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artemis 1

Le FTS pourrait annuler le lancement Artemis 1...

14 Août 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Le FTS, ou Flight Termination System, est conçu pour détruire le lanceur SLS s'il s'écarte de sa trajectoire après le lancement.

Le 12 aout, la NASA a déclaré avoir travaillé avec le Space Launch Delta 45, unité de l'United States Space Force qui opère l’Eastern Range (prise en charge les lancements à partir de Cap Canaveral et du KSC), afin de prolonger la certification du FTS de 20 à 25 jours.

En effet, la limite de 20 jours de certification des batteries du FTS, après quoi l'unité doit être retestée, restreint les possibilités de lancement de la mission Artemis 1. L’Eastern Range exige que le FTS soit testé 15 jours avant le lancement et, en débutant un compte à rebours de 20 jours pour effectuer le tir, cela n’aurait permis que deux opportunités de lancement, les 29 août et 2 septembre, mais pas une troisième tentative le 5 septembre, dernière occasion de lancement qui se termine le 6 septembre, motivée par des exigences opérationnelles tel qu'un amerrissage diurne du vaisseau spatial Orion à la fin de la mission.

Le FTS fonctionne sur batteries qui sont mises en service dans le VAB. Le décompte débute donc dès leur installation et chargement car elles sont situées dans une zone de l'étage central accessible uniquement dans le VAB et non sur le pas de tir.

Les pourparlers sont toujours en cours… Si Artemis 1 ne se lance pas d'ici le 5 septembre, il devra revenir au VAB pour recertifier le FTS. Cliff Lanham, directeur principal des opérations des lanceurs spatiaux pour le programme « Exploration Ground Systems » de la NASA, a déclaré lors d'un briefing en juillet que ce serait un véritable défi d'achever ce travail et de renvoyer le SLS à temps sur son pas de tir pour un lancement au cours de la prochaine période qui ouvre le 20 septembre et se termine le 4 octobre.

Le FTS pourrait annuler le lancement Artemis 1...

Mise à jour, 15 aout 2022 :

Le Vice-président et responsable du programme SLS chez Boeing, John Shannon, vient de déclarer que son équipe s'est rendue au Space Launch Delta 45 et leur a montré les données de qualification des batteries, qui ont largement dépassé les 25 jours. Ils ont donc convenu que 25 jours étaient acceptables pour cette période de lancement.

Ce problème de certification des batteries sera sans objet une fois que la Nasa passera à un système d'arrêt de vol automatisé pour le SLS, prévu pour Artemis IV. Il est même question d'avoir ce système en mode "ombre" dans un vol ou deux...

 

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Artemis 1 : Dernière étape des préparatifs

9 Août 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Alors que la première tentative de lancement d'Artemis 1 par la NASA approche, les équipes qui effectuent les vérifications finales du Space Launch System (SLS) et du vaisseau spatial Orion dans le Vehicle Assembly Building (VAB) du Kennedy Space Center en Floride sont en avance sur le calendrier. La NASA vise un lancement pour le 29 août au cours d'une fenêtre de deux heures qui s'ouvre à 12h33UTC, avec des possibilités de sauvegarde les 2 et 5 septembre. Un lancement réussi le 29 août permettrait une durée de mission d'environ 42 jours, avec un amerrissage d'Orion le 10 octobre.  

Les équipes ont rétracté les plates-formes qui permettent l’accès à la fusée et au vaisseau spatial après que les ingénieurs aient terminé l'installation de couvertures thermiques sur l’étage de propulsion cryogénique, autour de l'adaptateur d'étage du lanceur. Les techniciens ont également replacé les portes d’accès de la section moteur de l'étage central du lanceur. Les inspections finales sont terminées sur ces sections, elles sont donc prêtes pour le vol.

Sur l’étage central de 64 mètres de haut, les équipes ont commencé les inspections de clôture de vol. À venir, les ingénieurs testeront les éléments du système de terminaison de vol dans l'inter-réservoir de l'étage central et les jupes avant des propulseurs solides avant que le SLS ne se déploie sur le pad pour le lancement. 

Les contrôleurs de lancement et de vol, ainsi que le personnel de soutien des centres de la NASA, ont terminé leur dernière simulation de compte à rebours de lancement avant la mission. L'équipe a mené de nombreuses simulations de lancement et de vol pour se préparer à Artemis 1.

Les techniciens ont également terminé de remplacer le joint gonflable qui se trouve entre le bras d'accès de l'équipage du lanceur mobile et le système d'abandon de lancement d'Orion et le module d'équipage pour empêcher tout élément extérieur de pénétrer dans la capsule. Les équipes ont étendu le bras d'accès de l'équipage, effectuent les derniers tests motorisés et installent les "passagers" (Helga and Zohar) qui font partie de l'expérience MARE ainsi que le mannequin Campos avant de fermer l'écoutille et de se rendre à la rampe de lancement, actuellement prévu pour le 18 août. 

Le mannequin Campos installé à l'intérieur du module d'équipage Orion Artemis 1 dans la High Bay 3 du VAB au KSC le 3 août 2022.

