artemis 1
Orion et le SLS sur le pas de tir 39B pour la première fois
C’est à 21h55 UTC jeudi 17 mars que l’énorme fusée de la Nasa, le SLS pour Space Launch System, est sortie de la Hight bay 3, l’emblématique bâtiment d'assemblage de véhicules du Kennedy Space Center. Des milliers d'employés, de familles, d'invités VIP et de médias se sont rassemblés autour du VAB et des bâtiments environnants pour ce qui a été l'une des journées les plus chargées depuis le retrait du programme de la navette spatiale en 2011.
Accolé à sa tour de lancement et juché sur le crawler-transporters 2, le SLS de près de 100 mètres de haut à entamé un voyage de 11 heures, parcourant les quelques 7 kilomètres le séparant du pad 39B.
Dès le 2 mars, les premières des 20 plateformes qui permettent l’accès au lanceur et au vaisseau spatial Orion ont commencé à être rétractées, telles des tiroirs de cuisine hydrauliques. Des milliers de capteurs et d'instruments spéciaux ont été installés afin que les ingénieurs puissent récolter autant de données que possible sur la performance de tous les systèmes qui font partie de la fusée, du vaisseau spatial, des systèmes au sol, utilisés lors du déploiement et sur le pas de tir pour le chargement des ergols et autres activités.
Le 11 mars, ce fut au tour du Crawler Transporter-2 d’être conduit au VAB puis, le 15, il a été installé sous la tour de lancement afin de soulever l’ensemble tour/SLS.
Enfin, le 17 mars, dès 21h55 UTC, le SLS est sorti de son hangar, où un premier arrêt a été effectué pour permettre au bras d’accès de l’équipage fixé sur la tour de lancement, de se rétracter. Puis le départ fut donné pour un voyage d'environ 11 heures à destination du pas de tir 39B du KSC.
Le voyage aura duré 10 heures et 28 minutes, l’ensemble arrivant au pad à 8h15 UTC le 18 mars.
Au cours du mois à venir, le test final, connu sous le nom de « Wet Dress Rehearsal – WDR », occupera l'équipe de lancement d’Artemis 1 à des opérations de chargement des ergols dans les réservoirs de la fusée, à effectuer un compte à rebours de lancement complet, démontrer la capacité de stopper et reprendre le compte à rebours et également vidanger les réservoirs afin de s’entrainer et vérifier les délais et les procédures que l'équipe utilisera plus tard, lors d’un lancement réel.
Les deux premiers jours, les équipes commenceront par activer les installations nécessaires au lancement et commenceront officiellement la séquence de compte à rebours. L'équipe fournira du personnel au Launch Control Center du KSC et se connectera avec le personnel du Mission Control Center du Johnson Space Center à Houston, de la Space Force Eastern Range et du SLS Engineering Support Center du Marshall Space Flight Center à Huntsville, Alabama. Les contrôleurs de lancement alimenteront les différents systèmes de la fusée et du vaisseau spatial, ainsi que des équipements de soutien au sol.
Ensuite, ces équipes chargeront près de 3200 m³ d’oxygène et hydrogène liquides dans la fusée via le lanceur mobile selon le calendrier détaillé qu'ils utiliseront le jour du lancement réel. Ils s'entraîneront à chaque phase du compte à rebours, y compris les briefings météorologiques, les arrêts pré-planifiés dans le compte à rebours, le conditionnement et le réapprovisionnement des propulseurs au besoin et les vérifications de validation.
Pendant cette répétition et une fois que les contrôleurs de lancement auront atteint le point juste avant que les moteurs RS-25 du SLS ne s'allument, ils reviendront au compte à rebours T-10 minutes, puis le reprendront une fois de plus après une pause. L'équipe l’arrêtera ensuite délibérément environ 10 secondes avant le décollage simulé pour valider l'arrêt d'un lancement et la vidange des ergols de la fusée. Parfois appelés "scrub", les contrôleurs de lancement peuvent décider de ne pas procéder au lancement si un problème technique ou météorologique survient pendant ou avant le compte à rebours et ainsi démontrer la capacité de retirer les ergols, garantissant que les équipes sont prêtes pour divers scénarios un jour de lancement.
