Début des tests des éléments du module de service d'Orion
Les ingénieurs de la NASA à Plum Brook Station dans l'Ohio ont débuté une série de tests capitaux sur la structure d’un adaptateur de module de service test d'Orion fourni par l'Agence spatiale Européenne (ESA).
Ce CMA (crew module adapter) connectera le vaisseau spatial Orion au module de service lors de la prochaine mission EM-1(Exploration Mission-1). Le module de service est conçu pour être la « centrale » qui alimente et propulse Orion dans l'espace.
Ces tests consistent à faire vibrer les éléments structurels à différentes fréquences pour simuler les vibrations et l’acoustique qui affecteront le véhicule lors du vol.
Ces essais sont menés avant l'arrivée d'une représentation structurelle du module de service de l'ESA cet automne pour des essais supplémentaires.
Les ingénieurs utilisent un «bloc de construction» de tests dont ils évaluent chaque pièce qui compose le module de service, empilées les unes au-dessus des autres pour les valider avant le vol prévu en 2017.
Le nouveau laboratoire de Lockheed Martin pour Orion
Lockheed Martin Space Systems Co. (LMSS) a dévoilé ce mardi 14 juillet un nouveau laboratoire destiné à tester les systèmes informatiques pour le vaisseau spatial que l’entreprise développe pour la NASA, et avec lequel les astronautes vont apprendre à piloter une maquette à l'échelle 1 d’Orion. « Le laboratoire sera le lieu où tous les systèmes informatiques pour la future flotte des capsules Orion seront affinés » a déclaré Mike Hawes, vice-président en charge de la supervision du programme Orion pour LMSS, la division aéronautique de Lockheed Martin Corp.
« Orion est le vaisseau spatial habité que le pays va utiliser pendant des décennies » a aussi déclaré Hawes. « A partir de maintenant, tous les Orion seront testés ici. »
La pièce maîtresse du laboratoire est une structure de taille, matière et forme exactes d'une capsule Orion, mais intégré dans une plate-forme permettant au personnel de se déplacer tout autour et accéder à la structure de tous côtés. A l’extérieur du laboratoire se trouve une salle de contrôle avec cinq postes informatiques où les ingénieurs sont en mesure de travailler sur la maquette.
Les systèmes du laboratoire sont aussi connectés au contrôle de mission de la NASA et à d'autres systèmes informatiques nécessaires lors des vraies missions spatiales. D'innombrables simulations mettront les systèmes informatiques d’Orion dans tous les scénarios imaginables au cours des années pour s’assurer que chaque capsule est prête pour sa mission. De 5 à 25 personnes travailleront dans le laboratoire.
Le squelette de la structure en métal visible actuellement sera équipé des commandes, écrans, sièges et autres finitions intérieures. Mais l'intérieur Orion n’est pas complètement développé ni budgétisé par la NASA. Cependant, les astronautes rejoindront les ingénieurs sur le campus de LMSS et commenceront leur apprentissage des systèmes d’Orion avec une image miroir du vrai vaisseau spatial.
Il y a plus d’1 million de lignes de code logiciel pour tester et s’assurer que les capteurs, les contrôles et autres matériels essentiels fonctionnent correctement pour faire voler Orion en toute sécurité. « Cela nécessite plus qu’une simulation virtuelle pour savoir si ces systèmes fonctionnent tels qu’ils sont conçus » a déclaré Mark Geyer, directeur du programme Orion à la NASA. « Le routage par câble ainsi que les connexions peuvent ralentir les données. Le câblage peut créer des interférences. Tout un tas de choses peuvent mal tourner... »
Contrairement à la version-test de la capsule qui a volé lors d’EFT-1, le prochain Orion, déjà bien avancé dans sa construction, sera doté de systèmes informatiques pour l'avionique, le guidage et autres systèmes complets. Ils vont être testés à plusieurs reprises dans le nouveau laboratoire pour le lancement d’EM-1 prévu le 30 septembre 2018, au sommet du SLS.
Suivra, aux alentours de 2021 une mission au-delà de la lune. Ces vols ont besoin de systèmes informatiques capables de traiter des quantités massives de données provenant des systèmes de contrôle et d'orientation et de nombreux capteurs et les afficher aux astronautes à bord et au centre de contrôle sur Terre. Certains des capteurs actualisent leurs données 100 fois par seconde, ce qui signifie que l'ordinateur doit traiter les données en nanosecondes avec une grande fiabilité.
Orbital ATK signe un accord pour le moteur du LAS d'Orion
Orbital ATK leader mondial dans les technologies de l'aérospatiale et de la défense, a annoncé aujourd'hui avoir signé un accord de 98 millions de $ avec Lockheed Martin pour fournir le moteur du LAS (Launch Abord System) d'Orion..
Ce moteur qui sera fabriqué dans les usines d’Orbital ATK à Magna, Promontory et Clearfield dans l’Utah, est un moteur fusée à propergol solide puissant conçu pour assurer la sécurité de l'équipage du vaisseau spatial. Le LAS est une caractéristique unique de sécurité, semblable au siège éjectable d’un avion de chasse. Si une urgence se produit sur la rampe de lancement, au moment du décollage ou de l’ascension, le système d'abandon éjecte rapidement la capsule et l'équipage loin du lanceur.
Selon l'accord signé récemment, l'objectif principal est de terminer la conception, le développement, le test et la qualification du moteur d'abandon. Les principales étapes du processus comprennent des tests structurels, de charges, des essais d'allumage en extérieur et des tests de mise à feu statiques. Tous ces tests devant qualifier le moteur d'abandon pour des missions de vol opérationnel. L'accord avec Lockheed Martin est la fourniture du moteur du LAS pour la mission EM-2 (Exploration Mission-2), le deuxième vol du SLS.
Charlie Précourt, vice-président et directeur général de la Division des Systèmes de Propulsion d’Orbital ATK et quatre fois astronaute sur la navette spatiale, n'a que des éloges pour le système d'abandon d'Orion. « En tant qu’ancien astronaute, je crois fermement en la nécessité d'un système de d’abandon robuste. Le moteur d'Orbital ATK augmente considérablement le niveau de sécurité des futurs équipages. »
En vertu d'un contrat distinct conclu avec Lockheed Martin, Orbital ATK fournira également le moteur de contrôle d'attitude du LAS. Ce moteur est fabriqué à l'usine Elkton dans le Maryland.