Des réservoirs et des panneaux solaires pour l’ESM
Le module de service européen a franchi une étape importante ces dernières semaines avec l'installation de ses réservoirs de carburant et les tests de ses panneaux solaires.
Les grands réservoirs qui fourniront le propergol pour le vaisseau spatial sont maintenant bien ajustés à l'intérieur du vaisseau spatial, dans le bâtiment d’assemblage d’Airbus à Brême en Allemagne.
Les quatre réservoirs contiennent chacun environ 2 000 litres de propergol. Dans le vide spatial, il n'y a pas d'air, alors les réservoirs de carburant des engins spatiaux sont remplis d’oxydant et de carburant qui, une fois mélangés, s’enflamment et fournissent la poussée nécessaire.
Les deux ensembles de réservoirs sont reliés par des conduites complexes vers les 33 moteurs. Des capteurs et des ordinateurs contrôlent le système.
Le module de service européen est un petit mais complexe engin spatial rempli d'équipements. Les grands réservoirs ont donc été installés en dernier pour permettre aux techniciens de disposer de plus de place pour travailler. Thierry Kachler, responsable de la propulsion à ESA pour Orion, a déclaré : «L'installation des réservoirs fut une réussite et un grand pas vers le début des essais d'acceptation finaux en Europe ».
Pendant ce temps, les panneaux solaires qui fourniront l'électricité à Orion sont testés au « Technical heart » de l’ESA, aux Pays-Bas. Repliés sous la coiffe, ces fragiles panneaux solaires devront survivre au lancement à bord du SLS. Une fois libérés de la fusée, ils se déplieront et se tourneront vers le Soleil pour fournir de l'énergie.
Pour s'assurer qu’ils fonctionneront après le lancement, les ingénieurs de l'ESA les soumettent à des tests rigoureux qui dépassent de loin ce qu'ils subiront le jour du lancement. Cela consiste à les faire vibrer sur une table tremblante et les placer devant d’énormes enceintes acoustiques qui recréent les conditions de lancement. Une fois ces tests réussis, ils pourront être envoyés à Brême pour rejoindre le module de service ESM.
Celui-ci doit être livré aux Etats-Unis cet été pour d'autres tests et son intégration avec l'adaptateur du module d'équipage.
16 mai 2018
Après le succès des tests de vibration et acoustique, les ailes ont été déplacées dans une salle blanche d'Airbus à Leiden, aux Pays-Bas, pour des tests de déploiement.
Les ailes solaires sont repliées pour le lancement, mais doivent se déployer une fois le vaisseau dans l'espace pour pouvoir convertir les rayons solaires en électricité.
Les ailes imagées ici se sont déployées en moins de deux minutes, bien en dessous des 5 minutes requises. Grâce à un interrupteur, des couteaux thermiques ont été mis sous tension, coupant les câbles de retenue et libérant les maintiens par paires.