Plusieurs jours après la WDR, la fusée et le vaisseau spatial seront ramenés au bâtiment d'assemblage de véhicules (VAB). A l’intérieur, les techniciens réinstalleront les plates-formes pour rétablir l'accès à plusieurs parties de la fusée et à Orion. Ils supprimeront les capteurs spécifiquement utilisés pour la surveillance pendant la WDR, chargeront Orion et d'autres batteries du système, arrimeront la charge utile supplémentaire dédiée à ce vol dans Orion et effectueront les vérifications finales sur plusieurs éléments. Orion et le SLS rouleront de nouveau vers la rampe de lancement pour une dernière fois environ une semaine avant le lancement.
La NASA examinera les données de la répétition avant de fixer une date de lancement cible pour Artemis 1. Première d'une série de missions de plus en plus complexes, Artemis 1 fournira une base pour l'exploration humaine de l'espace lointain et démontrera l’engagement et la capacité de la Nasa à étendre l'existence humaine jusqu'à la Lune et au-delà avant le premier vol avec équipage sur Artemis II.
Le SLS maintenant en place sur le pad 39B, le Crawler Transporter 2 s’est déplacé à quelque distance, dans l'attente du retour du SLS au VAB.
Les essais se terminent avant le roll-out d’Artemis 1
Depuis le remplacement du contrôleur de moteur défectueux du RS-25 numéro quatre de l'étage central du SLS, la NASA et l'entrepreneur principal Aerojet Rocketdyne ont effectué une série de tests pour s'assurer que tous les moteurs et leurs contrôleurs associés sont prêts à soutenir la mission Artemis 1. Ces derniers ont fonctionné comme prévu lors de leur mise sous tension.
Après qu’Aerojet Rocketdyne et le fabricant des contrôleurs de vol aient effectué de nombreux essais sur ce contrôleur défectueux du moteur quatre, ils ont réussi à déterminer que la cause était une puce mémoire déficiente. Ce matériel est utilisé uniquement pendant la séquence de démarrage du contrôleur et n'a aucun impact sur ses opérations au-delà de ce point. Il n'y a aucune autre indication de puces défectueuses sur les trois autres moteurs, et donc aucune contrainte liée à la répétition générale ou au lancement prévu pour le mois de mars.
Les équipes du KSC terminent donc maintenant les tests de diagnostic pré-vol restants sur le SLS et les matériels, y compris les tests du système d’abandon au lancement et l'installation d'instruments sur les deux propulseurs à fusée solide, avant de transférer le lanceur et son vaisseau spatial vers le pas de tir 39B pour la première fois et pour les derniers contrôles avant le lancement. Cette épreuve, connue sous le nom de « Wet Dress Rehearsal », permettra à l'équipe de lancement, à travers les opérations de chargement en ergols dans les réservoirs de la fusée et le compte à rebours complet du lancement, de réaliser l’ultime essai avant le lancement réel.
Pendant le test sur la rampe de lancement, des ingénieurs seront présents au Launch Control Center et dans d'autres stations où ils travailleront pendant le lancement d'Artemis 1. Ils enregistreront autant de données que possible sur les performances de tous les systèmes faisant partie du SLS et du vaisseau spatial Orion ainsi que des systèmes au sol du KSC. La NASA fixera alors une date de lancement cible... si tout se déroule comme attendu…
Test du Crew Access Arm
Le 11 janvier, des ingénieurs et techniciens d'Exploration Ground Systems (Systèmes d'exploration-sol) ont testé le fonctionnement du bras d’accès pour l’équipage (Crew Access Arm) en le positionnant puis le rétractant du vaisseau spatial Orion dans le cadre des travaux en amont de la répétition générale sur le pas de tir prévue pour fin février.
Le bras pivote à partir de sa position rétractée et s'interface avec le SLS à l'emplacement de l'écoutille d'Orion permettant l'entrée et la sortie du module d'équipage d'Orion pendant les opérations de maintenance dans le bâtiment d'assemblage de véhicules (VAB) et sur la rampe de lancement. Lors des missions habitées Artemis, le bras d'accès permet également l'entrée et la sortie des astronautes.
L’imagerie sur Artemis 1
L'imagerie est l'une des parties la plus importante de cette mission pour rapprocher le public du programme Artemis. Mais comment cela va-t-il fonctionner ?
