Le bouclier thermique est arrivé au KSC
Le bouclier thermique d’Orion pour la mission EM-1 est arrivé au Kennedy Space Center en Floride au mois d’aout. Il a atterri sur l’ancienne piste des navettes spatiales - le Shuttle Landing Facility - à bord d’un Super Guppy de la NASA.
Le container déchargé, il a été de suite transféré au Neil Armstrong Operations and Checkout (O&C) Building où les techniciens ont déballé et sécurisé le bouclier en vue de sa préparation au vol.
Construit par Lockheed Martin et une équipe de la NASA, les techniciens vont maintenant y appliquer l’Avcoat, type de protection thermique qui se consume lorsqu’elle s’échauffe (processus connu sous le nom d'ablation) mais d'une manière différente de celle qui a été réalisée en 2014 pour le premier vol d’essai d’Orion, EFT-1: des blocs d’Avcoat seront collés sur le bouclier thermique plutôt que d'en remplir des cellules individuelles en nid d'abeilles.
La façon dont la structure est fixée au module d'équipage a aussi été simplifiée et plusieurs types d'instruments différents seront également installés sur le bouclier thermique pour recueillir des données sur la température et la performance.
Une fois ces opérations réalisées, les ingénieurs et techniciens feront subir au bouclier thermique un test de cycle thermique afin de s’assurer que les blocs d’Avcoat sont correctement liés et fonctionneront comme prévu quand ils sont exposés aux températures extrêmes au cours de la mission.
Puis, le bouclier thermique sera relié au module d'équipage Orion durant l'été 2017.
Test de vibrations pour l'ESM
Que ressent-on lorsqu’on se trouve au sommet d’une fusée de 4000 tonnes de poussée ? Une table à Sandusky, Ohio, peut en donner un avant-goût.
La structure de test du module de service européen (ESM) a été placée sur une table de vibrations de 6,7m de diamètre et pesant 2 tonnes qui simule les secousses que le module subira lors de son lancement à bord du SLS.
La table est posée sur un socle en béton sismique de 2000 tonnes ancré à 15m de profondeur dans le substrat rocheux à l’aide de 106 points d’ancrage. Les oscillations sont si rapides qu’il est difficile de les percevoir, raison pour laquelle les observateurs ont installé au somment une poupée hula leur permettant de visualiser l’intensité des vibrations...
13 octobre, nouvelle vidéo publiée par la NASA des essais de vibrations:
1er novembre:
Le module de service européen de test a été déplacé de la table vibrante vers le haut bâtiment d'assemblage. Celui-ci abrite les installations de simulation d'environnement spatial les plus vastes du monde, y compris une chambre de simulation du vide spatial mesurant 30 m de diamètre et 37 m de haut.
Le module va y être suspendu pour lui faire subir des tests de secousses qu'il subira lors de l'éjection du carénage et l'explosion des boulons pyrotechniques qui séparent le vaisseau spatial de son adaptateur au SLS.
Les soudures des canalisations externes du système de propulsion terminées
Nouvelle étape importante franchie au mois d’aout pour Orion au Neil Armstrong Operations and Checkout Building avec la fin des soudures des canalisations externes du système de propulsion.
Ces lignes sont constituées de plusieurs tubes métalliques de différentes longueurs soudées ensemble tout autour du véhicule. Les premiers tubes en place, des spécialistes en rayons X ont effectué l’inspection des soudures pour y détecter d’éventuelles imperfections. Ce processus a été et sera répété à chacun des assemblages suivant, en salle blanche.
Cette « canalisation » a pour objectif de transporter l’hydrazine des réservoirs d'ergols situés dans la baie arrière du module d'équipage aux propulseurs du vaisseau spatial qui permettent d’orienter la capsule lors de sa mission dans l’espace (Contrôle d'attitude).
Cette opération terminée, les techniciens vont passer à l'intégration du système de fluides.