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Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019

26 Août 2018 , Rédigé par De Martino Alain

D’ici 8 mois, en avril 2019, doit avoir le second test d’abandon au lancement (AA-2 – Abort Ascent-2) d’une maquette à l’échelle 1 d’Orion.

Construite  au Langley Research Center de la NASA à Hampton, en Virginie, dès février dernier, elle a été soulevée et basculée sur le côté pour déterminer son poids et son centre de gravité. En effet, pour obtenir des résultats précis lors du test à la base de Cap Canaveral, ce module d’équipage simplifié doit avoir la même forme extérieure et la même distribution de masse que le vrai module Orion dans lequel les astronautes embarqueront lors des missions futures.

Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019

Transporté ensuite au Johnson Space Center à Houston, les ingénieur l'ont équipé en avionique, alimentation, logiciel, instrumentation et d'autres éléments nécessaires à l'exécution du test en vol tels que des capteurs et simulateurs de masse.

Le 23 août, la maquette est arrivée au centre d’essai de Plum Brook Station à Sandusky, dans l’Ohio. afin d’y subir une série de tests acoustiques qui générera une importante somme de données. Un maximum de 155 décibels lui fera subir un stress comparable à ce qu’elle éprouvera lors de son lancement.

Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019
Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019
Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019

Le test d'abandon au lancement sera réalisé à partir du complexe de lancement 46 (SLC-46) de Cap Canaveral. L’essai qui durera 3 minutes propulsera le véhicule à une altitude d’environ 31000 pieds (9500 mètres) et à une vitesse de Mach 1,3 - l’altitude et la vitesse auxquelles le véhicule subira une pression aérodynamique maximale ou Max Q.

À ce moment-là, 55 secondes après le lancement, les moteurs d’abandon et de contrôle d’attitude du LAS (Launch Abort System) construit par l’opérateur Orbital ATK, s’allumeront et éloigneront l’engin spatial de son lanceur. C’est le démarrage et la mise à feu de ces moteurs, si proches au-dessus de la capsule, qui seront testés acoustiquement à Plum Brook Station grâce aux niveaux sonores élevés que le test fera subir à la maquette.

Cependant, pour AA-2, la maquette de la capsule n'est pas équipée de parachutes. Après sa séparation de la tour d’éjection, elle va tout simplement retomber en chute libre, après avoir transmis ses données et largué douze enregistreurs de données de sauvegarde, qui tomberont dans l’océan, en contrebas. Seuls les enregistreurs de données de sauvegarde flottants seront récupérés.
 

Un test d’éjection de ces boîtiers a d’ailleurs été réalisé avec succès début août afin d’être sûr qu’ils réagiront correctement aux multiples éléments qu'ils rencontreront du ciel jusqu'à l'océan. Cet essai c’est déroulé à partir d’un hélicoptère qui a décollé du Shuttle Landing Facility à Cap Canaveral, est monté à 5000 pieds (1500 mètres), a largué une capsule qui elle-même a largué les boîtiers pour l’essai de chute libre avant que des bateaux ne les recherchent et récupèrent avec succès en mer.

Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019

Bardé de 223 capteurs, la maquette d’Orion sera confinée dans son carénage et surmontée de la tour de lancement dans lesquels sont installés quelques 450 capteurs. Un anneau de séparation reliera le tout au booster de lancement.

 

Construit lui aussi à Langley, il connecte donc le module d'équipage mais fournit aussi de l'espace et du volume pour les mécanismes de séparation par composants pyrotechniques, et d'instrumentation lors du test. L’anneau a quitté Langley le 20 août et est arrivé au Johnson Space Center le 24 pour s’accoupler avec le module d’équipage.

Préparatifs pour l’Abort Ascent-2 d'avril 2019
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