L'avionique est l’ensemble des composants électriques ou des ordinateurs qui gèrent divers systèmes sur la capsule Orion. Elle est divisée en catégories, classée en différents groupes. Les principales catégories sont la gestion des commandes et des données qui contrôlent la capsule en elle-même. Puis il y a d'autres systèmes, notamment le guidage, la navigation et le contrôle qui aident à diriger le véhicule vers et depuis la Lune et enfin, la communication et le suivi. Bien évidement, tous ces composants majeurs nécessitent une alimentation électrique pour fonctionner.
Le système d'imagerie ou système vidéo fait partie du système de commande, de communication et de suivi. Et l’un des aspects importants d'un système d'imagerie sont ses caméras. Il y en a trois grands groupes différents, installés sur le véhicule : Celles à l’extérieur, à l’intérieur et les « SAW ».
Les caméras externes sont principalement utilisées pour les objectifs de tests en vol lors des phases critiques afin de s’assurer que tout fonctionne correctement, que le véhicule réagit convenablement et qu'il n'y a rien d'inattendu.
Les caméras appelées « SAW », au nombre de quatre et connectées en Wi-Fi, sont fixées sur les extrémités des panneaux solaires d’Orion et permettront de scruter la capsule sous différents angles. Le fait de faire pivoter les panneaux solaires permettra d’obtenir une perspective de vue différente à chaque mouvement. Comme il y a beaucoup d'interférences et beaucoup d'angles différents vers lesquels celles-ci vont pointer, cela permettra de mesurer et évaluer la force du signal de ces caméras afin de déterminer comment cela peut affecter l'imagerie. Toutes ces caméras enregistreront des données, beaucoup d'entre elles seront en streaming.
Il y a aussi trois caméras internes. L'une d'elle pointe directement vers l’extrémité haute de la capsule par la fenêtre de la trappe d’entrée du vaisseau afin de visualiser le système d'abandon au lancement lors de sa séparation. Une autre est positionnée derrière les sièges où l'équipage sera plus tard assis, pointant vers la cabine pour donner une perspective visuelle de ce que les astronautes verront lors d’Artemis 2. Enfin, une dernière sera aussi braquée vers l’extérieur, par le hublot, pour donner une autre perspective de la vue depuis la capsule Orion.
Avant de revenir et de redescendre sur Terre, la partie inférieure de la capsule doit se séparer de l'adaptateur de module d'équipage - situé entre Orion et l’ESM - qui permet entre autres la connectivité des caméras SAW. Une caméra, dirigée vers le bas, permettra de vérifier qu'il n'y a pas eu de défauts ou de déficiences lors de cette séparation, qu’aucun débris n’a heurté le fond de la capsule de telle sorte qu’à l'amerrissage il n’y ait aucun risque ni aucune inquiétude à avoir. Il est donc essentiel de collecter ces informations lors de cette mission sans pilote pour s'assurer que tout sera prêt pour les futures missions en équipage. L’autre but de cette caméra sera de filmer toutes les phases de séparation après le lancement et l’éjection du carénage de protection ainsi que le fonctionnement des caméras SAW fixées sur les panneaux solaires lors du voyage.
Un autre type de caméra installée est celle appelée « OpNAV ». En cas de perte de communication avec le sol, elle aura pour rôle de prendre le relais pour assurer la sécurité du véhicule et le ramener sur Terre. Elle est indépendante du système d'imagerie d’Orion et du système vidéo en lui-même. Elle collecte des données, des images, mais est utilisée en interne - ce n'est pas une liaison descendante, cela ne fait pas partie du programme d'imagerie lui-même. Elle est principalement utilisée pour aider à déterminer où se situe le vaisseau dans l'espace pour l’aider à revenir.
Enfin, d’autres cameras, à grande vitesse celles-là et en extérieur, appelées « forebay camera », pointeront vers le haut et auront pour objectif de filmer toute la chronologie de déploiement des parachutes. Elles ne sont pas connectées mais indépendantes et les données enregistrées seront ensuite analysées pour s’assurer que tout a été nominal lors du retour sur Terre.
