimentera le module d'équipage au-dessus en propulsion, électricité, contrôle thermique, air et eau.

Premier aperçu de l'intérieur du vaisseau Orion qui ramènera les humains vers la Lune
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Orion Artémis 1 devient un article de test environnemental

6 Janvier 2024 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

De la Floride à la Lune et retour, le vaisseau spatial Orion est de nouveau en mouvement. Le module équipage qui a volé plus de 2 millions de kilomètres au cours de la mission Artemis 1 se prépare pour sa prochaine destination, le Neil Armstrong Test Facility de la Nasa à Sandusky dans l'Ohio.  

Les techniciens, à l'intérieur du Multi-Payload Processing Facility au Kennedy Space Center, utilisent une grue pour soulever le vaisseau spatial dans l'appareil de transport de module d'équipage en préparation de son départ. Des ingénieurs l'utiliseront pour des tests de qualification afin de mieux comprendre comment Orion se comporterait en cas d'abandon de lancement ou de vol. 

Après son amerrissage dans l'océan Pacifique, ce vaisseau spatial est retourné au KSC en décembre 2022. Ces composants ayant été programmés pour être réutilisés sur Artémis II, ils ont été retirés et le module d'équipage a été reconfiguré pour servir de maquette de test. Les essais de fonction du module d'équipage étant maintenant terminés, l'article d'essai a été préparé pour son transport avec sa coque arrière et sa trappe latérale.

Orion Artémis 1 devient un article de test environnemental
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Mise sous tension d'Orion Artemis 2

7 Novembre 2023 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Le vaisseau spatial Orion est composé de trois sections principales : le module d'équipage, où vivront les quatre astronautes, le module de service européen qui fournit l'électricité, la propulsion, l'air et l'eau et l'adaptateur de module d'équipage, qui relie ces deux premières sections.

Mise sous tension d'Orion Artemis 2

En octobre, après des mois de tests au Kennedy Space Center, le deuxième module de service européen (ESM-2) a été connecté au véhicule Orion.

Mise sous tension d'Orion Artemis 2

Et c’est le 6 novembre que le train spatial a été mis sous tension pour s'assurer que les modules fonctionnent ensemble comme ils le devraient. Cela signifie de s'assurer que les modules d'équipage et de service communiquent correctement entre eux et que l'alimentation fournie par le module de service est correctement distribuée au module d'équipage.

La mise sous tension en elle-même ne prend que quelques heures : « Le processus est très rapide ; ce n'est pas si différent que de connecter tous les appareils électroménagers de votre appartement puis de mettre le courant pour s'assurer que tout fonctionne », explique Dominique Siruguet, ingénieur d'intégration et de vérification des assemblages ESM à l'ESA.

Maintenant que l’« Initial Power-On » (IPO) est réussi, les équipes d'Orion vont tester le véhicule au cours des prochaines semaines de plusieurs manières afin de confirmer que tous les sous-systèmes fonctionnent correctement. Par exemple, la capacité du module de service à transférer l'énergie de ses panneaux solaires vers le module d'équipage, ainsi que sa capacité à passer sur des unités redondantes en cas d'urgence.

Un test important à venir est le « test de mission en boucle fermée » qui consiste en une sorte de répétition générale d’Artemis 2, simulant le scénario complet de la mission, imitant les conditions de toutes les différentes phases de la mission, du pré-lancement au lancement et à la séparation, jusqu'au retour d'Orion sur Terre

C'est la première fois que ce type de test est effectué pour le module de service. L’IPO prendra environ une ou deux semaines pendant lesquelles les équipes injecteront les paramètres des différentes phases de mission dans le module de service et vérifierons que tous les sous-systèmes de navigation, de propulsion et autres réagissent correctement pour maintenir le cap de la mission.

Mise sous tension d'Orion Artemis 2
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La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

8 Octobre 2023 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Lors de la prochaine mission Artemis II, prévue à ce jour fin 2024, quatre astronautes voleront à bord du vaisseau spatial Orion et s'aventureront autour de la Lune, devenant ainsi les premiers à poser les yeux sur notre voisine céleste à une distance relativement proche, depuis plus de 50 ans.

Orion accueillera les astronautes Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, ainsi que l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC) Jeremy Hansen au cours de leur voyage de près de 10 jours et de plus d’un million de kilomètres. Ils vivront et travailleront dans le module d'équipage tandis que le module de service leur fournira les produits essentiels dont les astronautes ont besoin pour rester en vie, notamment l'eau potable, l'azote et l'oxygène.

Comme c'est la première fois que des astronautes voleront à bord d'Orion, Artemis II comprendra plusieurs objectifs pour vérifier, pour la première fois, les nombreux systèmes de survie du vaisseau spatial fonctionnant dans l'espace. L’équipage aportera de précieux commentaires pour les futures missions Artemis sur la Lune.

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

La vie à bord d’un vaisseau spatial

La cabine d'Orion a un volume habitable d’un peu plus de 9m³, offrant autant d'espace de vie que deux mini-fourgonnettes. Après le lancement, l'équipage rangera les sièges de Koch et Hansen jusqu'au jour du retour, leur donnant ainsi plus d'espace pour se déplacer pendant le vol. Les dossiers des sièges de Wiseman et Glover, respectivement commandant et pilote, resteront ouverts mais leurs repose-pieds seront rangés. Orion disposera ainsi de près de 60 % d'espace en plus que les 6 m³ du module de commande Apollo.