Le mannequin Campos installé à l'intérieur du module d'équipage Orion Artemis 1 dans la High Bay 3 du VAB au KSC le 3 août 2022.

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WDR terminé, retour au VAB.

25 Juin 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

La NASA a analysé les données du WDR effectuée le lundi 20 juin et a déterminé que la campagne de tests était terminée. Le SLS et Orion vont retourner au bâtiment d'assemblage de véhicules (VAB) la semaine prochaine, vraisemblablement les 1er ou 2 juillet, pour préparer la fusée et le vaisseau spatial au lancement.

Lors de la répétition, les équipes ont pu valider les délais et les procédures de lancement, y compris le chargement des ergols cryogéniques (super froids) dans les réservoirs de la fusée, l'exécution du  compte à rebours du lancement  jusqu'au transfert au séquenceur de lancement automatisé et la vidange des réservoirs. La répétition s'est concentrée sur deux objectifs principaux et plusieurs objectifs secondaires pour s'assurer que l'équipe sera prête à lancer le vol-test Artemis 1.

Photo crédit: NASA/Cory Huston

Les principaux objectifs étaient :

De confirmer les opérations de chargement cryogénique à travers toutes les phases de remplissage des ergols et procéder au compte à rebours final, d’effectuer un Stop à T-10 minutes suivi d’une reprise de compte à rebours, de simuler une annulation de lancement et enfin, d’effectuer les opérations de vidange des ergols et les activités de sécurisation.

De confirmer les installations du Launch Complex-39 au Kennedy Space Center et du Centre de contrôle des vols à Houston dans la configuration d’un véritable lancement et de confirmer les opérations et la connectivité requises le jour J avec l'équipe de contrôle de lancement, l'équipe de soutien au lancement, le « 45th Delta Space Force Eastern range », responsable de toutes les opérations de lancements spatiaux depuis la côte Est, l’infrastructure réseau et le centre de conception.

Les objectifs secondaires étaient : 

De démontrer le bon fonctionnement des interfaces entre le Kennedy Launch Control Center (Cape Canaveral) et le Marshall SLS Engineering Support Center (Huntsville, Alabama), le Delta Operations Center de la 45th Space Force (Cape Canaveral Space Force Station) et le Johnson Flight Control and Mission Evaluation Room (Houston), y compris les communications, la télévision opérationnelle pour la surveillance de la fusée et du vaisseau spatial, et la télémétrie dans la configuration du jour du lancement.

De collecter des données sur les charges de configuration de lancement d'Orion, du SLS et du lanceur mobile, la déflexion cryogénique induite et les données thermiques pendant la charge et la vidange des ergols, ainsi que des images des performances du véhicule.

De valider les délais et procédures de déploiement et de retour en arrière, le compte à rebours de lancement, la fenêtre de lancement, y compris le temps nécessaire pour effectuer un Stop et une nouvelle configuration pour un prochain T-0.

De recueillir des données sur les interférences électromagnétiques et la compatibilité entre le véhicule et les systèmes de la 45th Space Force configurés pour un arrêt du lancement.

De rassembler et organiser la « Red Crew », c’est-à-dire les équipes de secours incendie, médicales et autres de soutien au lancement.

En pénétrant profondément dans la phase finale du compte à rebours où de nombreuses activités critiques se succèdent rapidement, les équipes ont éprouvé tous les atouts et capacités de l'ensemble du système : le SLS, Orion et les systèmes-sol, y compris le Launch Complex 39B et d'autres emplacements de soutien.

Malgré une fuite d'hydrogène liquide détectée plus tôt dans la journée lors de l'augmentation de la pression pour conditionner les moteurs, les équipes ont pu élaborer un plan pour procéder au décompte final dans l'espoir que le compte à rebours s'arrêterait après le transfert au logiciel de séquenceur de lancement automatisé. Ce logiciel effectue des vérifications pour confirmer que les températures des moteurs sont dans une plage acceptable jusqu'au point de la séquence de démarrage de ces derniers à H - 9,34 secondes et doit fonctionner correctement afin de stopper le compte à rebours à tout moment si les températures tombent en dehors de cette plage.

Le directeur du lancement a choisi de faire un seul décompte final en raison de l’heure avancée dans la journée. Avec l'expérience acquise des opérations de chargement et des simulations, il n'est pas nécessaire d'effectuer un nouveau test. De plus, dans le cadre des procédures normales après la fin du compte à rebours, les équipes ont suivi avec succès une série d'étapes pour "sécuriser", stabiliser et reconfigurer la fusée.

Les ingénieurs ont examiné les quelques commandes qui auraient été incluses dans les secondes restantes du compte à rebours avant la séquence de démarrage du moteur et ont déterminé qu’elles avaient déjà été validées lors d'autres tests récents. Ces commandes ne faisaient pas partie des objectifs, mais l'équipe a décidé d'incorporer des vérifications supplémentaires plus tôt dans le compte à rebours, car elles affinent les procédures, telles que les paramètres de purge du moteur et les réchauffeurs de conduite d'alimentation en ergol utilisés pour conditionner les moteurs à une gamme de température spécifique pour le lancement. 