Beaucoup de ces images seront fournies en direct mais de résolution moindre, en partie dû à la taille de la capsule et du système de communication. Mais toutes seront enregistrées jusqu'à 4k à 30 images par seconde, en très haute résolution donc et stockées dans le véhicule.
Les principaux objectifs du système d'imagerie sont donc de capturer les données des tests en vol, de s’assurer qu’Orion est un véhicule sûr pour les futurs équipages, que toutes les phases de la mission planifiées fonctionnent comme prévu, et qu’aucun problème n'est survenu.
L'équipe de récupération en mer d'Orion est certifiée pour Artemis 1
Après la réussite du neuvième test de récupération en mer au tout début de cette semaine, l'équipe « Atterrissage et Recouvrement » de la NASA est certifiée pour récupérer le vaisseau spatial Orion lors de la prochaine mission Artemis 1. Au cours de ce test d'une semaine à bord de l'USS John P. Murtha, l'équipe, combinée NASA - Ministère de la Défense (DoD), a atteint plusieurs objectifs, garantissant qu’elle sera prête à récupérer Orion après son voyage au-delà de la Lune. Elle a réalisé un profil complet, avec toutes les procédures de récupération du vaisseau spatial, aidée d’une maquette d’Orion qui simule la taille et la forme du vaisseau spatial.
Dès qu'Orion amerrira dans le Pacifique après sa mission lunaire, une équipe de plongeurs, d'ingénieurs et de techniciens quittera le navire sur de petits bateaux et se dirigera vers le vaisseau. Une fois là-bas, ils le sécuriseront et se prépareront à le remorquer vers le pont arrière du navire, connu sous le nom de « well-deck » (pont situé sous la ligne de flottaison). Pour s'assurer qu'Orion est stabilisé lorsqu'il est encore dans l'eau mais à l’intérieur du navire, les ingénieurs l'attacheront à un ensemble qui agit comme un moulinet de canne à pêche surdimensionné qui peut être ajusté pneumatiquement afin de l’arrimer.
En plus des équipes au sol et en bateau, des moyens aériens seront déployés pour surveiller Orion alors qu'il descend et amerrit lentement dans l'océan. Au cours des missions Artemis, la capsule voyagera à environ 40 000 km/h avant de ralentir à 500 km/h après être entrée dans l'atmosphère terrestre. Une fois les parachutes déployés, Orion ralentira à environ 30 km/h et planera au-dessus du Pacifique à environ 100 km au large des côtes de la Californie.
"C'était une mission à blanc et elle certifie toute notre équipe pour exécuter notre tâche de récupération", a déclaré Melissa Jones, NASA, Directrice de récupération basé à l’Exploration Ground Systems du Kennedy Space Center en Floride.
Le lancement de la mission Artemis 1 est prévu pour février 2022 depuis le complexe de lancement historique 39B du Kennedy Space Center en Floride. Première d'une série de missions de plus en plus complexes, Artemis 1 sera un essai en vol sans équipage du Space Launch System et du vaisseau spatial Orion, ouvrant la voie à de futures missions en équipage sur la Lune.
Artemis 1 est complet !
Après avoir terminé avec succès les tests de vibration de la maquette de test structurel de l'adaptateur d'étage d’Orion surmonté du simulateur de masse de ce dernier, cette fois, le 9 octobre, c’est le matériel de vol de l'adaptateur d'étage d’Orion qui a été installé et connecté au sommet de l'étage de propulsion cryogénique intérimaire (ICPS) qui fournira la puissance nécessaire pour envoyer Orion vers la Lune.
Cet adaptateur, construit au Marshall Space Flight Center à Huntsville, Alabama, relie Orion à l'étage de propulsion cryogénique intérimaire (ICPS) doté d’un moteur RL10, construit par Boeing et ULA à Decatur, Alabama, et qui permettra l’insertion trans-lunaire d’Orion.
Ensuite, le 19 octobre, le vaisseau Orion, surmonté de son système d’abandon au lancement, a été transféré du « Launch Abort System Facility » dans la High Bay 4 du VAB.
