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Articles récents

Test de mise à feu statique d'un RS-25

31 Mai 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Le Space Launch System (SLS) de la NASA, qui lancera Orion pour ses missions à destination de l'espace lointain a franchi une étape importante cette semaine.

Les ingénieurs du centre spatial Stennis situé près de Bay Saint-Louis, dans le Mississippi, ont mené avec succès, ce 28 mai un test de 450-secondes d’un moteur RS-25 qui alimentera le 1 er étage du nouveau lanceur SLS.

Le test de mise à feu statique a été mené sur l'historique banc d'essai A-1 où les étages des fusées du programme Apollo et les moteurs principaux du programme de la Navette Spatiale étaient également testés.

L'un des objectifs est d’évaluer le nouveau contrôleur de moteur, ou « brain » (cerveau).

Le RS-25 est le seul parmi les nombreux moteurs existants à exécuter automatiquement ses cycles et programmes. Le contrôleur surveille l’état du moteur et lui communique ses besoins en performance.

Les spécifications, comme le moment et le pourcentage de poussée nécessaires sont programmées dans le contrôleur avant que les moteurs ne soient allumés. Par exemple, si le moteur doit fournir jusqu'à 90 % de poussée, le contrôleur surveille le rapport de mélange en carburant et régule la poussée en conséquence. Il est essentiel que le dispositif de commande communique clairement avec le moteur.

Le fabricant de moteur Aerojet Rocketdyne a également terminé le montage du moteur RS-25 2063 après environ trois mois de travail.

Le nouveau moteur devient le 16 ème assemblé pour les futurs vols du SLS. Ce moteur sera l'un des quatre RS-25 utilisés pour EM-2, le deuxième lancement du SLS avec Orion, ciblée pour l'année 2021. Le test de ces quatre moteurs débutera plus tard cette année.

Quatre autres RS-25 seront installés sur le 1er étage du SLS et testés ensemble avant le 1er lancement prévu pour 2018, EM-1.

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Inspections des hublots d'Orion au KSC.

28 Mai 2015 , Rédigé par De Martino Alain

À l'intérieur du « Neil Armstrong Operations and Checkout Building » du Centre Spatial Kennedy les techniciens inspectent une fenêtre d'un des panneaux de tuiles thermiques d'Orion.

Ces panneaux, avec leurs hublots ont été préalablement enlevés d'Orion dans le « Launch Abort System Facility » après que le vaisseau spatial soit revenu de son vol d’essai fin décembre.

Toutes les fenêtres ont été enlevées et désassemblées pour une inspection post-vol concernant tout signe d’impact de micrométéorites, de débris orbitaux ou tout autre dommage potentiel du verre.

Inspections des hublots d'Orion au KSC.
Inspections des hublots d'Orion au KSC.
Inspections des hublots d'Orion au KSC.
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La maquette test pour le prochain vol d'Orion terminée...

22 Mai 2015 , Rédigé par De Martino Alain

La construction de la maquette d'un module d'équipage et de son module adaptateur à l'échelle 1 a été achevée chez Lockheed Martin à Littleton dans le Colorado.

Cette maquette a ensuite été transférée au laboratoire de test Orion (Orion Test Lab - OTL) le 13 mai où les ingénieurs vont la configurer exactement comme pour le prochain vol EM-1: même l'énergie électrique, même capteurs, avionique et logiciels de vol.

L'équipe d'ingénieurs va utiliser cette maquette pour vérifier la configuration des composants, ce qui permettra de gagner du temps lors de l'assemblage du vaisseau définitif et réduira les risques.

La maquette sera fictivement connectée a son module de service européen, au deuxième étage du lanceur et au SLS ainsi qu'aux équipements de soutien sol.

Une fois connectée, l'équipe simulera et testera tous les aspects de la mission EM-1 du lancement à l'amerrissage.

La maquette test pour le prochain vol d'Orion terminée...
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Le soudage débute sur le nouveau prototype d’Orion.