Avant de retourner au VAB, les ingénieurs vérifieront les unités de puissance hydraulique qui contiennent des turbines alimentées à l'hydrazine et sont reliées à des pompes qui fournissent de la pression pour faire pivoter les tuyères, utilisées pour diriger la fusée pendant l'ascension. Le séquenceur de lancement automatisé envoie la commande de démarrage de l'unité de puissance hydraulique à H-28 secondes, ce qui aurait dû se produire juste après le moment où le logiciel de vol a coupé le compte à rebours à H-29 secondes lors du WDR.

Une fois à l'intérieur du VAB, les équipes remplaceront un joint sur la déconnexion rapide de l'ombilical du mât de service de queue (TSMU - Tail Service Mast Umbilical) afin de remédier à la fuite d'hydrogène liquide détectée lors de la répétition. La NASA prévoit de renvoyer SLS et Orion sur le pad pour un lancement fin août et fixera une date de lancement cible spécifique après le remplacement du matériel associé à la fuite.

WDR terminé, retour au VAB.
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Déroulement du deuxième WDR d'Artemis 1

21 Juin 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

C’est le 6 juin à 14h47 UTC que la fusée lunaire Artemis 1 a été déposée sur le pas de tir 39B du Kennedy Space Centre, après un voyage d’environ 10 heures en provenance du VAB, sur son transporteur à chenilles, pour le deuxième test de remplissage en ergols, du logiciel de contrôle de lancement, des systèmes électriques, mécaniques et des propulseurs du lanceur, ainsi que des interfaces avec l'équipement de support-sol de la rampe de lancement.

Le samedi 18 juin à 21h30 UTC, le compte à rebours démarre pour un test prévu sur 2 jours jusqu’à H – 33 minutes suivi d’un Stop puis d’une reprise du compte à rebours jusqu’à H - 10 secondes, juste avant que les quatre moteurs principaux de la fusée ne commencent leur séquence de démarrage.

Dès lundi 20 juin, aux alentours de 11h30 UTC, la NASA indique qu'une vanne d'azote gazeux en défaut a dû être remplacée, et donc le système d'azote gazeux testé à nouveau. Le compte à rebours est  stoppé à H – 6h40’. 

Hold à H - 6h40'

Les tests étant concluants, c’est à 13h05 UTC que la mise en condition thermique des réservoirs débute grâce à l’azote gazeux. Le compte à rebours est réglé pour reprendre à partir du point H – 6h 40’ à 13 h 28 UTC pour une heure de lancement simulée à 20 h 38 UTC.

Vers 14h00 UTC, le chargement de près de 900 000 litres d’oxygène liquide (LOX) de l’étage central du SLS débute en mode remplissage lent. Un quart d’heure plus tard, celui-ci passe en mode remplissage rapide.

Vers 14h30 UTC, le directeur des tests de la NASA, à l'intérieur de la salle de tir 1 du Kennedy Space Center, donne le feu vert pour débuter les opérations de remplissage d'hydrogène liquide (LH2) du SLS mais ce n’est que vers 15h15 UTC que le chargement commence en mode remplissage lent. Le mode remplissage rapide débute 20 minutes plus tard. A ce moment, cela déplace la répétition du compte à rebours au-delà du point où l'équipe de lancement avait détecté une fuite d'hydrogène en avril dernier.

Vers 16h45 UTC, Le réservoir d'hydrogène liquide de l’étage central du SLS est plein à 100%, l'oxygène liquide est chargé à 80 % et à 17h00 UTC, c’est au tour du chargement en LH2 de l'ICPS de débuter. « Nous nous sentons vraiment bien », déclare Wes Mosedale, l’assistant technique du directeur du lancement d'Artemis 1 de la NASA.

A 17h30 UTC, les réservoirs de l’étage central du SLS sont pleins et en mode de réapprovisionnement, remplaçant tout ce qui se perd en raison de l'ébullition. L'hydrogène liquide LH2 de l'étage supérieur ICPS est en remplissage rapide lorsqu’à 18h15 UTC une fuite d'hydrogène sur une déconnexion rapide de l'étage central est détectée : le remplissage en LOX de l’ICPS qui venait de débuter est stoppé.

photo : Maxar Technologies

A 18h45 UTC, le LH2 de l’ICPS est complètement chargé tandis que les équipes s’attèlent à résoudre la fuite au niveau de la déconnexion rapide de l'étage principal et ajuster manuellement la pression LOX dans l'étage supérieur pour reprendre son chargement. Un petit incendie sans conséquence, dû à la torchère à hydrogène près du pad 39B, se déclare. A 19h10, l'équipe réussi à résoudre les problèmes de pression et reprend le remplissage en LOX de l'étage supérieur.

19h30 UTC. Le réservoir d'oxygène liquide de l'étage supérieur du SLS est maintenant en mode "remplissage rapide". C'est le dernier des quatre réservoirs de propergol liquide à être chargé dans cette répétition générale du compte à rebours. Pendant ce temps, les ingénieurs ont réchauffé la connexion dans l'espoir de remettre en place un joint et d'éliminer la fuite mais elle persiste et le compte à rebours à H- 10 minutes est prolongé.