Le lendemain 20 octobre, les ingénieurs et techniciens d' « Exploration Ground Systems » (EGS) de la NASA et de l'entrepreneur Jacobs (le plus grand fournisseur de services professionnels et techniques de la NASA) ont attaché le vaisseau spatial à l'un des cinq ponts roulants à l'intérieur du VAB et ont commencé à le soulever peu après 04h00 UTC. Enfin, une fois correctement aligné avec son adaptateur, les techniciens l’ont lentement abaissé et fixé.
L’ensemble fait maintenant plus de 98 mètres de haut alors qu'il entre dans la phase finale de ses tests avant le lancement prévu pour février 2022.
Ces prochains essais se focaliseront sur l’ensemble Orion-SLS ainsi qu’avec les systèmes-sol avant de faire rouler la fusée et son vaisseau spatial vers la rampe de lancement pour un test final, connu sous le nom de WDR (Wet Dress Rehearsal) qui permettra à la fusée et à l'équipe de lancement d'effectuer des opérations de chargement de propergol dans les réservoirs de carburant et de procéder à un compte à rebours complet du lancement.
Une fois ces opérations terminées, la NASA réintègrera l’ensemble dans le VAB pour les vérifications finales et fixera une date cible pour le lancement.
Chacune de ces campagnes d'essais à venir évaluera pour la première fois la fusée et Orion en tant que système intégré.
Elles se décomposent en 5 parties distinctes.
Test de vérification d'interface : Vérifier la fonctionnalité et l'interopérabilité des interfaces entre les éléments et les systèmes.
Les équipes effectueront ce test depuis la salle de tir du centre de contrôle de lancement et commenceront par mettre Orion sous tension pour charger ses batteries et effectuer des vérifications sur la santé et l'état de divers systèmes. Ensuite, les équipes feront de même pour vérifier les interfaces entre l'étage central, les boosters et les systèmes-sol, et assurer la fonctionnalité des différents systèmes, y compris les moteurs de l'étage central et le contrôle de la poussée des boosters, ainsi que l’étage de propulsion cryogénique intérimaire (ICPS). Un dernier test intégré, avec tous les faisceaux de câbles installés dans la fusée et le vaisseau spatial, vérifiera leur capacité à communiquer entre eux et avec les systèmes-sol.
Tests d'ingénierie spécifiques au programme : Assurer la fonctionnalité d'une variété de systèmes différents.
Après le test de vérification de l'interface pour l'étage central et les boosters, des tests supplémentaires effectueront plusieurs contrôles sur l'étage central et les systèmes de suralimentation, tels qu'un test de contrôle de poussée des boosters. Plus tard, les ingénieurs effectueront un test d'ingénierie supplémentaire lors du transfert sur le pad 39B lors de la WDR.
Test de communication de bout en bout : Tester les fréquences radio du contrôle de mission vers le SLS, l'ICPS et Orion afin de démontrer leurs capacités à communiquer avec le sol.
Ce test utilise une antenne radiofréquence dans le VAB, une autre près du pad qui couvrira les premières secondes du lancement, ainsi qu'une antenne plus puissante qui utilise le Tracking Data Relay Satellite et le Deep Space Network.
Test de séquençage du compte à rebours : Effectuer un compte à rebours de lancement simulé à l'intérieur du VAB pour vérifier le logiciel et le séquenceur de lancement au sol, qui vérifient la santé et l'état du véhicule sur le pad.
Les équipes configureront la fusée pour le lancement et exécuteront le séquenceur jusqu'à un point prédéfini du compte à rebours – en testant les réponses de la fusée et du vaisseau spatial et en s'assurant que le séquenceur peut fonctionner sans aucun problème. Le jour du lancement, le séquenceur de lancement au sol passe la main à un séquenceur de lancement automatisé qui prend le relais environ 30 secondes avant le tir.
Wet Dress Rehearsal Testing : Démontrer la capacité à charger les propergols cryogéniques, y compris leur vidage du lanceur, le tout installé sur la plate-forme mobile au pas de tir.
Plusieurs semaines avant le lancement réel, Artemis I parcourra les 8 kilomètres jusqu'au Pad 39B au sommet du transporteur sur chenilles. Là, il subira des vérifications sur le pad, et les équipes s'entraîneront au compte à rebours de lancement, puis reviendront à T-10 minutes pour démontrer leur capacité à annuler un lancement et vider les réservoirs.