10 Mai 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Le 7 mai, les ingénieurs du Michoud Assembly Facility ont commencé à souder ensemble les premières pièces de la structure du nouveau prototype d’Orion. Ce vaisseau est une version à grande échelle de la conception de l'engin spatial actuel. Il est utilisé pour démontrer les procédures de fabrication et d'assemblage qui seront utilisées pour produire le matériel de vol réel. L’utilisation d'un prototype permet aux ingénieurs de s'assurer que leurs procédures fonctionnent correctement ou de les améliorer avant de produire la version finale du vaisseau.

La structure primaire du module d'équipage se compose de sept pièces en aluminium qui doivent être habilement soudés ensemble dans un ordre précis. Les premières pièces du proto à être assemblées sont le tunnel et la cloison avant qui se trouvent au sommet du vaisseau. Le tunnel, une fois connecté à une trappe d'accueil, permet le rendez-vous et l'amarrage avec d'autres engins spatiaux et fournit une sortie pour les astronautes.

Le "tunnel" qui mène au sas de sortie.

Le "tunnel" qui mène au sas de sortie.

«Positionner correctement la structure principale est une opération délicate pour nous mais cela nous permet de nous assurer que nous avons tout en bon ordre avant le soudage» a déclaré Scott Wilson, directeur de la production et des opérations pour le Programme Orion. «Quelques améliorations de la structure ont d’ailleurs été réalisées depuis le vol d'essai d'Orion il y a plusieurs mois, prouvant ainsi que nos nouvelles méthodes de fabrication sont les bonnes».

Afin de réduire la masse et d'améliorer le calendrier de fabrication, les ingénieurs ont cherché à diminuer le nombre total de soudures nécessaires pour construire la structure. La première comptait 33 opérations de soudage. Grâce à la collaboration des équipes de conception d'Orion et de fabrication, le nombre de soudures nécessaires au vaisseau Orion qui a volé lors d’EFT-1 a été réduit à 19. D'autres innovations ont réduit la quantité de soudure à 15 pour le vaisseau EM-1.

La cloison avant.
La cloison avant.

La cloison avant.

« Nous allons également revêtir et apprêter le module d'équipage afin de le protéger de la corrosion, l'équiper d’une instrumentation qui nous permette de recueillir des données sur la façon dont il se comporte au cours du processus de soudage puis notre équipe débutera l'assemblage mécanique de la structure du squelette, du système support-vie et des nombreux autres composants d'Orion » a déclaré Mark McCloskey, responsable de la fabrication du module chez Lockheed Martin.

Les pièces du squelette sont soudées à l'aide d'une méthode appelée soudage par friction-malaxage. Ces soudures sont incroyablement résistantes en transformant les métaux d’un état solide à un état « comme du plastique », puis en utilisant un outil rotatif pour assouplir, malaxer et tisser un lien entre les deux composants métalliques afin de réaliser une soudure uniforme.

L'Orion qui a volé dans l'espace en Décembre 2014 a été le premier vaisseau spatial entièrement soudé par friction malaxage. Cette technique est également utilisée à Michoud pour souder les réservoirs du premier étage du SLS.

Le Prototype devrait être achevé d'ici la fin de l'été et sera équipé pour des démonstrations d'ingénierie. Les pièces constituant EM-1 ont déjà commencé à arriver à Michoud et les soudures devraient commencer fin juillet.

Après le soudage, le vaisseau sera expédié au Centre spatial Kennedy en Floride pour l'assemblage final avant le lancement.

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EFT-1 fourni des données vitales sur les impacts de micrométéorites

5 Mai 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Une enquête a évalué le niveau de micrométéorites et de débris orbitaux (MicroMeteoroid and Orbital Debris - MMOD) dans laquelle le système de protection thermique (Thermal Protection System - TPS) a évolué durant EFT-1 ainsi que les dommages subis. Cette étude a montré que le véhicule a subi plus de dommages « MMOD » que les modèles l’avaient prévu.