20h00 UTC : Le T0 reste à H – 30 minutes et reprendra à H – 10 minutes, afin de rattraper le temps perdu.

21h00 UTC. L'équipe de lancement d'Artemis n'ayant pas réussi à résoudre le problème de la fuite d'hydrogène, les responsables envisagent de poursuivre le test jusqu'à environ H-90 secondes afin de recueillir plus de données et cocher plus d'étapes pour cette répétition.

23h27 UTC. Le « GO » est donné jusqu’à H – 9 secondes, la fuite d’hydrogène est masquée pour les ordinateurs.

H – 5 minutes : Tous les systèmes sont toujours au vert.

H - 4 minutes : Le séquenceur de lancement au sol a amorcé le démarrage de l'unité d'alimentation auxiliaire de l'étage central qui fournit la pression hydraulique au système de direction des moteurs de l'étage central.

 

23h37 UTC : Le compte à rebours est stoppé à H – 29 secondes. La fusée lunaire a été entièrement alimentée aujourd'hui pour la première fois, mais la NASA a découvert une nouvelle fuite d'hydrogène et le compte à rebours s'est terminé 20 secondes plus tôt que prévu.

Charlie Blackwell-Thompson, directrice du lancement à Houston, a déclaré que c'était "certainement une bonne journée" pour l'équipe, mais il est prématuré de décider des prochaines étapes avant le décollage de la mission Artemis 1. Il n'était pas clair lundi soir si la NASA pourrait tenter une autre répétition générale avant de procéder au lancement…

Voici les différents volumes qui ont été chargés.
Core central :
Oxygène liquide ~891 000 litres
Hydrogène liquide  ~2 440 000 litres
Etage supérieur ICPS :
Oxygène liquide ~22 700 litres
Hydrogène liquide étage supérieur ~77 300 litres

Charlie Blackwell-Thompson

Charlie Blackwell-Thompson

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Les travaux se terminent sur le SLS Artemis 1

14 Mai 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Après avoir resserré des boulons de bride sur la tour de service qui ont causé une fuite d’hydrogène lors de la première WDR, les ingénieurs du KSC se sont assurés que les joints de ces boulons ne se détendront plus et que le système restera hermétiquement fermé pendant le chargement du propergol. Par mesure de précaution, les équipes ont également changé l’emplacement d'un filtre sur l'ombilical de la tour, qui sert à filtrer tous les contaminants de l'hélium gazeux - un gaz de purge - qui circule dans la ligne d'assistance au drainage. Aucune fuite n’a été détectée sur ce filtre mais, par précaution, il a quand même été déplacé. 

De plus, après avoir remplacé le clapet anti-retour d'hélium sur l’interim cryogenic propulsion stage (ICPS), les ingénieurs ont trouvé un joint torique en caoutchouc endommagé sur le « quick disconnect » - le mécanisme qui sépare l'ICPS de la tour de service mobile pendant le lancement. Ce joint s'est relâché et est entré dans la vanne, empêchant cette dernière de se fermer correctement. Les équipes ont démonté les côtés vol et sol du système de déconnexion rapide et remplacé le matériel de support qui se trouvait en aval du clapet anti-retour. Des travaux sont en cours pour déterminer la cause fondamentale du problème afin d'éviter toute récidive. Ensuite, les équipes repressuriseront le système et testeront le matériel remplacé sur l'étage supérieur.

Par ailleurs, le fournisseur d'azote gazeux au niveau du pas de tir a achevé la mise à niveau de ses installations. Les ingénieurs testeront le système la semaine prochaine pour s'assurer qu'il est prêt à soutenir les opérations de chargement en combustible. Pendant la WDR et le lancement, les équipes pompent de l'azote gazeux dans des structures sèches pour protéger l'avionique durant le chargement des ergols.

Les équipes ont également effectué des travaux supplémentaires, tels que l'inspection du vaisseau spatial Orion sur d’éventuels dégâts qu’il aurait pu subir lors du violent orage qui s’est produit lors de la première WDR. Les équipes ont pu déterminé qu'il n'y avait aucun dommage sur les systèmes situés à l'intérieur de la capsule, ont poursuivi les inspections et terminé d'autres travaux avant de rétracter les plates-formes à l'intérieur du bâtiment d'assemblage des véhicules (VAB) pour se préparer à ramener le SLS et Orion sur la rampe de lancement. 

La NASA annoncera les dates de déploiement sur le pad et la prochaine WDR une fois que les travaux à l'intérieur du VAB et que les tests sur le système d'azote seront presque terminés.

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Artemis 1 se prépare pour son retour vers la rampe de lancement

7 Mai 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Depuis son retour au bâtiment d'assemblage de véhicules, les équipes des systèmes-sol ont travaillé pour préparer le SLS Artemis 1 et le vaisseau spatial Orion afin de revenir au Launch Pad 39B fin mai et y terminer le test de répétition générale (WDR) durant les 15 premiers jours du mois de juin.

