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Orion n'est pas tout à fait prêt pour son lancement mais on lui fait croire qu'il a déjà volé six fois !

5 Août 2014

Depuis qu’il a été empilé sur son module de service en juin, le véhicule a été soumis à une série de tests destinés à vérifier que tous les systèmes travaillent par leurs propres moyens, dans leur propre configuration et qu'ils travailleront de concert comme une simple unité fonctionnelle durant le vol.

Et la meilleure façon de le faire est de tromper le véhicule en lui faisant croire qu’il est en vol, de sorte qu'il réalise exactement les mêmes fonctions que lorsqu'il sera appelé à exercer son vol réel en décembre.

Pour s'assurer qu’Orion l’exécutera avec succès, l’équipe, ici sur le terrain veut d’ors et déjà supprimer tout bug. « Nous avons des unités de simulation au sol qui font croire au véhicule qu’il est quelque part mais sans y être réellement » a déclaré Scott Wilson, directeur des opérations de production pour Orion. « Nous fournissons des coordonnées GPS, des commandes et des données qui simulent le vol : par exemple, nous simulons le largage du LAS (Launch Abort System), la pression de l'air sur les sondes de mesure. Nous faisons en sorte que le véhicule pense qu’il est en vol ».

Pour ce faire, les ingénieurs et techniciens qui ont construit Orion sont en mesure de vérifier que le véhicule subit des événements qu'il est prévu de rencontrer en vol et qu’il réagit de manière appropriée. Les simulations ne sont pas un substitut pour le vol spatial mais elles sont aussi proches que possible.

Ci-dessous, Les contrôleurs de vol travaillent sur une simulation de panne lors du retour sur Terre d’Orion.

Orion n'est pas tout à fait prêt pour son lancement mais on lui fait croire qu'il a déjà volé six fois !

«C'est notre première opportunité de voir le comportement réel de l'engin » a déclaré le directeur de vol Mike Sarafin. « Vous pouvez concevoir quelque chose sur le papier ou dans un laboratoire, mais jusqu'à ce que vous mettiez tout cela ensemble et voyiez comment cela fonctionne, vous n’avez seulement qu’une idée de ce à quoi cela ressemble. Lorsque vous testez le système en réel, vous voyez vraiment ce qu'il se produit. »

En tant que directeur de vol d’EFT-1, Sarafin a suivi les essais avec un intérêt particulier. Avec son équipe de contrôle de vol, qui sera chargé de superviser le vol à partir du Centre de Contrôle de Mission au Johnson Space Center à Houston, il a également utilisé ces essais comme une occasion de tester ses propres compétences.

Ils ont débuté par une simulation de vol sans problème puis ils ont commencé à ajouter des incidents à traiter lors des tests suivant. Comme ce vol sera une première, les contrôleurs doivent être préparés si les choses tournent mal : si Orion ne se sépare pas automatiquement de son étage de propulsion avant la rentrée atmosphérique, que se passera-t-il? Si le rayonnement élevé des ceintures de Van Allen plante l'avionique, que deviendra Orion, et comment l’équipe de contrôle de vol se comportera-t-elle?

Pour cela, ils ont testé des dizaines de scénarios de défaillance. « ils nous ont aidés à comprendre non seulement la sonde elle-même mais aussi la composante au sol», a déclaré Sarafin. « Les deux doivent travailler ensemble et avec ces tests, nous sommes confiant d’être en mesure de le faire. »

En tout, le véhicule, ses ingénieurs, techniciens et l'équipe de contrôle de vol ont réalisé six simulations de missions - une nominale et cinq avec diverses pannes. A travers tout cela, Sarafin et Wilson ont conclu qu’à la fois Orion et les équipes ont bien travaillé, ce qui leur donne la confiance nécessaire pour passer à la prochaine étape de la construction d'Orion: la coque arrière.

Les tuiles de protection thermique noires de la coque d'Orion sont quelques-uns des derniers éléments qui restent à être ajoutés avant que le module d'équipage ne soit au complet.

En effet, ces installations auraient bloqué l'accès aux systèmes qui auraient pu avoir besoin de réparations au cours de ces dernières semaines de tests. L'équipe va donc maintenant ajouter la coque arrière et le FCB (Forward Bay Cover) avant de commencer une prochaine série de tests.

Ci-dessous, les astronautes Doug Hurley et Rex Walheim examinent Orion et une partie des tuiles noires qui seront installées sur l’engin, maintenant que les premiers tests sont terminés.

Orion n'est pas tout à fait prêt pour son lancement mais on lui fait croire qu'il a déjà volé six fois !
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