Les MMOD sont une menace invisible contre laquelle tout engin spatial doit être protégé justement parce qu’ils sont impossibles à détecter et donc à éviter. Des impacts ont été observés sur une grande quantité de missions de Navette, surtout en fin de mission quand l’orbiteur était désarrimé de l'ISS et préparait sa rentrée atmosphérique.

Des études ont montré que le risque d'une perte de l'équipage et du véhicule du à l'impact de MMOD sur le système de protection thermique était de 1 sur 185, avec un facteur d'erreur de 1,35 basé sur le nombre de MMOD, leurs vitesses et leurs densités.

EFT-1 fourni des données vitales sur les impacts de micrométéorites

Orion est monté bien au dessus de l’orbite de l’ISS à une apogée de 5800 km et après son retour, semblait en grande forme, sans dommage évident du système de protection thermique…

Les matériaux qui ont été examinés pendant la campagne d'inspection sont les tuiles du système de protection thermique arrière ainsi que celles des propulseurs du système de contrôle d’attitude, de la base du bouclier thermique, du sas d’entré et des hublots.

Les inspections ont consisté à pister les défauts et anomalies, examiner les différents types d’impact « hyper-véloces », leurs endroits et leurs sources. Ces travaux de terrain sont maintenant terminés et vont être suivis par les travaux de laboratoire, c’est à dire l’étude des impacts non destructifs en utilisant la tomographie par rayon-X et des microscopes optiques.

EFT-1 fourni des données vitales sur les impacts de micrométéorites

Après ces travaux, un microscope électronique d’analyse dispersive en énergie sera utilisé pour caractériser la composition élémentaire des résidus des impacts non destructifs.

Pour EFT-1, 25 régions intéressantes ont, en premier lieu, été découvertes. Une imagerie plus fine et des inspections plus pointues ont permis d’en retenir 6 comme possible impacts de MMOD. 5 des 6 tuiles ont été envoyées au HVIT (Hypervelocity Impact Testing) du Johnson Space Center pour des analyses plus poussées.

Quatre hublots du module d'équipage et celui du sas mobile ont aussi été examinés. Un total de 42 impacts a été trouvé : 27 sur les hublots du module d'équipage et 15 sur celui du sas. Il est très probable que ces impacts ne proviennent pas de MMOD et l'enquête sur la cause de ces dommages est en cours.

Ces résultats préliminaires montrent donc une augmentation des impacts prévus lors des simulations mais les enquêtes continuent pendant que le bouclier thermique, lui, subit actuellement l'extraction de son Avcoat au Marshall Space Flight Center (MSFC) afin de l’étudier en profondeur.

EFT-1 fourni des données vitales sur les impacts de micrométéorites
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Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion

29 Avril 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Comme les vieilles imprimantes à jet d’encre des années 90 sont devenues aujourd’hui des imprimantes 3-D artistiques, le matériel de protection thermique utilisé sur Orion reçoit un «lifting» en 3-D important.

Pour le premier vol, les ingénieurs ont utilisé une matière appelée «composé carbone phénolique», utilisée par le passé sur la navette spatiale et des sondes d’exploration.

Mais pour le prochain vol d'Orion, les ingénieurs ont développé une matière plus efficace appelée Protection Thermale Ablative Multifonctionnelle – 3D (3D-MAT). Ce matériau a été développé par le Centre de Recherche Ames de la NASA en Californie, avec la collaboration de Bally Ribbon Mills en Pennsylvanie et de San Diego Composites en Californie, pour la Direction de la Technologie des Missions Spatiales de la NASA (Space Technology Mission Directorate - STMD).

Charles Bolden avec un morceau de 3-D MAT produit par la Sté Bally Ribbon Mills de Pennsylvanie.

Charles Bolden avec un morceau de 3-D MAT produit par la Sté Bally Ribbon Mills de Pennsylvanie.