À l'intérieur du VAB du Kennedy Space Center de la NASA, les ingénieurs ont remplacé un clapet anti -retour d’hélium défectueux dans le deuxième étage ICPS qui a été identifié après la deuxième tentative de répétition. Les ingénieurs ont inspecté cette valve et ont trouvé un petit morceau de caoutchouc l’empêchant de s’obturer correctement. Les équipes ont étudié les sources possibles du débris, mais n'ont constaté aucun problème avec la vanne elle-même et prévoient de tester celle nouvellement installée plus tard dans la semaine afin de confirmer qu'elle fonctionne comme prévu.

Les ingénieurs ont également effectué des tests pour résoudre une fuite d'hydrogène sur l'un des deux ombilicaux de la tour de service entre le lanceur mobile et la fusée. Ces ombilicaux fournissent les combustibles d'oxygène et d'hydrogène liquides, ainsi que les connexions électriques du lanceur mobile à l'étage central de la fusée pendant le compte à rebours du lancement. Les équipes ont aussi effectué des contrôles d'étanchéité sur tous les joints et resserré plusieurs boulons de bride, ou attaches qui agissent comme une rondelle pour augmenter la résistance à la compression et qui peuvent se desserrer avec le temps, étant la source la plus probable de la fuite. Elles ont resserré les boulons des brides sur les ombilicaux inter-réservoirs d'hydrogène liquide, d'oxygène liquide et de l'étage central. Les ingénieurs n'ont pas détecté de fuites lors des tests ultérieurs à température ambiante et continueront de les surveiller lors du chargement des combustibles super froids sur la rampe de lancement.

De son côté, le fournisseur d'azote gazeux pour les opérations pendant le ravitaillement modernise également ses installations pour répondre aux exigences de la prochaine tentative de répétition générale et du lancement d'Artemis 1. Les équipes sont sur la bonne voie pour terminer les travaux en début de semaine prochaine, suivis de tests pour s'assurer que le système est prêt pour le remplissage. En effet, lors de l'essai, les équipes pompent de l'azote gazeux dans des structures sèches pour protéger l'avionique lors du chargement des ergols.

Une fois tous ces travaux majeurs terminés, les techniciens rétracteront les plates-formes de travail dans le VAB et prépareront le SLS et Orion pour leur deuxième voyage vers la rampe de lancement. La NASA annoncera les dates réelles de déploiement sur le pad et la prochaine tentative de WDR une fois les travaux presque terminés à l'intérieur du VAB.

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Retour au VAB pour le SLS Artemis 1

26 Avril 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Vers 10h00 UTC ce mardi 26 avril, le Space Launch System (SLS) de la NASA et son vaisseau spatial Orion pour la mission Artemis 1 sont arrivés au bâtiment d'assemblage des véhicules (VAB) du Kennedy Space Center après un voyage d’environ 10 heures depuis la rampe de lancement 39B qui a débuté à 21h54 UTC lundi 25 avril.

Une fois le bras d’accès de l’équipage rétracté et positionné sur la côté de la tour mobile, les équipes au sol se sont présentées à leurs stations de travail à 17 h 30 UTC lundi 25 afin de débuter les derniers préparatifs pour que le SLS Artemis 1 quitte la rampe de lancement 39B et retourne au VAB. Mais ce n’est que vers 23h30 UTC, suite à un léger problème avec le bras d’accès, que le crawler transporter a soulevé l’ensemble SLS/tour mobile et vers 00h00 UTC a débuté son lent trajet vers le VAB.

Près de sept heures plus tard, la fusée lunaire s'approchait du bâtiment d'assemblage des véhicules.

Retour au VAB pour le SLS Artemis 1

Après une pause pour permettre au bras d'accès de l'équipage de s'étendre de nouveau à côté du vaisseau spatial Orion, le crawler transporter a repris son mouvement, se dirigeant lentement vers la High Bay 3, à l'intérieur du VAB.

Retour au VAB pour le SLS Artemis 1

Une fois en position à l'intérieur de la grande baie, le système de levage et de mise à niveau du crawler transporter a abaissé la plate-forme de lancement mobile sur des socles et le SLS fut officiellement de retour dans son hangar.

Au cours des prochains jours, l'équipe étendra les plates-formes de travail pour permettre l'accès au SLS et Orion. Et dans les semaines à venir, les techniciens et ingénieurs travailleront sur le remplacement d'un clapet anti-retour défectueux sur l'étage supérieur ICPS, résoudront le problème de la petite fuite en bas de la tour de service mobile, effectueront des vérifications supplémentaires tandis que le fournisseur d'azote gazeux apportera des améliorations sur la configuration de leur pipeline au niveau du pas de tir, avant de retourner vers la rampe de lancement pour la prochaine tentative de répétition du compte à rebours.

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Déroulement du WDR d’Artemis 1

3 Avril 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Aux alentours de 21h00 UTC le 1er avril, soit l’heure H - 45h et 40mn avant le T0 fictif du compte à rebours, l'équipe de lancement est arrivée sur leurs stations de travail à l'intérieur du Launch Control Center du Kennedy Space Center de la NASA en Floride.

