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Comment piloter le vaisseau spatial Orion

2 Février 2025 , Rédigé par De Martino Alain

Lors du vol Artemis 2, première mission habitée, les astronautes prendront les commandes du vaisseau spatial Orion et le piloteront périodiquement pendant le vol autour de la Lune et lors du retour. Cette mission offre la première occasion de s'assurer que le vaisseau spatial fonctionne comme prévu avec des humains à bord, avant les futures missions à la surface de la Lune.

Le premier test de pilotage clé, appelé « Démonstration des opérations de proximité » aura lieu après que les quatre membres de l'équipage (Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen) soient en toute sécurité dans l'espace, environ trois heures après le début de la mission. Pour évaluer les qualités manuelle du vaisseau, l'équipage pilotera Orion pour s'approcher et s'éloigner de l'étage supérieur alors détaché de la fusée SLS.

Les membres d'équipage utiliseront trois contrôleurs différents, L’un, appelé contrôleur de rotation (RHC - Rotational Hand Controller) pour diriger le vaisseau spatial, l’autre, contrôleur translationnel (THC - Translational Hand Controller ) pour déplacer Orion d'un point à un autre,

Un dernier, appelé dispositif de contrôle du curseur (CCD - Cursor Control Device ), leur permettra d'interagir avec les trois écrans d'affichage fournissant aux astronautes les données.

Le RHC, saisi dans la main droite, fait pivoter le vaisseau spatial en attitude ou direction.

Le RHC, saisi dans la main droite, fait pivoter le vaisseau spatial en attitude ou direction.

Sur Artemis 2, la plupart du temps, le vaisseau spatial volera de manière autonome, mais avoir des humains à bord est une chance d'aider au succès futur de la mission car si quelque chose se passe mal, un membre d'équipage peut sauter sur les commandes et aider à résoudre le problème.

Les sièges commandant et pilote sont chacun équipés d'un contrôleur de rotation. Si l'équipage veut pointer le nez d'Orion vers la gauche, le RHC est dirigé à gauche et inversement. De même, le RHC peut contrôler le nez pour monter ou descendre ou rouler à droite ou à gauche.

Le contrôleur translationnel (THC) déplacera Orion d'un point à un autre.

Le contrôleur translationnel (THC) déplacera Orion d'un point à un autre.

Le contrôleur de main translationnel (THC), situé à droite ou à gauche des écrans d'affichage, déplacera Orion d'un point à un autre : Vers l'avant, l'équipage pousse le contrôleur et le tire pour reculer. Et de même, le contrôleur peut être poussé vers le haut ou vers le bas et vers la gauche ou la droite pour se déplacer dans ces directions.

Lorsque l'équipage utilise l'un des contrôleurs, leur commande est détectée par le logiciel de vol, exécuté par le système de guidage, de navigation et de contrôle du vaisseau. Ce logiciel de vol a été conçu, développé et testé par l'entrepreneur principal d'Orion, Lockheed Martin.

En fonction de la manœuvre commandée par le pilote, le logiciel détermine lequel de ses 24 propulseurs du système de contrôle de réaction doit s’allumer, et quand. Ces propulseurs sont situés sur le module de service. Ils fournissent de petites quantités de poussée dans n'importe quelle direction pour diriger l'engin spatial et peuvent fournir un couple pour permettre le contrôle de la rotation.

Le dispositif de contrôle du curseur permet à l'équipage d'interagir avec les trois écrans d'affichage.

Le dispositif de contrôle du curseur permet à l'équipage d'interagir avec les trois écrans d'affichage.

Le dispositif de contrôle du curseur permet à l'équipage d'interagir avec les trois écrans qui affichent les données et les informations du vaisseau spatial. Ce dispositif permet à l'équipage d'interagir avec Orion même sous les contraintes de lancement ou d'entrée lorsque les forces gravitationnelles peuvent les empêcher d'atteindre physiquement les écrans.

À côté des écrans, le vaisseau spatial dispose également d'une série de commutateurs, de bascules et de cadrans sur un panneau d'interface. En plus des commutateurs que l'équipage utilisera pendant les opérations normales de la mission, il existe également un ensemble de commutateurs de secours qu'il peut utiliser pour piloter Orion en cas de défaillance d'un écran ou d'un contrôleur manuel.

Le vol Artemis II d'environ 10 jours testera pour la première fois avec des astronautes les capacités fondamentales du SLS, du vaisseau spatial Orion et des systèmes-sol de soutien, et ouvrira la voie à des missions à la surface lunaire.

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