Les blocs sont installés entre le module d'équipage et le module de service d'Orion pour contrer les forces extrêmes que supporte le module d'équipage lors du lancement et de l'ascension vers l'espace. Chaque bloc supporte environ 25 tonnes.

Des disques (Compression Pad) protègent aussi les parties proches du module d'équipage du choc explosif au moment de la séparation module de service - module d'équipage et fournissent une protection supplémentaire lors de la traversée de l’atmosphère.

Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion
Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion
Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion

« Le deuxième vol d'Orion rentrera dans l'atmosphère à une vitesse bien plus élevée que pendant son premier vol, ce qui signifie qu'il produira beaucoup plus de chaleur que les blocs en carbone phénolique ne pourraient supporter, » a dit Jay Feldman, responsable technique du 3D-MAT, chez Ames.

Parce que le carbone phénolique n'est pas une solution adaptée au deuxième vol, les ingénieurs ont exploré nombre d'autres options incluant des fibres de type simple ou hybride, des techniques en 2-D et 3-D, tissant ou superposant différentes sortes de résines gluantes.

« Le tissage en 3-D offre une plus grande résistance que celui en 2-D » a expliqué Feldman. « La combinaison de fibres de quartz – et non de carbone – allié au tissage en 3-D donne une plus grande robustesse au 3D-MAT. C'est moins massif et cela survit aux extrêmes températures, en conservant sa structure et les astronautes au frais. »

La différence entre un tissage 2-D et 3-D est que le matériel est tissé avec les fibres pas seulement en longueur et largeur mais aussi verticalement : en haut et en bas par la longueur et la largeur.

Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion
Des avancées dans le changement du matériel de protection thermique d’Orion

Les premiers échantillons réalisés, le moment était venu de les tester et les évaluer en augmentant la température supportée au Ames’ Arc Jet Facilities. Dans ce bâtiment, on simule une chaleur par des jets d'arc si puissant que les particules d’air se transforment en plasma supersonique.

Durant ces épreuves, la matière a résisté de manière impressionnante aux hautes fluctuations de chaleur, de températures et de pressions – bien mieux que le carbone phénolique, qui s'est fendu dans les mêmes conditions.

Après trois ans de financement de la part du STMD, l'équipe est prête à mettre en œuvre tous leurs efforts de développement et de recherche sur programme Orion pour la prochaine mission.

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Premières soudures en mai pour Orion EM-1

15 Avril 2015 , Rédigé par De Martino Alain

La « première soudure » du nouvel Orion pour la Mission d'Exploration -1 (Exploration Mission-1 - EM-1) aura lieu le 1er mai au Centre d'Assemblage de Michoud (Michoud Assembly Facility - MAF) à la Nouvelle Orléans. S’appuyant sur l'expérience du 1er vol de décembre (EFT-1), ce nouveau vaisseau sera construit pour le vol d'essai du tout nouveau lanceur SLS (Space Launch System) en 2018.

Les étapes pour la construction d’EM-1 ressemblent à celles d’EFT-1. Cependant, Orion pour EM-1 arborera un certain nombre d'améliorations basées sur les expériences du vol test de 2014.

Premières soudures en mai pour Orion EM-1

Comme pour l'Orion EFT-1, l'Orion EM-1 sera soudé en utilisant le nouveau procédé de soudage par friction-malaxage, développé spécialement dans le cadre de la transformation du MAF (Michoud Assembly Facility) afin de construire à la fois les réservoirs externes du SLS mais aussi le vaisseau spatial.

Ce type soudage crée une liaison étanche, sans soudure, qui s’avère plus résistante et de meilleure qualité que ce qui peut être réalisé lors d’un soudage conventionnel.

Le vol EFT-1 a fourni aux ingénieurs la preuve que le concept structurel de la capsule est bon, le véhicule étant revenu en excellente forme et les inspections finales (menées dans le cadre du rapport sur le vol ) sont en voie d'achèvement, au Centre spatial Kennedy en Floride.