Mais avant cet «appel aux stations», le 31 mars, l'équipe au sol a effectué plusieurs activités, notamment la fermeture de l'écoutille du module d'équipage Orion et la vérification d’éventuelles fuites. Les techniciens ont ensuite fermé l'écoutille du système d'abandon LAS et mené les activités finales de lancement dans la salle blanche située à l’extrémité du bras d’accès entre Orion et la tour mobile. Cela terminé, Orion a été mis sous tension et y restera pendant toute la durée du test.

Au cours de la journée du 1er avril, les équipes ont rempli le système d’atténuation du son avec de l'eau au niveau de la rampe de lancement, utilisé pour amortir et absorber l'énergie acoustique lors du décollage. Même si les moteurs du système de lancement spatial ne se déclencheront pas lors de ce test, les équipes s'entraînent à effectuer ces opérations comme elles le feraient lors d’un lancement réel.

Pendant la nuit, les équipes ont chargé les batteries de l'étage central du SLS et configuré les systèmes au sol pour alimenter l'étage, puis purgé et retiré les conduites vers les moteurs RS-25. 

Vers 7h00 UTC le 2 avril (H - 35h et 20mn), l'équipe de contrôle de lancement a mis sous tension l’étage central du lanceur, puis chargé les batteries de vol d'Orion, effectué les derniers préparatifs sur les bras ombilicaux, la visite finale de pré-lancement et la mise en place des déflecteurs de flamme latéraux sur le carnau. 

Malheureusement, lors de cette phase, les ingénieurs ont pu confirmer qu'il y avait eu quatre coups de foudre sur les tours paratonnerre, au nombre de trois dans le périmètre du pas de tir 39B, chacune surmontée d'un mat en fibre de verre et de conducteurs de descente conçus pour détourner la foudre du lanceur et de sa tour de service. Ils ont déterminé que les trois premières frappes étaient de faible intensité sur la tour deux et ont examiné les données de la quatrième frappe, plus intense, qui a heurté le fil caténaire reliant les 3 tours. Au moment des frappes, Orion et l'étage central du SLS étaient déjà sous tension, contrairement aux propulseurs solides et à l'étage intermédiaire de propulsion cryogénique (ICPS). Grâce à l'ensemble de capteurs au sol et sur la tour de service, les équipes n’ont détecté aucune contrainte pour poursuivre le calendrier du compte à rebours comme prévu et ont poursuivi les procédures d’alimentation durant la nuit.

Le 3 avril vers 10h45 UTC (H - 7h et 20mn), le directeur du lancement et le responsable de l'équipe de lancement donnent leur "go" pour débuter le remplissage des réservoirs. Vers 15h00 UTC, la Nasa annonce l'heure cible du T0 pour 22h10 UTC mais l'annule quelques temps plus tard suite à un problème sur les ventilateurs principaux et redondants d'azote de la tour mobile, nécessaires pour fournir une pression positive aux zones closes de la tour et ainsi empêcher tout gaz dangereux d'y pénétrer. A ce moment, le remplissage en ergols est annulé ainsi que la suite du compte à rebours pour la journée.

4 avril. Après la panne mineure résolue au niveau de l'approvisionnement en azote gazeux, le chargement "lent" en oxygène liquide (LOX) du lanceur débute un peu avant 15h00 UTC à H - 6h et 40mn, ceci afin de conditionner thermiquement les canalisations avant le chargement en LOX de l'étage central du SLS qui aurait du débuté à H - 5h et 55mn. Mais vers 16h00 UTC, la NASA déclare que l'équipe de lancement s'est heurtée à une mauvaise limite de température instaurée par l'ordinateur de bord pour l'oxygène liquide, empêchant son apport dans les réservoirs et bloquant la procédure. 

Vers 19h30 UTC, le remplissage "rapide" en LOX débute enfin, suivi du chargement en hydrogène liquide (LH2), mais est de suite stoppé à cause d'une soupape de ventilation récalcitrante au niveau 160 (en pieds) de la tour mobile pour le LH2. Le test est de nouveau annulé pour la journée et le LOX déjà présent, vidé du réservoir du SLS. Le compte à rebours est remis à H - 43 heures et il faudra sans doute plusieurs jours avant la reprise du test...

Photo : Nathan Barker

5 avril. Lors du 37ème Space Symposium, il est décidé, avant de reprendre les essais, d'attendre le lancement de la mission privée Axiom-1 de SpaceX à destination de la Station spatiale internationale, qui doit décoller le 8 avril du pas de tir 39A, situé à proximité du 39B. Cela n'empêche pas les ingénieurs et techniciens présents sur site de remédier aux différents problèmes rencontrés jusqu'alors dont un défaut de maintient de purge d'hélium sur le moteur RL10 de l'étage supérieur ICPS, suite à une fuite d'admission en hélium sur la tour mobile.

9 avril. La Nasa avait prévu une reprise des essais dès le samedi 9 avril, mais ses plans ont été annulés après la réunion du vendredi 8.  Le compte à rebours fictif n'est désormais prévu qu'au plus tôt mardi 12 avril avec un T0 simulé pour le jeudi 14. Et suite aux déboires de l'ICPS, seul l'étage principal sera rempli, puis le SLS sera renvoyé au VAB pour y être réparé. 