Seulement 10 cubsats sur Artémis 1
Avec l'accélération de la campagne de lancement d'Artemis 1, quatre des 14 CubeSats (Lunar Flashlight, CU-E 3 et les jumeaux Cislunar Explorers) ont raté leur fenêtre d'intégration après avoir rencontré des difficultés pour respecter le calendrier du lancement d'Artemis 1.
Les satellites avaient déjà manqué leur première fenêtre d'intégration, mais en raison de retards dans les tests d'Artemis 1, ils ont reçu une seconde chance et devaient arriver au MPPF (Multi-Payload Processing Facility) du KSC le 26 septembre 2021 pour leur intégration dans l'adaptateur d'étage d’Orion, à l'origine prévu le 28 aux côtés du satellite BioSentinel. Selon des sources internes, ces quatre satellites ont été retirés du calendrier d'intégration tandis que BioSentinel, le seul autre CubeSat restant à être intégré, a été installé avec succès dans l'adaptateur, dans les délais.
L'adaptateur d’Orion devant maintenant arriver au VAB le lundi 4 octobre, avant son intégration le 7 octobre en vue de l'installation d'Orion, les quatre CubeSats doivent désormais trouver un autre trajet vers la Lune.
Lunar Flashlight, le plus en vue des quatre satellites, est un CubeSat 6U conçu et exploité par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA en collaboration avec le Marshall Space Flight Center, Georgia Tech et l'UCLA. Sa mission était d'entrer en orbite lunaire afin de découvrir des dépôts de glace d'eau à l'aide d'un spectromètre infrarouge.
Sélectionné par Advanced Exploration Systems de la NASA au début de 2015 pour voler sur Artemis I, Lunar Flashlight a enduré des mois de difficultés pour tenter de respecter son échéance en raison de son nouveau système de propulsion. Ce système, unique en son genre utilisant un nouveau carburant "vert" mis au point par l'Air Force Research Laboratory, dû être remis au centre Marshall pour être ravitaillé avant son lancement, ajoutant un délai supplémentaire au satellite pour son voyage du JPL au KSC.
Le deuxième CubeSat, Earth Escape Explorer (CU-E 3), est un autre CubeSat 6U développé par l'Université du Colorado de Boulder dans le cadre du défi CubeQuest de la NASA. La mission de CU-E 3 était d'utiliser l’assistance gravitationnelle de la Lune afin d'entrer dans une orbite héliocentrique, en s'éloignant lentement de la Terre, dans le but de tester la technologie de communication de CubeSat à longue distance. À la fin de sa mission d'un an, le satellite était censé s’éloigner à près de 10 millions de kilomètres de la Terre.
La dernière mission à rater son lancement est Cislunar Explorers, une paire de CubeSats 3U développés par l'Université Cornell qui avait déjà été officiellement retirée du manifeste Artemis 1 mais s'était vu offrir une seconde chance en raison des retards d'intégration du SLS. La mission de la paire de satellites était de tester un nouveau système de propulsion basé sur l'électrolyse de l'eau, générant de l'hydrogène et de l'oxygène selon les besoins pour propulser le vaisseau spatial. Les deux satellites devaient utiliser leurs propulseurs pour entrer en orbite lunaire, en utilisant des caméras et des capteurs du commerce et de qualité amateur pour naviguer.
Comment ces satellites atteindront la Lune après avoir raté Artémis 1 est incertain. Lunar Flashlight sera probablement la première à obtenir un nouveau lancement, en raison de la nature de sa mission de haut niveau construite par le gouvernement. Le sort de CU-E 3 et Cislunar Explorers reste encore inconnu. Cependant, il existe encore des options.
Par exemple, Spaceflight, Inc. a récemment dévoilé son véhicule de transfert cislunaire Sherpa-ES, qui devrait être lancé fin 2022 aux côtés de l'atterrisseur lunaire sans équipage Nova-C d'Intuitive Machines sur une Falcon 9. Sherpa-ES pourrait s’avérer une excellente opportunité pour l'une de ces trois missions CubeSat, avec le véhicule de transfert offrant une optimisation de la trajectoire des derniers kilomètres que le SLS ne serait pas en mesure de fournir. Les satellites pourraient également voler captifs sur le lanceur Vulcan d'ULA lors de missions lunaires à bord du porte-cloison arrière du Centaur V, ou sécuriser une mission dédiée sur un véhicule comme l'Electron de Rocket Lab, telle la mission CAPSTONE.