Les premiers rapports notent que le système de protection thermique s’est comporté au-delà des attentes, ne nécessitant que des améliorations minimes à apporter pour le bouclier d’Orion EM-1. Cependant, les ingénieurs doivent encore travailler sur la façon de créer un bouclier thermique qui sera en mesure de faire face aux super-hautes vitesses de rentrée des missions en provenance de l'espace lointain et de Mars.

Premières soudures en mai pour Orion EM-1

Le travail pour Orion EM-1 avance, à travers tout le pays, afin de préparer son montage: usinage de la cuve pressurisée, construction des cloisons avant et arrière, des 3 panneaux coniques etc.

Pendant ce temps, sur l'électronique et l'avionique, deux étapes ont été franchies ce mois-ci: l'unité d'alimentation des données (Power Data Unit - PDU) et l'ordinateur pour la gestion du véhicule (Vehicle Management Computer - MVC) recevaient chacun leur revue de conception critique.

La majeure partie de la construction se fera au Centre d'Assemblage de Michoud et la prochaine grande étape sera l'expédition d’Orion EM-1 au Kennedy Space Center (KSC) pour l’équiper, comme cela avait été fait pour Orion EFT-1.

Premières soudures en mai pour Orion EM-1
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Pour ou contre la mission ARM ? Les avis divergent...

14 Avril 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Vendredi 10 avril, le Conseil Consultatif de la NASA a formellement suggéré d’abandonner la mission ARM (Asteroid Redirect Mission) et de la remplacer par une mission vers une orbite martienne. Il faut noter que c’est une mission non-habitée destinée à tester un nouveau mode de propulsion électrique solaire (SEP - Solar Electric Propulsion).

Mais la NASA n’a aucune obligation de tenir compte de l’avis du Conseil. Elle a, par contre, reçu beaucoup de critiques de la part du Congrès et de la communauté scientifique sur ARM parce que cette mission n'apporte que peu de progrès sur le rapprochement entre l’Homme et Mars. Mais maintenant que son propre Conseil a pris position contre ARM, il va être difficile de vendre la mission au Congrès…

Alors, quelle est la meilleure solution ?

Vue d'artiste d'un vaisseau spatial de la NASA récupérant un rocher sur un astéroïde.

Vue d'artiste d'un vaisseau spatial de la NASA récupérant un rocher sur un astéroïde.

Pour

  • Le « chemin vers Mars »: Une mission non-habitée vers Mars est clairement plus tournée vers cette voie plutôt que l’espace profond.
  • Elargir le soutien: L’idée de « cueillir » un rocher sur Phobos au lieu d’un astéroïde est bien plus pertinente pour progresser vers Mars.
  • Test plus réaliste: pour la propulsion électrique solaire, plus lente donc utilisable uniquement pour du fret mais qui offre, vers Mars, un banc d’essai optimal.
  • Echantillon martien: Le comité consultatif ne recommande qu’une « orbite martienne » pour cette mission mais de nombreux membres veulent un échantillon de Phobos.

Contre

  • Le temps et l’argent: L’envoi d'un engin spatial type SEP en orbite autour de Mars et l'une de ses lunes, va probablement prendre quelques années de plus que la récupération d'un astéroïde. Tout type de retard n’est pas une pilule facile à avaler pour un organisme qui a déjà du mal à montrer à l'Amérique et au Congrès qu'il fait des progrès substantiels vers exploration de l'espace profond. En outre une incursion martienne coûtera probablement plus cher.
  • Orion : A quoi servira alors le vaisseau spatial pendant ce temps ?
  • Rendement : Alors qu'un engin spatial serait en mesure de récuperer une roche de 70 tonnes de la surface d'un astéroïde, il ne sera probablement pas en mesure d'obtenir plus de 5 tonnes, voire moins, de Phobos en raison de sa gravité plus élevée.
  • Politique : Le président Obama veut voir des astronautes visiter un astéroïde en 2025. Cette roche de Phobos est-elle capable d’être de retour pour 2025 ? Peu probable…
Comment récolter un rocher sur Phobos.