11 avril. La Nasa confirme des opérations minimales sur l'ICPS (uniquement des opérations de refroidissement), pour se concentrer sur l'étage central, à partir du 12 avril, avec un T0  le jeudi 14 à 18H40 UTC. La fuite d'admission en hélium sur la tour a obligé la purge des réservoirs COPV de l'ICPS afin d'y remédier. Lors de la repressurisation, une soupape anti-retour sur l'ICPS n'a pas fonctionné et elle est inaccessible sur le pas de tir. C'est donc pour cette raison que LOX et LH2 ne feront que circuler dans les lignes de transfert et les canalisations de l'ICPS, sans chargement des réservoirs. Aucune données cryogénique, sauf celles d'éventuelles fuites, ne sera donc disponible pour cet étage. Mais seuls 3 points critiques sur un total de 75 ne seront donc pas obtenus.

C'est le 12 avril vers 21h00 UTC que le 2ème «appel aux stations» est intervenu. Le compte à rebours a débuté 30 minutes plus tard avec un T0 à H - 45 heures et 10 minutes. 

13 avril. Pendant la nuit, les contrôleurs de lancement ont mis sous tension le vaisseau spatial Orion et l'étage central du SLS. Les liaisons de communication entre Orion et le centre de contrôle de mission du Johnson Space Center à Houston ont été vérifiées et les préparatifs sur les quatre moteurs RS-25, qui ne seront pas allumés pendant la répétition générale, se sont poursuivis.

14 avril. En raison d'un nouveau problème de chargement en azote gazeux (LN2) qui sert à s'assurer que des gaz inflammables ne s'accumulent pas autour du véhicule pendant le chargement du LOX et du LH2, ce dernier a été suspendu, puis repris après que le problème, situé en bas de la tour de service, ait été résolu. Un nouveau T0 est donné pour 19h57 UTC. Le remplissage lent en LOX s'est correctement effectué mais lors de la transition vers le remplissage rapide, une augmentation de pression a déclenché un arrêt automatique, alors que le chargement en LH2 était lui aussi stoppé suite à une nouvelle fuite sur un ombilical. Le compte à rebours est arrêté à T - 10 minutes et ne bougera plus. Dans la nuit, les réservoirs sont vidés. 

Le 17 avril, la nécessité de faire intervenir une entreprise externe pour résoudre le problème de LN2 qui perdure, permet à la Nasa de renvoyer le SLS dans le VAB afin d'intervenir sur le clapet anti-retour défectueux de l'ICPS et de régler la petite fuite sur l'ombilical de la tour de service. Une nouvelle date pour le WDR sera décidée ultérieurement.

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« Go » pour la WDR d’Artemis 1 !

30 Mars 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

Lors de l’examen pré-test du 28 mars, la NASA a donné son "go" pour procéder à la WDR, la répétition du compte à rebours avant lancement avec les ergols chargés dans le lanceur, prévue du 1er au 3 avril. Ce test d'environ deux jours permettra à l'équipe de lancement d'Artemis d'effectuer des opérations de chargement du propulseur dans les réservoirs de la fusée, d’effectuer un compte à rebours de lancement complet, de démontrer leur capacité à le stopper et le reprendre ainsi que de vidanger les réservoirs, afin de leur donner l'occasion de s'entraîner aux délais et procédures lors d’un lancement réel.

Pendant cette répétition, les contrôleurs arrêteront le compte à rebours à H-1 minutes et 30 secondes et feront une pause pour démontrer leur capacité de tenir pendant 3 minutes, puis le reprendront jusqu'à H - 33 secondes avant le lancement, et l’interrompront. Lors de la phase suivante, ils reviendront à H - 10 minutes et effectueront un deuxième compte à rebours jusqu'à environ H - 9,3 secondes avant de le stopper définitivement. Parfois appelés "scrub", les contrôleurs de lancement peuvent effectivement décider de ne pas procéder au lancement si un problème technique ou météo survient pendant ou avant le compte à rebours. 

À la fin du test, l'équipe vidangera les réservoirs pour vérifier et démontrer les procédures qui seraient utilisées lors d'une annulation de lancement. Après quoi, l'équipe examinera les données de test avant de fixer une date de lancement officielle.

La NASA fournira un flux vidéo en direct de la fusée et du vaisseau spatial sur la rampe de lancement à partir de 16h UTC le 1er avril sur la chaîne YouTube du Kennedy Newsroom.

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Orion et le SLS sur le pas de tir 39B pour la première fois

19 Mars 2022 , Rédigé par De Martino Alain Publié dans #Artemis 1

C’est à 21h55 UTC jeudi 17 mars que l’énorme fusée de la Nasa, le SLS pour Space Launch System, est sortie de la Hight bay 3, l’emblématique bâtiment d'assemblage de véhicules du Kennedy Space Center. Des milliers d'employés, de familles, d'invités VIP et de médias se sont rassemblés autour du VAB et des bâtiments environnants pour ce qui a été l'une des journées les plus chargées depuis le retrait du programme de la navette spatiale en 2011.

