Première mise à feu du module de service européen ESM
Le module de qualification de propulsion (PQM - Propulsion Qualification Module) est un module de test pour le système de propulsion d'Orion.
Actuellement, les ingénieurs d'Airbus, de l'ESA et de la NASA effectuent une campagne de test au NASA test facility de White Sands, Nouveau-Mexique. Bien que le PQM et ses quatre réservoirs de propergol ne verront jamais l'espace, c'est une étape importante dans le développement du programme Orion.
Les systèmes complexes doivent d'abord être testés et qualifiés sur Terre avant d'être utilisés comme matériel de vol dans l'espace. Le défi dans la fabrication des réservoirs d'essai est donc de satisfaire les nombreuses spécifications techniques, telles que la propreté, la compatibilité du carburant et l'étanchéité, qui s'appliqueront également au système de propulsion réelle.
Le modèle de vol aura 33 moteurs pour fournir la poussée nécessaire et manœuvrer le vaisseau spatial sur tous les axes. Le module d'essai est équipé de moins de moteurs, parmi lesquels un moteur réutilisé dont le dernier vol a eu lieu en 2011 sur la navette Atlantis (OMS-E: Orbital Maneuver System Engine). «Je suis ravi de voir ces premières mise à feu réussies», déclare Bas Theelen, directeur de programme Orion chez Airbus Space Systems, « C’est une étape importante, un énorme succès pour toute l'équipe et cela démontre parfaitement notre compétence en ingénierie. Mes félicitations à toute l'équipe, mais n'oublions pas que nous avons encore beaucoup d’essais à venir. ».
La campagne de test devrait être terminée fin 2017 voire début 2018.
Première mise sous tension pour Orion EM-1
Se ruer au-delà de la Lune à une vitesse de 40 000 km/h pour une mission de trois semaines nécessite un processeur spatial capable de fonctionner avec une fiabilité garantie, dans un environnement aux rayonnements cosmiques élevés, à des dizaines de milliers de kilomètres dans l’espace profond, avec 480 millions d’instructions par seconde à exécuter pour des milliers de commandes et de séquences contrôlant des centaines de systèmes et de composants qui assurent la sécurité de l'équipage et la réussite de la mission.
Pour s'assurer que tout fonctionne comme prévu, le vaisseau spatial Orion destiné à la mission d’exploration 1 (Exploration Mission-1) a été mis sous tension avec succès pour la première fois cette semaine au Neil Armstrong Operations and Checkout Facility de la NASA en Floride.
« La procédure de mise sous tension initiale a permis de vérifier la santé et l'état des ordinateurs de base et des unités d'alimentation et d'information d'Orion et marque le début des tests critiques du sous-système de l'engin spatial pour nous préparer pour le vol » a déclaré Mark Kirasich, directeur du programme Orion de la NASA. « Notre équipe de test, l'équipement de soutien-sol et les systèmes de vol ont tous été remarquables pendant le test. C'est un jalon important pour Orion et pour nos plans d'exploration à long terme et à grande échelle. »
Au cours de ces essais initiaux, les ingénieurs et techniciens ont connecté les ordinateurs de bord aux unités de puissance et de données d'Orion pour s'assurer que les systèmes communiquent correctement entre eux afin d’acheminer convenablement les commandes de puissance et de fonction dans tout le vaisseau spatial pendant la durée du voyage. Lors du vol, Orion générera de l’énergie grâce à quatre panneaux solaires composés chacun d’environ 15000 cellules solaires capables d’alimenter huit maisons de trois chambres. Les unités d'alimentation et de données répartissent ensuite cette énergie à travers tout l'engin spatial.
« Les unités de puissance et de données de l'engin spatial et les ordinateurs de base continueront à subir d’autres tests supplémentaires au cours des 2 ou 3 prochains mois » a déclaré Rafael Garcia, responsable tests et vérifications du programme Orion au KSC.
Tests acoustiques de l'ogive du LAS.
L'ogive de test qui vous voyez sur les images ci-dessous se trouve en ce moment à Plum Brook Station au Glenn Research Center.
En ce mois d'août, Les ingénieurs et techniciens de la NASA analysent le comportement aux sons de l'ogive servant à la protection du vaisseau Orion lors de son lancement avec le Launch Abort System.
Ce dispositif rend le flux d'air plus fluide sur le vaisseau spatial afin de limiter les bruits et vibrations.
Des essais similaires ont déjà été effectué avant le premier lancement EFT-1 en 2014 mais cette fois, la trappe d'accès pour l'équipage a été modifiée (nouveau design de verrouillage) et de nouveaux tests sont donc nécessaires afin de s'assurer qu'elle se comporte correctement et résiste à l'environnement vibro-acoustique.
La planification de ce test a commencé il y a un an. La NASA a reçu trois panneaux d'ogive en juin, et le panneau avec la nouvelle trappe début juillet. Les essais doivent se terminer à la fin de la première semaine d'août puis le tout sera retourné chez Lockheed Martin à Denver, Colorado, pour l'intégrer à un autre article de test pour un autre type d'essai.