Comment récolter un rocher sur Phobos.

Conclusion

Il y a donc du pour et du contre.

Cependant, le grand défi pour la NASA est de convaincre les Américains, le Congrès et peut-être de manière plus importante, le futur Président des États-Unis que Mars est la voie la plus crédible. Pour cette raison, passer d'ARM vers Phobos avec un vaisseau spatial de technologie SEP ne peut qu’être plus intéressant pour la communauté scientifique.

En tout cas, une histoire politique spatiale des plus fascinantes à suivre en 2015…

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Des nano-satellites lors d’EM-1 !

8 Avril 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Quand le nouveau système de lancement spatial de la NASA (SLS - Space Launch System) s’élancera pour son premier vol en 2018, ce sera du « multitâches »!! Il assurera non seulement la première Mission d'Exploration (EM-1) afin d’évaluer les performances du lanceur et son intégration avec Orion mais l'agence projette également d'utiliser sa grande capacité afin d’emporter une petite douzaine de nano-satellites pour des expériences scientifiques au-delà de l'orbite basse de la Terre.

Le SLS lancera Orion (sans équipage) vers une orbite rétrograde (dans le sens des aiguilles d’une montre) autour de la lune. 11 petits satellites indépendants, chacun de la grandeur d’une boite à chaussures seront installés à l'intérieur de l'adaptateur SLS / Orion — l'anneau raccordant Orion à l’étage de propulsion supérieur du SLS. Environ 10 minutes après qu'Orion et son module de service se soient échappés de la gravité terrestre, tous deux se sépareront et Orion se dirigera vers la lune. Dès qu'Orion sera à une distance suffisante de sécurité, les petits passagers commenceront à être déployés, tous à des temps différents dépendant de leur type de mission.

Ces CubeSats sont de petits nano-satellites conçus pour être efficaces et universels: les masses de ces passagers ne dépassent pas 14 kg et n'exigeront pas de puissance supplémentaire de la part du lanceur. Ils profiteront de ce vol afin d’éviter ce qui serait autrement une approche trop coûteuse à l'espace profond.

Déjà 3 cubsats ont été sélectionnés par la NASA : Lunar Flashlight, BioSentinel et Near-Earth Asteroid Scout. Aucun cubsat n’a jamais été envoyé dans l’espace profond.

Lunar Flashlight CubeSat

Lunar Flashlight CubeSat

Lunar Flashlight manœuvrera vers une orbite polaire lunaire à 32 km d’altitude en déployant une voile solaire d’environ 260 m², une membrane ultra-fine destinée à exploiter la pression de la lumière du soleil pour la propulsion. Ensuite, en utilisant cette voile tel un miroir, le cubsat renverra la lumière du soleil dans les cratères du pôle Sud plongés en permanence dans la nuit où les températures atteignent à peine le zéro absolu, assez froid pour emprisonner des dépôts de glace de plusieurs milliards d'années. L’objectif est de trouver de la glace, la cartographier et confirmer les mesures d'autres missions suggérant la présence d'eau sur la lune.

BioSentinel accueillera trois souches de levure et contrôlera les effets nuisibles de la radiation spatiale sur l'ADN. La mission durera de 18 mois et aidera des scientifiques à comprendre comment l’humain se comportera lors de longs voyages à l'extérieur de la magnétosphère terrestre. BioSentinel livrera les premiers organismes vivant dans l'espace profond depuis la dernière mission Apollo en 1972.

Patch de Near-Earth Asteroid Scout

Patch de Near-Earth Asteroid Scout

Near-Earth Asteroid Scout se dirigera vers un astéroïde de moins de 50m à l’aide aussi d’une voile solaire. La sonde passera à 1 km de sa cible à faible vitesse, permettant à un appareil photo intégré de recueillir des images à haute résolution dévoilant les caractéristiques de l'objet. La mission durera jusqu'à deux ans et demi mais elle est restreinte en distance par le système de communications limité du CubeSat.