Accolé à sa tour de lancement et juché sur le crawler-transporters 2, le SLS de près de 100 mètres de haut à entamé un voyage de 11 heures, parcourant les quelques 7 kilomètres le séparant du pad 39B.

Dès le 2 mars, les premières des 20 plateformes qui permettent l’accès au lanceur et au vaisseau spatial Orion ont commencé à être rétractées, telles des tiroirs de cuisine hydrauliques. Des milliers de capteurs et d'instruments spéciaux ont été installés afin que les ingénieurs puissent récolter autant de données que possible sur la performance de tous les systèmes qui font partie de la fusée, du vaisseau spatial, des systèmes au sol, utilisés lors du déploiement et sur le pas de tir pour le chargement des ergols et autres activités.

Orion et le SLS sur le pas de tir 39B pour la première fois

Le 11 mars, ce fut au tour du Crawler Transporter-2 d’être conduit au VAB puis, le 15, il a été installé sous la tour de lancement afin de soulever l’ensemble tour/SLS.

Orion et le SLS sur le pas de tir 39B pour la première fois

Enfin, le 17 mars, dès 21h55 UTC, le SLS est sorti de son hangar, où un premier arrêt a été effectué pour permettre au bras d’accès de l’équipage fixé sur la tour de lancement, de se rétracter. Puis le départ fut donné pour un voyage d'environ 11 heures à destination du pas de tir 39B du KSC.

Orion et le SLS sur le pas de tir 39B pour la première fois

Le voyage aura duré 10 heures et 28 minutes, l’ensemble arrivant au pad à 8h15 UTC le 18 mars.

Au cours du mois à venir, le test final, connu sous le nom de « Wet Dress Rehearsal – WDR », occupera l'équipe de lancement d’Artemis 1 à des opérations de chargement des ergols dans les réservoirs de la fusée, à effectuer un compte à rebours de lancement complet, démontrer la capacité de stopper et reprendre le compte à rebours et également vidanger les réservoirs afin de s’entrainer et vérifier les délais et les procédures que l'équipe utilisera plus tard, lors d’un lancement réel.

Les deux premiers jours, les équipes commenceront par activer les installations nécessaires au lancement et commenceront officiellement la séquence de compte à rebours. L'équipe fournira du personnel au Launch Control Center du KSC et se connectera avec le personnel du Mission Control Center du Johnson Space Center à Houston, de la Space Force Eastern Range et du SLS Engineering Support Center du Marshall Space Flight Center à Huntsville, Alabama. Les contrôleurs de lancement alimenteront les différents systèmes de la fusée et du vaisseau spatial, ainsi que des équipements de soutien au sol.

Ensuite, ces équipes chargeront près de 3200 m³ d’oxygène et hydrogène liquides dans la fusée via le lanceur mobile selon le calendrier détaillé qu'ils utiliseront le jour du lancement réel. Ils s'entraîneront à chaque phase du compte à rebours, y compris les briefings météorologiques, les arrêts pré-planifiés dans le compte à rebours, le conditionnement et le réapprovisionnement des propulseurs au besoin et les vérifications de validation.

Pendant cette répétition et une fois que les contrôleurs de lancement auront atteint le point juste avant que les moteurs RS-25 du SLS ne s'allument, ils reviendront au compte à rebours T-10 minutes, puis le reprendront une fois de plus après une pause. L'équipe l’arrêtera ensuite délibérément environ 10 secondes avant le décollage simulé pour valider l'arrêt d'un lancement et la vidange des ergols de la fusée. Parfois appelés "scrub", les contrôleurs de lancement peuvent décider de ne pas procéder au lancement si un problème technique ou météorologique survient pendant ou avant le compte à rebours et  ainsi démontrer la capacité de retirer les ergols, garantissant que les équipes sont prêtes pour divers scénarios un jour de lancement.

Plusieurs jours après la WDR, la fusée et le vaisseau spatial seront ramenés au bâtiment d'assemblage de véhicules (VAB). A l’intérieur, les techniciens réinstalleront les plates-formes pour rétablir l'accès à plusieurs parties de la fusée et à Orion. Ils supprimeront les capteurs spécifiquement utilisés pour la surveillance pendant la WDR, chargeront Orion et d'autres batteries du système, arrimeront la charge utile supplémentaire dédiée à ce vol dans Orion et effectueront les vérifications finales sur plusieurs éléments. Orion et le SLS rouleront de nouveau vers la rampe de lancement pour une dernière fois environ une semaine avant le lancement.

La NASA examinera les données de la répétition avant de fixer une date de lancement cible pour Artemis 1. Première d'une série de missions de plus en plus complexes, Artemis 1 fournira une base pour l'exploration humaine de l'espace lointain et démontrera l’engagement et la capacité de la Nasa à étendre l'existence humaine jusqu'à la Lune et au-delà avant le premier vol avec équipage sur Artemis II.

Photo Airbus Space, Pléiades Neo

Photo Airbus Space, Pléiades Neo

Le SLS maintenant en place sur le pad 39B, le Crawler Transporter 2 s’est déplacé à quelque distance, dans l'attente du retour du SLS au VAB.

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