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

Qu’y aura-t-il au menu ?

Les scientifiques du Space Food Systems Laboratory du Johnson Space Center à Houston travaillent avec l'équipage pour présélectionner leurs repas bien avant de quitter la Terre. Même s'ils n'auront pas les options quotidiennes dont dispose un équipage de la station spatiale lors de leurs expéditions, les astronautes d'Artemis II disposeront d'un menu fixe basé sur leurs préférences personnelles et leurs besoins nutritionnels. Orion est équipé d'un distributeur d'eau et d'un chauffe-plats pour réhydrater et réchauffer les aliments, et l'équipage aura des heures de repas dédiées dans son emploi du temps

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

Du sport pendant le vol

Chaque astronaute consacrera 30 minutes par jour à l’exercice, minimisant ainsi la perte musculaire et osseuse qui se produit sans gravité. Orion est équipé d'un volant d'inertie, un petit dispositif installé directement sous la trappe latérale utilisée comme marchepied pour entrer et sortir d'Orion le jour du lancement. Le volant d'inertie est un simple appareil basé sur un câble pour les exercices d'aérobic comme l'aviron et les entraînements de résistance comme des accroupissements et soulevés de terre. Il fonctionne comme un yo-yo, donnant aux astronautes autant de charge qu'ils y mettent, pour un maximum de 180 kg.

Sur la Station spatiale internationale, les astronautes disposent de plusieurs appareils d’exercice  qui pèsent collectivement plus de 1800 kg et occupent environ 24 m³. Bien qu'efficace pour les membres de l'équipage de la station spatiale, l'équipement d'exercice d'Orion doit s'adapter à des contraintes de masse et de volume plus strictes : le volant pèse environ 13 kg et est légèrement plus petit qu’une valise à main.

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

L’hygiène

La baie hygiénique comprend des portes pour plus d'intimité, des toilettes et un espace permettant à l'équipage d'apporter ses kits d'hygiène personnelle. Ceux-ci comprennent généralement des articles comme une brosse à cheveux, une brosse à dents et du dentifrice, du savon et des produits de rasage. Les astronautes ne peuvent pas se doucher dans l'espace mais utilisent du savon liquide, de l'eau et du shampoing sans rinçage pour rester propres.

Lorsque la nature se rappellera inévitablement à eux, ils utiliseront les toilettes d'Orion, le système universel de gestion des déchets ( Universal Waste Management System – UWMS), une fonctionnalité que les équipages d'Apollo ne possédaient pas. Presque identique à la version volant sur la station spatiale, le système collecte séparément l'urine et les excréments. L'urine sera évacuée par-dessus bord tandis que les excréments seront collectés dans une canette et stockés en toute sécurité pour être éliminés au retour. 

En cas de dysfonctionnement des toilettes, l'équipage pourra utiliser des urinoirs de secours pliables, un système qui collecte l'urine dans un sac et s'interface avec le système de ventilation pour envoyer l'urine par-dessus bord. Avec deux styles différents conçus pour accueillir à la fois les femmes et les hommes, les sacs contiennent chacun environ un litre d'urine. En cas de panne de l'UWMS, l'équipage utilisera toujours les toilettes pour la collecte des matières fécales, mais sans le ventilateur qui facilite la séparation des matières fécales.

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

Les soins médicaux

En cas de besoins médicaux mineurs au cours de la mission, Orion disposera à bord d'une trousse médicale comprenant des articles de premiers secours de base jusqu’aux outils de diagnostic, tels qu'un stéthoscope et un électrocardiogramme, qui pourront être utilisés pour fournir des données aux médecins sur Terre. L’équipage aura également régulièrement des conférences médicales privées avec les chirurgiens basés au contrôle de mission pour discuter de leur santé et de leur bien-être.

Le sommeil

Avec un emploi du temps chargé, l'équipage d'Artemis II bénéficiera de huit heures complètes de sommeil pour s'assurer qu'il est bien reposé et peut tirer le meilleur parti de sa mission. Pendant la majeure partie du vol, les quatre membres d'équipage dormiront en même temps, attachant leurs sacs de couchage aux murs d'Orion pour dormir un peu.

La vie à l'intérieur d'Orion lors de la mission lunaire Artemis II

Rester en contact

À l’intérieur d’Orion, les astronautes utiliseront un microphone et un haut-parleur portatifs ou porteront un casque pour communiquer avec les contrôleurs de mission, effectuer des contrôles médicaux avec les médecins de vol et entrer en contact avec leurs familles. L’équipage disposera également de tablettes et d’ordinateurs portables qu’il pourra utiliser pour revoir les procédures et charger quelques divertissements avant le lancement. 

Artemis II devra donc confirmer que tous les systèmes d'Orion fonctionnent comme prévu avec un équipage à bord dans l'environnement réel de l'espace lointain. La mission ouvrira la voie à de futures missions à la surface de la Lune, notamment par la première femme et la première personne de couleur, établissant des capacités scientifiques et d'exploration lunaires à long terme, et inspirera la prochaine génération d'explorateurs – la génération Artemis.

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