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Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

23 Mars 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Les ingénieurs et techniciens du Centre Spatial Johnson de la NASA à Houston évaluent les combinaisons spatiales que les astronautes utiliseront dans le vaisseau Orion pour les voyages dans l'espace profond.

Le 17 mars, les membres de l'équipe Johnson ont participé à un test de mise sous pression à vide des combinaisons afin de vérifier que les modifications effectuées entrent bien dans les normes pour l'engin spatial Orion.

Durant cette épreuve, les costumes sont raccordés aux systèmes de soutien vie puis l'air est ôté de la chambre afin d’évaluer leurs performances dans des conditions semblables a celles du vaisseau Orion. Le costume, connu sous le nom de « Modified Advanced Crew Escape Suit » est une version à circuit fermé pour les lancements et les ré-entrées, porté par les astronautes de la Navette Spatiale. La combinaison contient toutes les fonctions nécessaires pour soutenir la vie, est conçue pour permettre des sorties extra-véhiculaires et soutenir l'équipage dans le cas improbable où l'engin spatial perdrait de la pression.

Les principales modifications apportées la rendront plus adaptée à un travail régulier au lieu de seulement les situations d'urgence.

Elle devra fonctionner avec un sac à dos de support-vie couplé aux systèmes d'Orion, fonctionner pendant des heures au lieu de quelques minutes et aura besoin de plus de flexibilité dans les coudes, les poignets et autres articulations.

C'est le premier test d’une série de quatre épreuves avec du personnel dans les costumes.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

5 chambres à vide existent au JSC de Houston.

La « 11 foot chamber »

Cette chambre a un diamètre de 3,4m pour une longueur de 5,8m avec un sas à 2 compartiments de 2,7 X 3m utilisés pour des essais humains dans un environnement à vide et pour le développement des costumes spatiaux. Un troisième sas, plus petit, appelé « la cabine » d’environ 80m³ est aussi disponible pour des tests à pression réduite avec ou sans personnel. Il contient un tapis roulant, un système d’allègement de poids et les systèmes de soutien-vie nécessaires pour les opérations à pression réduite.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

La « 20 foot chamber »

C'est une chambre à vide avec deux sas, une chambre de décompression rapide et une cloison amovible. Elle a été configurée comme banc d'essai d'habitabilité à pression réduite pour le « Skylab Medical Experiment Altitude Test » (SMEAT) en 1971 et a aussi servi comme banc d’essai à pression ambiante pour des contrôles avancés sur l'environnement et le soutien-vie de la Station Spatiale.

Le volume de la chambre a été augmenté en y insérant un cylindre de 6.1m de diamètre par 2,3m de haut. Le volume est divisé en trois niveaux.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

La chambre B

La Chambre B fait 7.6m de diamètre pour une hauteur de 7.9m. Elle est utilisée pour des essais avec des astronautes en environnement à vide. Elle possède un monorail qui la traverse et qui fournit un allègement de poids pour l’astronaute. Le monorail permet deux degrés de liberté à l'intérieur de la chambre.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

La chambre à vide à double-gants

Située à l'intérieur la « 11 foot chamber » elle permet de réaliser des tests à vide pour les gants des scaphandres EMU. Elle donne un volume de travail suffisant pour la formation et certification de l'équipage et du matériel sur leurs utilisations. Une plate-forme de travail est également disponible pour une utilisation à l’intérieur la chambre.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion

Le sas de la Station Spatiale Internationale

Il a été développée pour les tests, vérifications, certifications et entrainements des sorties extra-véhiculaire. C’est une réplique exacte à une atmosphère du sas de l’ISS.

Elle contient deux chambres pour l’équipage et l’équipement raccordées par une cloison commune. Adjacent à la chambre d’équipage se trouve un autre sas utilisé pour simuler le vide spatial.

Premiers tests des combinaisons spatiales pour Orion
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