Bien que malheureux pour les équipes de CubeSat, la fenêtre d'intégration manquée et l'intégration finale de Biosentinel sont un signe qu'Artemis 1 approche rapidement du lancement. Le test modal intégré étant désormais terminé, la date de lancement d'Artemis 1 début 2022 est plus proche que jamais.
Fin de l'installation du carénage de protection d'Orion Artemis 1
Après l’installation du LAS d’Orion le 23 juillet dernier, les équipes du Kennedy Space Center mettent la touche finale au vaisseau spatial de la mission Artemis I en connectant les carénages en forme d’ogive composés de quatre panneaux de protection qui préserveront le module d'équipage des vibrations et des ondes acoustiques importantes qu'il subira lors du lancement.
Le 19 aout, l’installation du premier carénage débutait dans le LASF (Launch Abort System Facility).
Le 30, ce fut au tour du deuxième…
…suivi du troisième le 1er septembre.
Enfin, c’est le 8 septembre que le quatrième carénage a été posé.
On peut maintenant espérer le transfert d'Orion dans le VAB du Kennedy Space Center et son installation sur le SLS courant septembre voire début octobre …
Un simulateur de masse d'Orion et des ombilicaux sur le SLS Artemis 1
Un simulateur de masse Orion a été installé avec succès sur l'adaptateur d'étage d'Orion du SLS. On voit sur les photos ci-dessous une vue rapprochée du simulateur de masse Orion reposant sur l’adaptateur d’étage d’Orion (OSA - Orion stage adapter) au sommet du SLS, à l'intérieur du Vehicle Assembly Building (VAB) du Kennedy Space Center, le 12 août 2021.
La maquette de test, représentant la masse et le poids du matériel de vol réel, est utilisée pour divers tests à l'intérieur du VAB avant les opérations d'empilement du vaisseau Orion.
Pendant ce temps, l'ombilical inter-réservoir de l'étage central - l'une des multiples connexions de la plate-forme mobile de lancement (mobile launcher) qui fournira l'énergie, les communications et les gaz sous pression à la fusée - a été relié à l'étage central du SLS. Avant que le vaisseau spatial Orion puisse être empilé au-dessus du SLS, les équipes effectuent divers tests pour s'assurer que le lanceur peut communiquer correctement avec les systèmes au sol qui seront utilisés lors du lancement.
Installation du LAS sur Orion Artemis 1
Après avoir effectué les opérations de remplissage et terminé les derniers tests dans le « Multi-Payload Processing Facility » au KSC mi-juillet, Orion Artemis 1 a maintenant atteint son prochain arrêt sur le chemin le menant à l'aire de lancement : l’installation du système d'abandon au lancement « LAS ».
Ce dernier a été relié au vaisseau spatial le 23 juillet. La prochaine étape sera de fixer les carénages en forme d’ogive pour encapsuler le module d'équipage avant de déplacer l’ensemble vers le VAB pour l'empiler au sommet du SLS.
Les techniciens vont donc prochainement installer quatre panneaux qui composent ce carénage dont le but est de protéger le vaisseau spatial de la chaleur, de la pression de l'air et des environnements acoustiques pendant le lancement et l'ascension. Le LAS, qui surmontera le carénage, abritera la pyrotechnie et un moteur de largage. Le système sera également équipé d'instruments pour enregistrer les données de vol clés pour une étude ultérieure.
Mais pour ce vol, les moteurs qui éloignent le vaisseau spatial de la fusée et contrôlent son attitude afin de le diriger pour son amerrissage lors d’un abandon au lancement, ne seront pas fonctionnels pour la mission Artemis I sans équipage. Seul le moteur de largage sera équipé pour séparer le LAS d'Orion en vol, une fois son rôle terminé, allégeant Orion de plusieurs tonnes pour son voyage vers la Lune.
Pendant ce temps, les équipes du VAB ont installé l'adaptateur d'étage au sommet du SLS suivi de l'ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage) qui fournira à Orion la poussée nécessaire pour naviguer au-delà de la Lune.