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Le travail sur le bouclier thermique commence à Langley…

10 Juin 2015 , Rédigé par De Martino Alain

Tous ceux qui suivent ce blog savent qu’après les premières analyses effectuées au centre Marshall, le bouclier thermique a été transporté au NASA Langley Research Center à Hampton en Virginie pour des tests complémentaires.

Ci-dessous, techniciens et ingénieurs du Marshall Space Center travaillent ensemble pour retirer le bouclier de la fraiseuse et l'installer sur une remorque en vue de son expédition à Langley.

Arrivé à Langley, le bouclier thermique ressemble à la moitié inférieure d'une petite soucoupe volante - un « bol » peu profond de seulement 5 mètres de diamètre.

Il a été désolidarisé de son support de transport et est maintenant entre les mains des ingénieurs pour des tests post-vol d’impact dans l’Hydro Impact Basin de Langley. Le but étant de faire des prochains Orion, des vaisseaux dignes de transporter des astronautes en toute sécurité.

Le travail sur le bouclier thermique commence à Langley…

Pendant le reste de l'année, les ingénieurs vont donc intégrer le bouclier thermique sur une maquette d'Orion. Puis au printemps, ils envisagent d'installer deux mannequins « crash-test » à l'intérieur du module et mener 8 essais d’impact sur l'eau dans le bassin du centre. L'objectif est de sécuriser l’amerrissage des astronautes qui reviendront des futures missions spatiales.

« Il y a beaucoup de facteurs qui influent sur les conditions de l'amerrissage en termes de vitesse du vent et de type de vagues » a déclaré l'ingénieur en chef Jim Corliss. «Chaque vague a sa propre pente qui affecte les contraintes que le module d'équipage doit supporter. »

L’équipe va d'abord lancer ce qu’on appelle une « méthode de Monte-Carlo » c’est-à-dire un algorithme de calcul qui prend en compte toutes les variables de vagues, de vitesse du vent et de descente en parachute suivant la pression atmosphérique. Ensuite, ils mettront le vaisseau à l'épreuve. Le retour de la capsule en décembre se fit dans des conditions parfaites mais à l’avenir, ces conditions peuvent ne pas être les mêmes…

« Par exemple, s’il amerrit comme lorsqu’on fait un plat sur le ventre, vous pouvez imaginer qu’il se produit beaucoup de contraintes dans la structure et pour l'équipage » a déclaré Corliss. « Dans d'autres cas, s’il amerrit violement à haute vitesse horizontale, puis plonge à 10 mètres sous l'eau, il se produira beaucoup de pression sur la structure ».

Mais intégrer le bouclier à Orion est un processus ardu qui comprend l'installation de suffisamment d'instruments pour collecter plus de 525 canaux de données.

Le travail sur le bouclier thermique commence à Langley…

Alors que ce bouclier thermique s’est «extrêmement bien tenu» pour EFT-1, la mission EM-1 en 2018 à bord du Space Launch System utilisera une version améliorée du bouclier thermique.

Le vieux bouclier, par exemple, a été construit à l'aide de petites alvéoles minutieusement remplies à la main avec un matériau thermique appelé Avcoat. Mais pour la version EM-1 de plus grandes « briques » d’Avcoat seront utilisées comme couche thermique qui, de plus feront gagner plus de 450 kg au vaisseau. Le résultat sera plus solide, plus léger et capable de résister à des températures plus élevées.

Et si tout se passe comme prévu pour EM-1, ce sera le même type de bouclier qui sera utilisé pour la mission habitée EM-2 !

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