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Glissement du calendrier pour EM-2...

17 Septembre 2015 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 2

Les responsables de la NASA ont annoncé le 16 septembre que le premier vol habité du vaisseau spatial Orion pourrait être retardé de deux ans.

Ce premier vol habité (EM-2) était officiellement ciblé au mois d’août 2021 mais un examen approfondi du programme au cours de ces dernières semaines a mis en évidence des risques de retard du lancement.

« L'équipe va continuer à travailler avec comme date butoir août 2021, mais nous pouvons affirmer qu’a 70%, la date d’avril 2023 sera plus réaliste » a déclaré Robert Lightfoot, administrateur associé de la NASA.

Le vol d'essai du lanceur lourd SLS et de la capsule Orion sans équipage, appelé Mission Exploration-1 (EM-1) reste quant à lui sur la bonne voie pour fin de 2018, a ajouté Lightfoot mais fera l'objet d'un autre examen plus tard au cours de cette année.

L'examen de confirmation du programme d'Orion qui s’est tenu au siège de la NASA à Washington avec la participation d'un conseil d'administration indépendant, a également fixé un budget pour cette première mission habitée: la NASA affirme avoir besoin d’une rallonge de 6,77 milliards $ pour achever le développement d'Orion jusqu'en 2023, en plus des 10,5 milliards $ déjà dépensés pour le vaisseau spatial puisque le projet démarra avec le programme Constellation, une initiative lancée en 2005 sous l'administration Bush.

Glissement du calendrier pour EM-2...

La destination et la durée d’EM-2 ne sont pas encore finalisées mais les principaux objectifs sont de faire en sorte que les systèmes de la capsule soient prêts à effectuer un voyage dans l'espace profond. Le prochain vol après celui dont il est question ici, Exploration Mission 3 (EM-3), pourrait enfin être un vol opérationnel: envoyer des astronautes pour un rendez-vous vers un morceau d’astéroïde proche de la Terre qu'une sonde automatique aura préalablement circularisé en orbite lunaire (2025). Par contre, un retard sur EM-2 n’aura pas nécessairement d’incidence sur EM-1 ni EM-3, ont ajouté Lightfoot et Gerstenmaier, responsable de l'exploration et de l'exploitation humaine à la NASA.

Lockheed Martin est actuellement sous contrat pour livrer trois capsules Orion complètes dont EFT-1 en 2014, EM-1 et EM-2. Avec la NASA, ils ont l'intention de récupérer l’essentiel de l’avionique de la capsule Orion EM-1 afin de la réutiliser sur EM-2 mais les examinateurs chargés de mesurer les progrès du programme Orion ont émis des préoccupations sur le fait de réutiliser du matériel sur plusieurs vols, sur les développements des logiciels et les tests structurels… à suivre donc.

Soudage en cours d'Orion EM-1.

Soudage en cours d'Orion EM-1.

L’ESA et Airbus Défense&Space travaillent en parallèle sur le module de service dérivé de l'Automated Transfer Vehicle (ATV). Selon Bill Hill, vice-administrateur associé de la NASA pour les systèmes d'exploration, ce programme est au sommet de la liste des menaces qui pourraient aussi retarder le vol d'essai EM-1 en 2018…

« Nous nous appuieront sur EM-1 pour vérifier le module de service afin de nous assurer de son bon fonctionnement lors du voyage au-delà de la Lune et du retour sur Terre » a expliqué Gerstenmaier. « Nous allons nous assurer que le travail sur les systèmes de communication, de logiciels et de navigation fonctionnent correctement. Comment l'équipage interagira avec le véhicule? Quels ressentis sur les affichages et les commandes ? Comment se comporteront-ils durant la rentrée? »

EM-2 introduit également de nouveaux systèmes de soutien-vie comme l'approvisionnement en oxygène, les appareils servant à régénérer l'atmosphère ainsi que les contrôles de température et d'humidité.

Il est donc peu probable que l'équipage d'EM-2 ait rendez-vous avec un astéroïde dans le cadre de la mission de récupération. Cette mission, si elle est approuvée par le Congrès, viendra plus tard…

Gerstenmaier a aussi déclaré que la NASA envisage de lancer une mission SLS / Orion une fois par an après EM-2, en supposant que le budget le permette. Missions qui, plus tard dans une région autour de la lune surnommé «espace cis-lunaire », pourront tester des techniques de rendez-vous, de sorties dans l'espace, d’accueil d'astéroïde et d’habitats dans l'espace pour les futures technologies requises pour des missions sur Mars.
« Il est important de noter que nous sommes sur la construction d'un grand programme » a ajouté Lightfoot. « Nous construisons un programme d'exploration humain multi-décennale et tandis que les lancements individuels d’EM-1 et EM-2 sont très importants, ils seront d'excellents indicateurs de nos progrès et ce que nous faisons. Nous devons équilibrer ces missions individuelles avec le contexte global de l'exploration spatiale que nous voulons accomplir ».

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